L'éthique à deux vitesses de Stephen Harper

L'argent empoché par le sénateur Duffy

Le PM s'en va jouer la grande séduction à New York!

Tribune libre

Depuis les tout débuts du règne pour le moins austère des conservateurs de Stephen Harper au pouvoir à Ottawa, on ne compte plus les lois qui viennent en aide aux victimes d’actes criminels. Toutefois, lorsque les gestes reprochés touchent à des membres du parti, il semble que monsieur Harper soit enclin à faire preuve d’une clémence « exemplaire ».
La saga du sénateur de l’Île-du-Prince-Édouard, Mike Duffy, qui aurait bénéficié d’une double source de paiements alors qu’il faisait campagne pendant l’élection de 2011, en offre une nouvelle démonstration. En effet, avant l’affaire Duffy, il y a eu les cas Peter Penashue, Bev Oda, Peter MacKay, Tony Clement etc…et, à chaque fois, Harper s’est empressé de prendre leur défense et a refusé de condamner leurs gestes contraires à l’éthique, à la loi électorale ou aux lignes directrices en matière de dépenses ministérielles.
Si Mike Duffy a dû rembourser 90 172,24 $ au Sénat, c’est carrément parce qu’il a floué les contribuables, un geste qui aurait dû en soi lui valoir une sanction immédiate de son chef. Mais voilà, ce gouvernement, qui se prétend grand défenseur des fonds publics, de l’éthique et de la transparence, n’a pas seulement pris la défense de Duffy, il a cherché à lui trouver une sortie de secours par la voie du chef de cabinet du premier ministre et vieil ami de Duffy qui lui a tout bonnement donné les 90 000 $ dont il avait besoin.
Une attitude désinvolte qui soulève de nombreuses interrogations, comme par exemple, pourquoi le sénateur a-t-il indiqué qu’il avait remboursé lui-même les 90 000 $ au Sénat ? Pourquoi le chef de cabinet de Stephen Harper, Nigel Wright, a-t-il personnellement donné cet argent à Mike Duffy au mépris apparent des règles éthiques en vigueur ? Pourquoi le premier ministre a-t-il défendu M. Duffy si longtemps, son bureau allant même jusqu’à saluer le
« leadership » du sénateur ? Comment Stephen Harper pouvait-il ne pas être au courant de l’arrangement entre Duffy et Wright ?
Les conservateurs ont toujours allégué le respect des victimes pour justifier les sentences sévères inscrites dans leurs projets de loi. Dans les cas de MM. Duffy et Compagnie, les victimes sont faciles à trouver. Ce sont les contribuables qui ont un moyen efficace de se faire respecter, à savoir exercer leur droit de vote lors du prochain appel aux urnes.
Le PM s’en va jouer la grande séduction à New York
Stephen Harper, ce même premier ministre qui préfère inaugurer un Tim Horton’s plutôt que de se présenter à l’ONU, doit se rendre à New York cette semaine pour jouer la grande séduction aux Américains dans le dossier de l’oléoduc Keystone XL, une visite perçue par plusieurs analystes politiques comme un aveu des inquiétudes grandissantes du gouvernement canadien quant à l’approbation du tunnel à bitume qu’Ottawa souhaite brancher sur le pétrole de l’Alberta. Pour que Stephen Harper porte lui-même le dossier devant le Conseil des relations extérieures des États-Unis, c’est que l’heure est grave…Toutefois, malgré toute la mièvrerie dont le PM canadian peut faire preuve, je doute fort qu’il puisse influencer de quelque manière que ce soit l’agenda de Barack Obama !

Featured 19e390a78eaf9d290f5b6b4a1e389e83

Henri Marineau2093 articles

  • 1 471 954

Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





Laissez un commentaire



2 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    19 mai 2013

    Une attitude désinvolte qui soulève de nombreuses interrogations, comme par exemple, pourquoi le sénateur a-t-il indiqué qu’il avait remboursé lui-même les 90 000 $ au Sénat
    C'est a peu pres le montant que Jean Charest as reçu en dessous de la table durant des années¸.
    Pas grand monde parmis les journalistes libéraux des médias fédéralistes en ont parler autant que pour Dufy.
    Et pas un seul qui demandait la démission de Charest
    Qui était les généreux donateurs de ce de 75k versé a Charest chaque année?
    Est que que les libéraux ont demander a Charest de démissionner????
    Dufy as démissionner rapidement ainsi que les sénateurs conseravteurs impliqués ce qui tranche énormément avec les libéraux qui n'ont jamais demander a Charest de démissionner.
    Les libéraux ont applaudi Tomassi durant des mois a l'Assemblé Nationale ce qui en as fait le parlementaire le plus applaudi de tout les temps par la libérassie pourritte de Charest et leur homme de Lavallin.. Jean Marc Fournier.
    Des standing ovations ne plus finir pour Tomassi venant de libéraux ce qui démontre le coté profondément crapuleux et surtout a mis en lumiere ce que ce parti défendait...la corruption a tout les niveaux jusqu'as dans les places octroyés dans les garderies
    Tomassi qui qui doit répondre de graves accusations devant la justice était le parlementairre le plus applaudi par les libéraux ..tirez vos conclusions sur la libérasserie pourritte de Jean marc Fournier
    Ensuite d'ou les libéraux de Fournier prenaient'ils l'argent qu'il versait a Charest?
    On les voit tout les jours défiler devant la commission Charbonneau les bailleurs de fond qui offraient a travers la caisse électorale des libéraux ce montant a Charest.

  • Archives de Vigile Répondre

    18 mai 2013

    Tout ça est tellement vrai. D'autant plus que le gouvernement conservateur ne reluit pas de par sa transparence.