Le capitalisme nous mène à la guerre...encore une fois!

L'empire du mal

L'humanité est au bord du gouffre... et nos dirigeants lui font faire un pas en avant

Tribune libre

Paul Craig Roberts soutient que les dirigeants occidentaux nous mènent à la guerre parce qu'ils sont corrompus. Comment l'Occident qui se prétend le champion de la démocratie, des droits et libertés et de la civilisation chrétienne peut-il en réalité défendre les valeurs contraires? Quels sont les véritables motivations de l'Occident et quelles en sont les conséquences?

Demandez-vous pourquoi nos dirigeants s'entêtent à provoquer la Russie et la Chine, deux puissances nucléaires. Demandez à vos voisins si ce sont eux qui pressent le gouvernement de nous entraîner vers la guerre. Mais nos dirigeants s'obstinent à provoquer la guerre avec les pays qui s'opposent à leur impérialisme. Et tous les mensonges sur la démocratie ne servent qu'à camoufler leurs véritables desseins. En Syrie comme en Ukraine, l'Occident provoque la Russie, et à Hong Kong, la Chine.

On peut penser que nos dirigeants sont des fous puisqu'ils nous exposent aux plus grands dangers. Ils financent le terrorisme et prétendent le combattre. Pourquoi accueille-t-on Porochenko, un dirigeant pro-nazi dont le gouvernement de junte et les milices complices sont responsables des atrocités commises contre les populations d'Ukraine? Nos dirigeants ne sont-ils que des pions au service d'intérêts supérieurs? Ce sont des fous dangereux, mais ne sont-ils pas aussi des traîtres envers leur pays et les citoyens qu'ils représentent?

Qui sont ces maîtres du monde pour lesquels nos politiciens sont prêts à toutes les bassesses? Ce sont avant tout les banquiers. Leurs intrigues sont au centre des conflits actuels. Leurs moyens sont considérables parce qu'ils peuvent créer de la monnaie à volonté. Ainsi ils peuvent spéculer à l'infini sur les titres, et les monnaies et piller impunément des pays entiers. En augmentant le crédit ils endettent les pays, en le resserrant ils saisissent les actifs. Ils manipulent aussi les médias qu'ils contrôlent et les politiciens à travers des réseaux d'influence et la corruption.

Mais les banquiers ne produisent rien. Ils ne font qu'acheter ou piller et exploiter le patrimoine public et le produit des travailleurs. Cette situation encourage la prédation qui mène à la ruine de l'économie capitaliste.

À l'heure actuelle, les banques sont endettées sous la forme de produits dérivés à la hauteur de 20 fois la taille de l'économie mondiale 1]. Elles sont donc techniquement en faillite. Même [la Banque du Canada n'est pas solvable. L'État devrait s'empresser de les mettre en faillite et reprendre le contrôle de la monnaie comme il se doit et comme le recommande Ellen Brown. Mais l'état fédéral a plutôt choisi de leur permettre de piller les comptes d'épargne de leurs clients.

Ceci ne suffira pas pour sauver le capitalisme de la faillite. L'oligarchie bancaire propose donc de créer un nouvel ordre mondial avec une monnaie unique. Le gouvernement mondial est censé mettre fin aux guerres et favoriser des échanges mutuellement profitables.

Mais c'est justement cette mondialisation qui a entraîné la chute du dollar et des économies occidentales par le fait de la délocalisation des entreprises. La production au moindre coût a profité aux capitalistes mais ruiné les économies qui les avaient nourris. En plus le capitalisme est une économie de gaspillage. Le pillage entraîne la pollution de l'air, de l'eau, des sols et de la nourriture. Quand aux consommateurs, ils sont étranglés par les dettes et les hausses de frais.

Que propose le capitalisme pour relancer l'économie : la guerre. Et le commerce international est le dernier de ses soucis : l'Occident est prêt à imposer des sanctions commerciales à tout pays qui s'oppose à sa domination impériale.

Donc si on juge la mondialisation par ses fruits, il s'agit d'une entreprise de pillage et d'esclavage et non un projet de liberté et de progrès. Si nos dirigeants défendaient vraiment nos intérêts, ils nous sortiraient de toutes les unions politiques et économiques qu'on veut nous imposer.

Tout indique que l'Occident n'a plus aucun sens moral. L'Occident s'est longtemps réclamé du christianisme comme idéal de société : la société devait instaurer le règne de Dieu sur terre. Ceci n'a pas empêché l'Occident d'utiliser la religion pour justifier les croisades : cette entreprise de pillage du monde musulman.

