Au cours des derniers jours, M. Barette nous a impressionnés avec des avancées importantes. Nous pensons en autre aux ententes avec deux fédérations de médecins et l’abolition des agences régionales de la santé.

Dans toute transaction, il y a toujours une contrepartie, rarement des cadeaux ou des sacrifices. Alors qu’est-ce que les médecins ont gagné dans ces changements?

La réponse est clairement donnée par le président de la FMOQ, le docteur Louis Godin :

L’organisme a précisé que les médecins omnipraticiens ont consenti à y aller de sacrifices importants ... ajoutant qu’il se croise désormais les doigts pour que, de son côté, le gouvernement ne ménage pas ses efforts « pour améliorer l’offre de soins [...], notamment en première ligne ». Le président de la FMOQ, le docteur Louis Godin, est convaincu que cet objectif doit absolument devenir « une véritable priorité politique et budgétaire ».

Il faut lire entre les lignes et se référer aux positions de M. Couillard-Barette-Bolduc :

1) Depuis 10 ans les libéraux fragilisent le système public de santé pour permettre au privé de prendre de l’expansion;

2) Rappelons que M.Couillard a été recruté, après sa démission comme politicien, par Persistence Capital Partners (PCP), un fonds d'investissement privé en santé. Tout juste avant, il avait fait adopter deux modifications à des règlements pour favoriser les cliniques privées. Un peu comme la mise en place des primes pour nouveaux patients mise en place par le Dr Bolduc et qu’il a bien appliquée;

3) Le privé souhaite engranger les profits en allant chercher les cas plus légers (services de premières lignes) et laisser au secteur public les cas plus lourds;

4) 30% de ce qui est dépensé en santé est dirigé vers le privé, a-t-il déploré. Les libéraux, et particulièrement M. Couillard, se sont montrés assez ouverts à travailler davantage avec le privé;

5) Comme le disait le vice-président de l'Institut économique de Montréal, Jasmin Guénette : le privé, le « remède » des Québécois…. Maintenant, il faut simplement que les politiciens surmontent les embûches politiques.

Et pour surmonter les embûches politiques quoi de mieux que le déficit budgétaire qui oblige des réductions de dépenses.

Le deal est alors simple : vous acceptez de reporter vos augmentations de salaire et nous (le PLQ) allons accélérer la privatisation du système de la santé et vous donner un plus grand accès aux cas légers en fragilisant le secteur public.

Et la Fédération des médecins omnipraticiens du Québec (FMOQ) nous précise «pour faire leur bout de chemin dans le cadre de l’actuel exercice de redressement des finances publiques et le gouvernement ne ménage pas ses efforts «pour améliorer l’offre de soins... notamment en première ligne… Il faut comprendre privatiser le système de la santé».