L’arrogant général Mark Milley, patron de l’armée US, devrait la jouer plus modeste

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Un enjeu existentiel

Cet agressif guerrier semble oublier qu’il commande une armée qui a perdu toutes ses guerres depuis 1945, contre des adversaires de troisième niveau, au Vietnam, en Irak, en Syrie, en Afghanistan.


Une belle armée sur le papier, mais un ramassis de losers, virés comme des malpropres aussi bien au Vietnam qu’en Afghanistan, où 50 000 talibans, simples va-nu-pieds armés de kalachnikov, ont eu raison de la puissante coalition occidentale de 140 000 soldats, pourtant dotée d’une écrasante supériorité technologique.


L’incroyable débandade de Kaboul en 2021 n’a d’égale que la panique de l’évacuation de Saïgon en 1975. Un fiasco monumental et une humiliation suprême. Des images inoubliables. Les Rambo, ça n’existe qu’à Hollywood.


Par conséquent, quand je lis la transcription ci-dessous, d’un discours de 2016, aussi arrogant que méprisant envers la Russie ou la Chine, je ne ne suis pas étonné que la belle armée américaine ait perdu toutes ses guerres. Il n’y a pas pire qu’un général en chef qui sous-estime l’ennemi.


Il y a néanmoins un point sur lequel je suis en accord total avec le général Milley, quand il déclare :


« Si nous perdons en Ukraine, l’ordre mondial que nous avons créé il y a 80 ans s’effondrera »


C’est en effet ce qui est en train de se jouer, car l’armée russe n’est pas une armée de va-nu-pieds et si la guerre en Ukraine est un défi existentiel pour les Etats-Unis, c’est également le cas pour la Russie.


C’est bien l’ordre mondial américain qui est menacé d’effondrement. Un ordre qui n’est pas régi par le droit international mais par la loi du plus fort, l’Amérique, laquelle entend maintenir sa domination sur le monde.


Dans cette vision otanienne, où les alliés de Washington ne sont que des vassaux sans aucun pouvoir de décision, le monde multipolaire défendu par Poutine et les nations émergentes n’a évidemment pas sa place.


Rappelons aussi au général Milley que son arrogant discours de 2016, qui dépeint à merveille l’exécrable mentalité dominatrice des Américains, est totalement à coté de la plaque six ans plus tard.


Car l’armée russe a fait depuis d’immenses progrès technologiques qui lui donnent une supériorité incontestable en armements offensifs de dernière génération. Entre les missiles hypersoniques, pour lesquels les Américains en sont encore au stade des essais ratés, et les drones sous-marins nucléaires indétectables, il est clair que Poutine possède des armes de dissuasion absolument imparables. De quoi calmer les ardeurs des va-t-en-guerre otaniens, qui se gardent bien d’envoyer leurs légions en Ukraine.


C’est pour cela que le discours offensif et menaçant du général Mark Milley de 2016, est totalement caduc.


Jugez vous-même de ce discours violemment agressif, prononcé après la décisive intervention russe de 2015 en Syrie. Une couleuvre dure à avaler pour l’Amérique. 


https://lemediaen442.fr/le-chef-de-letat-major-us-mark-milley-si-nous-perdons-en-ukraine-lordre-mondial-que-nous-avons-cree-il-y-a-80-ans-seffondrera/


« Nous détruirons n’importe quel ennemi, n’importe où, n’importe quand […] La guerre entre grands États est pratiquement certaine, elle sera hautement mortelle […] Ceux de nos ennemis qui ont sous-estimé nos capacités, notre puissance de combat, ont fait un choix fatal qui s’est terminé pour eux dans les poubelles de l’Histoire. Nous sommes à la fin du jeu maintenant. »


Mais je veux être clair ; je veux être sans ambiguïté. Je veux être clair avec ceux qui tentent de s’opposer aux États-Unis. Je veux être clair avec ceux qui veulent nous faire du mal. Je veux être clair avec ceux, qui, à travers le monde, veulent détruire notre mode de vie, nos alliés, nos amis. Avec l’armée des États-Unis – en dépit de tous nos défis, en dépit de notre tempo opérationnel, en dépit de tout ce que nous avons fait -, nous allons vous stopper et nous allons vous battre plus durement que vous ne l’avez jamais été auparavant. Ne vous méprenez pas à ce sujet.