Cet impérialisme s'est transformé en sionisme sous Cromwell dans l'Angleterre puritaine du XVIIe siècle. Il s'agit d'un mouvement politique visant à rétablir les Juifs en Palestine afin de préparer le retour du Christ sur terre. Ce projet a servi de justification à l'empire britannique puis américain avec l'appui des banquiers de Londres.

Les Juifs n'ont adhéré à ce projet qu'a partir du début du XXe siècle lorsque les anglos-saxons leur ont fait miroiter leur intérêt dans le projet colonial. L'Arabie saoudite dont la dynastie wahhabite descend de marchands juifs d'Irak a adhéré au mouvement sioniste dès le XVIIIe siècle avec l'aide d'un espion britannique du nom de Hempher. La Turquie y a adhéré au début du XXe siècle sous l'influence de la secte des Dönmeh.

Comme le discours religieux ne correspond pas aux intérêts de l'impérialisme, c'est ce dernier qui a pris le dessus. Le capitalisme encourage les individus à céder à toutes leurs pulsions afin de pouvoir les manipuler et asservir plus facilement. Selon E. Michael Jones repris par Nathan Abrams et cité par Jonas Alexis, «la pornographie n'est qu'une arme dans la panoplie de la guerre culturelle (... ) contre les cultures chrétiennes traditionnelles majoritaires. » Les autres armes incluent le pouvoir économique, la corruption des élites, la dissension parmi les masses, la lutte des classes, la destruction de la solidarité et de la cohésion sociale et l'affaiblissement de la résistance à l'influence extérieure.

Il est facile de céder à la haine et d'accuser les musulmans de nous menacer alors que l'Occident les agresse depuis toujours pour piller leurs ressources et détruire leur culture.

Il s'agit d'une réaction d'auto-défense de leur part, d'un repli identitaire qui a permis à l'Iran entre autres de résister avec succès à l'Occident. L'Occident et le Québec ont aussi connu des périodes de repli identitaire et nationaliste avant de tomber dans la marmite du mondialisme. Et si c'était eux qui avaient raison? Ne devrions-nous pas plutôt admirer leur détermination à préserver leur culture, leur indépendance et leur dignité?

Il est enfantin de prétendre que nous sommes plus vertueux ou plus forts parce notre culture véhicule ces préjugés. Nous sommes tous responsables de choisir entre le bien et le mal. Et si nos autorités contredisent leur propres principes pour justifier la haine et la guerre, il faut reconnaître leur discours frauduleux.

En résumé, l'Occident cherche la guerre avec tous les pays qui s'opposent à son impérialisme. Comme les humains normaux aspirent à la paix dans la dignité et que nos dirigeants sont intraitables, le conflit est inévitable.

Les vrais maîtres du jeu sont les financiers et ils ont mis le monde en faillite. Maintenant ils veulent le détruire pour recommencer dans un nouvel ordre mondial. Mais ce monde c'est l'enfer de la haine, du chaos, de la violence, de l'esclavage et de la corruption.

Si nous acceptons cela, l'enfer ce n'est pas les autres comme disait Sartre, c'est nous.

[1] Pierre Jovanovic, Blythe Masters, Le Jardin des Livres, Paris, 2011, p. 112


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7 commentaires

  • Stéphane Sauvé Répondre

    16 octobre 2014

    Je comprends.
    Mais voyez-vous, diffusez l'information, n'est pas suffisant.
    Nous devons créer une masse critique de résistance. Et cette masse sera créée à travers le recours aux outils puissants de communication à notre disposition.
    Vigile par exemple, est un outil puissant mais insuffisant. Nous devons lui donner la voilure qu'il mérite.
    Ce site a besoin d'être le carrefour central des communications/collaborations. Le financement suivra lorsque le CA de Vigile aura compris qu'il doit d'abord communiquer ses besoins (au delà de financier). Nous devons produire et diffuser le cahier de charge en fonction d'un Vigile 2.0 qui nous donne les moyens de nos ambitions: UNIR LES FORCES SOUVERAINISTES.
    Je ne comprends pas pourquoi ce message ne passe pas. Ca fait des lustres que j'en parles et j'ai l'impression qu'il y a de l'eau dans le gaz quelque part. Rien de plus difficile à changer que la force d'inertie.
    Merci pour vos textes, c'est du solide!

