L'erreur est humaine

Autres temps, autres moeurs

Tribune libre

En attendant les rapports d’enquêtes des commissaires à l’éthique et à la déontologie et au lobbyisme, on doit admettre que l’intervention du député de Saint-Jérôme, Pierre Karl Péladeau, dans le dossier de la possible vente du propriétaire des Studios Mel’s, Vision Globale, à un fonds américain Clearlake Capital, fait ressortir les écueils de l’inexpérience de PKP sur la scène politique.

Toutefois, à sa défense, force est de constater que le propriétaire de Québécor a toujours défendu, et ce bien avant qu’il soit élu député, les intérêts des entreprises québécoises. À ce chapitre, il n’est donc pas surprenant qu’il ne pouvait accepter que Vision globale passe entre les mains des intérêts américains.

Mais là où le bât blesse, c’est que la firme en question était déjà dans la mire de Québécor. À cet effet, PKP n’a pas tardé à se poser la question, à savoir s’il ne s’était pas placé en conflit d’intérêt, et il en a immédiatement avisé le commissaire à l’éthique.

Dans toute cette histoire, il faut retenir l’intervention du principal intéressé : « J’avoue qu’il s’agit d’un nouvel environnement pour moi ainsi que d’une nouvelle vie », parlant de la politique. Pierre Karl Péladeau a la marque de Québécor tatouée au cœur…Il devra apprendre à l’estomper et à se situer au-dessus de ses intérêts personnels s’il désire poursuivre sa carrière en politique.

Autres temps, autres moeurs

La motion adoptée à l’Assemblée nationale le 9 octobre stipule « qu’un député, ou un membre de sa famille immédiate ne puisse d’aucune façon détenir directement ou indirectement la majorité des actions ou une position de contrôle dans une entreprise médiatique ».

Or, où étaient les défenseurs de la liberté de presse d’hier alors que, à une certaine époque, la fille d’un certain premier ministre du Canada du nom de Jean Chrétien a épousé André Desmarais, le fils d’un certain Paul Desmarais, détenteur d’un vaste empire médiatique ?

Il faut croire que les temps ont changé puisque, à cette époque, il semble que la « famille immédiate » du premier ministre ne pouvait pas intervenir en sa faveur dans les médias qu’elle détenait !...

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Henri Marineau2090 articles

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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com




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6 commentaires

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    15 octobre 2014

    erreur sur le nom du Père de la charte de la langue française:
    Camille Laurin, homme politique québécois, né à Charlemagne.
    http://www.assnat.qc.ca/fr/deputes/laurin-camille-4031/biographie.html
    Charlemagne, boulevard Céline Dion... à quand le boulevard Camille Laurin?

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    14 octobre 2014

    Ouais, finalement, quelqu'un fait remarquer que les Desmarais, à 100 milliards, n'ont pas la mauvaise idée d'aller se faire ch... en politique. À 2 milliards, que manque-t-il donc à Péladeau, jeune père de famille, dépourvu de toute ruse politicienne, pour aller ainsi se faire le martyre d'une cause qui ne l'a jamais préoccupé?
    Docteur Camille Lorain, pouvez-vous l'étendre un peu sur votre divan?

  • Pierre Grandchamp Répondre

    14 octobre 2014

    Du poing levé, lors de la campagne électorale, à l'affaire du lobbyisme...on peut s'interroger sur le flair politique de PKP.
    Il me semble qu'il doit être capable de se payer des bons conseillers.

  • Henri Marineau Répondre

    13 octobre 2014

    @Gilles Jean
    À question hypothétique réponse hypothétique...S'il s'agissait de Couillard, je ne pourrais sûrement pas invoqué les "écueils de son inexpérience sur la scène politique"!

  • Henri Marineau Répondre

    13 octobre 2014

    @Gilles Jean
    À question hypothétique réponse hypothétique...S'il s'agissait de Couillard, je ne pourrais sûrement pas invoqué les "écueils de son inexpérience sur la scène politique"!

  • Pierre Grandchamp Répondre

    13 octobre 2014

    Vous diriez la même chose s'il s'agissait de Couillard?