Ne vous y trompez pas ! Et l’armée des États-Unis est la force de combat décisive de l’Amérique. Et quand la direction politique des États-Unis décide de déployer son armée, quand nous arrivons sur votre pelouse, vous comprenez que le jeu est réel et vous soupesez pour de bon les enjeux. Et l’autre chose que vous comprenez, c’est que vous allez perdre ; vous perdrez face à l’armée américaine, ne faites aucune erreur à ce sujet !


Nous possédons et nous conserverons à l’avenir, la capacité de nous déployer rapidement et nous détruirons n’importe quel ennemi, n’importe où, n’importe quand.


Je suis donc ici aujourd’hui, et je mets en garde les ennemis de l’Amérique qui doutent ou méconnaissent nos capacités. De nombreux ennemis ont largement sous-estimé les États-Unis et son peuple dans le passé ; ils ont sous-estimé notre détermination nationale ; ils ont sous-estimé nos capacités, nos compétences, notre puissance de combat et tous ont fait un choix fatal qui s’est terminé par leur transfert dans les poubelles de l’Histoire. Il en sera de même de tout ennemi qui fera cette erreur, aujourd’hui ou demain.


Mais alors que nous sommes maintenant prêts, et que nous le resterons à l’avenir, nous sommes confrontés à des choix stratégiques très difficiles, nous sommes de plus en plus contestés par des adversaires potentiels très compétents qui agissent clairement en s’opposant à nos intérêts. Notre but est de dissuader de faire la guerre, mais si la dissuasion échoue, nous, en tant qu’armée, nous, en tant que nation, devons être prêts à nous battre ! […]


D’autres pays, Russie, Iran, Chine et Corée du Nord ont appris de nous. Ils ont regardé avec attention comment nous nous sommes battus en 1991 et 2003. Ils ont étudié notre doctrine, nos tactiques, nos équipements, notre organisation, notre entraînement et nos dirigeants.


Et en retour, ils ont révisé leurs propres doctrines et ils modernisent rapidement leurs armées aujourd’hui pour déjouer nos forces, dans l’espoir d’arriver à nous vaincre un jour.


Récemment, un haut responsable russe, l’ambassadeur au Royaume-Uni, Alexander Yakovenko a dit, je cite : « L’ordre mondial actuel subit un bouleversement fondamental avec la Crimée, l’Ukraine et le Brexit. »

Il a ensuite appelé au démantèlement de l’Otan et de l’Union européenne puis il a dit, je cite : « La Russie peut mener une guerre conventionnelle en Europe et la gagner. La Russie est le seul pays qui restera pour toujours indispensable, alors qu’on peut se passer des autres pays, et cela inclut les États-Unis. Nous sommes désormais dans la phase finale. »


Il a déclaré ceci il y a à peine 30 jours. Menaces, arrogance, bravades ? Que veut-il dire par là ? Y croit-il vraiment ? Et plus important, les dirigeants au Kremlin croient-ils ceci ?


Eh bien, l’Histoire nous apprend à être prudents. Il est toujours sage de croire les déclarations publiques des dirigeants étrangers, alors que la plupart des nations tendent à camoufler leurs intentions stratégiques. […]


Malheureusement, je pense qu’il est très peu probable que la guerre entre les États-nations reste reléguée aux livres d’Histoire. Parce qu’il n’y a pas d’autorité supérieure et parce que la sécurité est l’intérêt fondamental de chaque État, le conflit entre les États-nations est pratiquement certain à plus ou moins long terme. […]


Et aujourd’hui, aujourd’hui, nous sommes au milieu d’un autre changement géopolitique majeur. Après la chute du mur de Berlin, les États-Unis détenaient sans conteste le pouvoir mondial politique, économique et militaire ; nous vivions ce que certains ont appelé un moment unipolaire, qui est en train de changer, et de changer rapidement.