  • Archives de Vigile Répondre

    15 octobre 2014

    Qu'est-ce qu'on peut y faire?
    D'abord il faut s'informer et diffuser l'information. Les politiciens profitent de notre ignorance pour nous imposer leurs politiques mortifères. Vigile est un médium qui fait un travail remarquable pour nous informer et nous devons le supporter financièrement. Pourquoi croyez-vous qu'on a essayé de faire taire le site en le pousuivant en justice?
    Il faut développer la solidarité. Ensemble nous avons le pouvoir du nombre. Lorsque Claude Robinson a poursuivi Cinar pour plagiat, les citoyens l'ont supporté monétairement et moralement et l'ont aidé à obtenir justice. D'autres causes ont bénéficié de la solidarité : les gaz de schistes, les frais de scolarité, la protection du port de Cacouna, etc.
    Il faut voter avec ses pieds : acheter des produits québécois, favoriser les produits sains, encourager les commerces qui défendent des politiques responsables.
    Il faut éviter de tomber dans le piège de la religion sectaire et haineuse :
    «Comme les messages religieux qui l’ont précédé, le message de l’islam est une direction morale et spirituelle, en faire un système politique ne peut que le dévoyer (tout comme le christianisme a été dévoyé sitôt qu’il a pris une forme politique institutionnelle)».

  • Archives de Vigile Répondre

    15 octobre 2014

    Vous êtes dans le mille.
    A partir de là, on fait quoi ?

  • Yvon Lagacé Répondre

    15 octobre 2014

    Effectivement, la plus grande arnaque du monde, l'argent-dette.
    Si nous pouvions capter l'attention de la population mondiale en une seule occasion, river tout le monde à la télé pour 15 minutes, juste le temps de vulgariser et expliquer ce système, il y aurais une révolution instantanée à travers la planète.
    Si les gens comprenaient que les mots "dettes nationales" seraient rendus obsolètes, par le fait que leur gouvernement reprendrais le pouvoir sur la monnaie, la masse se soulèverait.
    Comme vous le soulignez M. Parent, avant nous pouvions avoir peur que notre banque fasse faillite et perdre notre argent, aujourd'hui grâce à M. Harper, nous n'avons même plus besoin de craindre une faillite de banque pour perdre notre argent, nous le perdrons assurément à la prochaine crise financière.
    Les vidéos disponible sur Youtube de M. Paul Grignon sont très éloquents à ce sujet, et ils mentionnent des citations de 6 présidents américains sur la question, dont 4 ont été assassinés, tel que JFK 6 mois après qu'il avais commencer à reprendre le contrôle sur la monnaie avec son ordre exécutif 11110, toujours disponible sur internet.
    Très bel article bien amené M. Matte.

  • Archives de Vigile Répondre

    14 octobre 2014

    Merci monsieur Parent pour vos compliments.
    J'apprécie également beaucoup vos articles qui vont au coeur du problème.
    Je félicite aussi monsieur Matte pour son article très très pertinent.
    Et il faut admettre que parmi les médias alternatifs québécois, Vigile a le mérite d'être celui qui publie le plus de commentaires variés et qui a le moins peur de la polémique.
    Sans publier tout ce qui lui est soumis, il faut reconnaître une ouverture chez Vigile que l'on ne retrouve pas ailleurs.
    C'est sûrement le meilleur média alternatif d'importance au Québec et probablement dans toute la francophonie.
    Il est en effet rare au 21e siècle que l'on puisse discuter de politique avec une vision philosophique et même métaphysique de la chose comme on peut le faire sur Vigile.

