L’ancien président catalan Carles Puigdemont se rend à la police belge

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Les indépendantistes catalans face au réel : leur État n'existe pas et ils n'ont pas d'alliés.

Bruxelles — Un juge belge devra décider si le président catalan destitué Carles Puigdemont et quatre ex-ministres du gouvernement régional catalan devront être extradés vers l’Espagne où ils font face à de sérieuses accusations passibles d’une peine de 30 ans d’emprisonnement.



Les cinq hommes se sont rendus à la police fédérale belge aux alentours de 9 h dimanche, a indiqué le porte-parole du parquet de Bruxelles Gilles Dejemeppe.



Pendant ce temps, le parti de Carles Puigdemont l’a reconduit dans son rôle de chef en vue des élections régionales, déclenchées par le gouvernement espagnol, qui doivent se tenir le 21 décembre.



Ainsi, M. Puigdemont pourrait faire campagne depuis Bruxelles, tout en contestant sa demande d’extradition.



Les cinq politiciens catalans s’étaient réfugiés à Bruxelles après avoir été destitués par les autorités espagnoles le 28 octobre. Ils ont été placés en détention dimanche après l’émission de mandats d’arrêt européens délivrés à leur endroit puisqu’ils ne s’étaient pas présentés à une audience en cour à Madrid la semaine dernière.



Ils font l’objet d’accusations de rébellion, sédition, malversation, abus de fonction et désobéissance en Espagne dans la foulée de la déclaration d’indépendance proclamée par le parlement catalan.



Les autorités judiciaires belges sont confrontées à une décision fort difficile à prendre, notamment pour ses implications diplomatiques et politiques.



Un juge d’instruction belge devra décider dans les 24 heures suivant leur reddition — c’est-à-dire d’ici 9 h 17 lundi matin — s’ils demeureront détenus ou s’ils seront relâchés pendant que le processus d’extradition suit son cours.

 


Le juge pourrait également leur permettre de recouvrer leur liberté tout en leur imposant certaines conditions, explique M. Dejemeppe.



Il ajoute que le processus d’extradition pourrait prendre plus de 60 jours, soit bien au-delà du 21 décembre, jour des élections en Catalogne.



Le porte-parole du gouvernement espagnol Inigo Mendez de Vigo a indiqué que toute personne peut se présenter à une élection sauf s’il ou elle a été reconnu coupable d’un crime.



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