Les États-Unis sont confrontés à un important défi en Europe, en Asie et au Moyen-Orient. En Europe, nous voyons une Russie revancharde, qui a modernisé son armée et mène une politique étrangère agressive en Géorgie, Crimée, Ukraine et ailleurs. En Asie, nous sommes dans la troisième décennie du plus grand changement économique mondial des cinq derniers siècles, avec le centre de gravité économique mondial qui se déplace de l’Atlantique Nord au Pacifique Nord. Cela découle d’une Chine en croissance rapide, qui est une grande puissance à la politique étrangère révisionniste, soutenue par une armée de plus en plus forte. […]


Et nous avons appris de l’Histoire que les systèmes internationaux unipolaires et bipolaires ont tendance à être très stables, mais nous savons aussi que les systèmes multipolaires sont intrinsèquement sujets à la compétition, la confrontation, l’instabilité et à des guerres entre États. Nous entrons dans cet avenir multipolaire, et en fait, nous y sommes probablement depuis quelques années… […]


L’instabilité imprévisible est la nouvelle norme. Nous devons gérer le plus haut taux d’instabilité depuis au moins 1992. La Russie se voit elle-même en confrontation directe avec l’Occident ; la Chine poursuit son programme d’une vigoureuse modernisation militaire directement destinée à se hisser à notre niveau, avec des exercices de formation sans précédent par leur étendue, ampleur et complexité. […]


Le domaine [des technologies de l’information] connaît des changements vraiment dramatiques, avec des implications militaires très importantes. D’inquiétantes cyber-capacités sont en cours d’élaboration en ce moment même et utilisées par de grands États-nations ; et il est désormais tout à fait possible d’infliger des dégâts considérables à l’économie ou à l’armée de pays adverses uniquement en utilisant des outils informatiques. Nous constatons désormais ceci dans notre vie quotidienne, avec les hackers, la cybercriminalité, les imposteurs, etc. Mais tout ceci n’est qu’une nuisance relativement mineure par rapport aux ressources dont dispose un État-nation avancé, comme la Russie, la Chine ou même la Corée du Nord et l’Iran. […]


La structure et l’organisation de notre armée, tant au niveau institutionnel qu’opérationnel, doivent changer radicalement, et nous devons être ouverts à ce changement. Nous menons actuellement une importante campagne d’étude afin de comprendre ces changements, et je peux vous dire que nous devons les comprendre très vite et qu’il vaut mieux pour nous abattre nos vaches sacrées nous-mêmes plutôt que de perdre une guerre parce que nous sommes trop sclérosés pour penser l’impensable. […]


À ce stade, nous pouvons développer quelques points que nous avons appris au cours de l’étude que nous avons menée intensément cette année sur la guerre future de haute intensité entre des États-nations de grande puissance. Et le premier est, sans surprise, qu’elle sera hautement mortelle, très hautement mortelle, contrairement à tout ce que notre armée a connu au moins depuis la Seconde Guerre mondiale.


En outre, le champ de bataille sera hautement complexe et presque certainement dans des zones urbaines denses et contre un ennemi insaisissable, obscur, qui combine la guérilla terroriste avec des actions conventionnelles, au sein de larges populations civiles. […]


Donc, en résumé, les 25 prochaines années ne vont pas être comme le 10 dernières, ni même comme les 25 dernières. Les défis qui s’accumulent et auxquels nous sommes confrontés, tout comme le caractère de la guerre en pleine mutation, ne ressemblent à rien que nos forces actuelles aient jamais connu en intensité et mortalité. […]


Un très grand historien [NdT. Victor Davis Hanson] a récemment écrit qu’il constatait une augmentation du nationalisme, des courses à l’armement régionales, des revendications territoriales non résolues, des conflits sectaires interminables, et un retour à l’équilibre des puissances politiques du 18e siècle avec des sphères d’influence. Il a alors indiqué qu’il y avait actuellement une légère brise dans l’air, mais qu’elle pouvait se transformer en une tempête. Et il a conclu à la fin de son papier qu’une forte averse était sur le point de s’abattre sur nous… »


Général Mark Milley, 4 octobre 2016


On a rarement vu discours plus belliqueux et agressif. Difficile de faire plus stupide pour un chef des armées.