  • Ivan Parent Répondre

    14 octobre 2014

    La thèse de M. Michel Matte est tellement criante de vérité que la population en est aveuglée et ainsi, ne peut ou ne veut pas la voir. J’en ai parlé à plusieurs reprises ici, dans Vigile, mais on m’a traité de conspirationiste, d’antisémite ou de toutes les gentillesses du même calibre quand on ne m’a pas tout simplement pas censuré. Pourquoi croyez-vous que le Québec se retrouve avec des dirigeants aussi pourris ? Comment ont-ils fait pour se propulser comme ça, au sommet ? M. Matte nous apporte la réponse : par le biais des médias que ce système contrôle et qui, à leur tour, contrôlent les populations donc, leurs votes.
    La venue de Pierre-Karl Péladeau dans le décor politique a fait réagir la bête. Ce système, c’est-à-dire ces banquiers internationaux et les financiers de haut vol, ce système dis-je, va tout faire, tout, pour contrecarrer les vues d’un Québec indépendant, au service de ses citoyens, ce que M. Péladeau représente.
    Dans cette mondialisation, la formule de base que je n’ai pas le droit de nommer ici, prévoit justement, entre autre, l’annihilation des services sociaux, la dégradation de la morale et le rapt des économies des petits épargnants sans oublier l’endettement encouragé pour ensuite contrôler le peuple et ses dirigeants. Soyez assurés que Couillard (le monsieur est superflu dans son cas) est au service du système, contre son propre pays. Il a fait des millions en Arabie Saoudite ce n’est pas venir ici engranger le "maigre" salaire de premier ministre d’environ 160,000$, des "peanuts" dans l’ensemble. On sait que Jean Charest avait un revenu secret pour venir d’Ottawa, un pont d’or, comme on dit, alors quel est celui de Couillard ? Qui le nourrit par derrière, lui et ses deux autres médecins pourris ?
    Aux USA, nous savons que la FED est une entreprise privée constituée de banquiers que l’on connaît d’ailleurs. Au Canada, la banque du Canada est aussi une entreprise privée. À qui appartient-elle ? Ça, je l’ignore. Au Québec, si nous voulons avoir les mains un peu plus libre, il nous faut créer une banque du Québec, contrôlée uniquement par le gouvernement du Québec et imprimer notre propre monnaie. Il n’y a pas, à mon avis, d’autre solution. Si nous ne le faisons pas, nous serons toujours sous la botte de ceux qui possèdent la banque du Canada. Avez-vous conscience que les banquiers ont eu le feu vert du gouvernement canadien pour venir piger dans nos comptes de banque personnels ? Dans quelques temps, vous irez au guichet pour vous apercevoir qu’il n’y reste plus rien. Ça s’est déjà fait en Argentine par une banque canadienne. Un jour, les citoyens se sont présentés à cette banque et les portes étaient closes, elle était partie avec toutes les valeurs déposées chez-elle. Ça été la panique et il y eut plusieurs suicides. Si cela s’est fait là-bas, la même chose peut se produire ici....je devrais dire se produira ici, ce n’est qu’une question de temps puisque le gouvernement canadien leur a donné la permission de le faire, "légalement". Par précaution, ne gardons dans nos compte que le minimum requis pour s’acquitter des factures courantes. Évitons les gros montants.
    Bravo aussi à M. Michel Bélisle alias Didier pour son commentaire on ne peut plus pertinent.
    C’est par la connaissance et la coopération entre nous que nous pourrons vaincre l’hydre de la mondialisation assoiffée de notre sang et ce n’est même pas une façon de parler. Rappelons-nous que l’hydre en question veut faire disparaître 75% de la population mondiale par les guerres, les vaccinations mortifères et les pandémies provoquées. L’ébola serait-elle issue, comme le SIDA, de laboratoires dits pharmaceutiques ? Rappelez-vous que lors de la supposée pandémie de H1n1, ces laboratoires ont engrangé des milliards à nos dépens, plus les morts provoqués. Pour protéger leurs population, plusieurs états avaient même interdit ces vaccins. Jamais les médias ne parleront de ces problèmes. Ils en sont les complices tonitruants.
    Ivan Parent

  • Archives de Vigile Répondre

    13 octobre 2014

    Les guerres sont voulues pour perpétuer le Système.
    Le Système enrichit l'élite aux dépens du reste de la population.
    On savait déjà tout cela il y a un demi-millénaire quand l'humaniste anglais Thomas More écrivait dans son ouvrage classique "L'Utopie" paru en 1515:
    "Quand je reconsidère ou que j'observe les États aujourd'hui florissants, je n'y vois, Dieu me pardonne, qu'une sorte de conspiration des riches pour soigner leurs intérêts personnels sous couvert de gérer l'État. Il n'est pas de moyen, pas de machination qu'ils n'inventent pour conserver d'abord et mettre en sûreté ce qu'ils ont acquis par leurs vilains procédés, et ensuite pour user et abuser de la peine des pauvres en la payant le moins possible. Dès que les riches ont une fois décidé de faire adopter ces pratiques par l'État - qui comprend les pauvres aussi bien qu'eux-mêmes - elles prennent du coup force de loi. Ces hommes détestables, avec leur insatiable avidité, se sont partagés ce qui devait suffire à tous"
    Et More était bien placé pour savoir de quoi il parlait puisqu'il faisait lui-même partie de l'élite dirigeante de son époque en Angleterre, ayant été jusqu'au poste de chancelier du roi. Il connaissait bien l'élite et comment elle fonctionnait puisqu'il les côtoyait régulièrement.
    Bien sûr que même aujourd'hui, il y a encore des Thomas More parmi l'élite. Mais le problème, c'est qu'ils sont toujours minoritaires et que leur influence est restreinte.
    Monsieur Paul Craig Roberts que vous citez est l'un de ces membres de l'élite politique et économique des États-Unis qui peut être qualifié de Thomas More du 21e siècle.
    Malheureusement, on ne semble pas faire grand cas de son point de vue les autres membres de l'élite américaine et occidentale.
    Pourtant, ce monsieur mérite d'être écouté davantage.