Vous l’avez compris, l’Amérique ne consacre pas 800 milliards de dollars pour sa seule défense ou pour assurer la paix dans le monde. Elle entend surtout écraser toute nation qui contesterait son leadership planétaire. 


Cette nation belliqueuse, qui n’a été en paix que durant 16 ans en 246 années d’existence, entend régner pour mille ans sur le monde, se prenant pour la nouvelle Rome antique. Elle est prête à trahir ses alliés pour un contrat d’armements, rêvant de détruire leur économie afin de régner sans partage. Avec son dollar et son armée l’Amérique écrase le monde. L’Otan n’est rien d’autre qu’une alliance entre un suzerain et ses vassaux.


Il ne faut donc pas s’étonner que les faucons du Pentagone aient décidé d’armer et de soutenir l’Ukraine dans l’espoir de détruire la Russie. Très mauvaise pioche à mon avis, car je ne vois pas Poutine rester les bras croisés face à cette volonté américaine d’anéantir son pays. Si le patriotisme a disparu chez les dirigeants européens, ce n’est pas le cas en Russie.


Oui, c’est bien une guerre existentielle qui se déroule en Ukraine entre le monde unipolaire mené par les Etats-Unis et le monde multipolaire promu par Poutine.


Les Etats-Unis ont eu tort de refuser en 1990 une Europe de l’Atlantique à l’Oural, avec une Russie dans l’Otan et l’UE. Ils n’ont pas vu venir l’émergence de la Chine et de l’Inde, deux puissances nucléaires.


Il vont avoir en face d’eux une Russie leader du monde multipolaire, avec des nations émergentes toujours plus nombreuses à contester la suprématie du monde occidental.


On peut traiter Poutine de fou, mais il a une vision du monde autrement plus lucide que celle des leaders américain ou européens, qui ont cru à leur domination éternelle et qui veulent imposer à tous leur civilisation décadente.


Ce ne sont ni la culture woke, ni la dictature LGBT, ni l’islam politique omniprésent en Europe, qui vont sauver le monde occidental du naufrage qui se profile.


Un monde qui nie à l’enfant le droit naturel d’avoir un père et une mère, n’est certainement pas un modèle pour la planète. Il faut être complètement fou pour saccager et contester les lois de la nature.


Le monde de demain appartient aux nations libres, souveraines et conservatrices, capables de prendre seules leur destin en mains. Les délires mondialistes et multiculturalistes ne peuvent que mener au chaos. Et cette Europe décadente, les Russes n’en veulent plus. Nous ne sommes plus en 1990.


J’attends le moment où les Occidentaux vont enfin comprendre qu’avec Poutine, vouloir jouer au plus fin, c’est peine perdue. Le maitre du Kremlin est non seulement rusé, mais il est sain d’esprit, ce qui n’est pas le cas de Biden et des farfelus immatures qui sévissent en Europe et qui prétendaient achever la Russie dès le 25 février 2022. De vrais roquets partant à la chasse à l’ours !


Contrairement aux Européens qui ont cru à la paix éternelle, après la chute du Mur, Poutine s’est préparé à cette guerre depuis l’an 2000. Son armée est au top. Il faudra bien que Biden finisse par plier et exige de Zelensky de capituler. Je ne vois pas d’autre solution, à moins de risquer de voir  New York, Los Angeles et quelques villes américaines disparaitre à jamais. Autant dire que même le général  Milley, le rouleur de biceps, y réfléchira à deux fois.


Un suicide mutuel pour sauver le saltimbanque Zelensky et sa bande de mafieux corrompus, je n’y crois pas. Quant à liquider la Russie, il faudra trouver un autre prétexte que les foutaises du droit international, que l’Amérique n’a jamais respecté. Mais pour cette fois, c’est à mon avis raté.