Quand tu n’as pas le droit d’être visible, sans visage, seulement un regard là-bas dans le noir, comme ce masque cachant ton sourire, puis vieillir seule sans témoin de tes rides suite au chemin parcouru.
Quand tu rédiges tes mémoires avant que la mort se faufile sans photo en souvenir de toi, que tu n`as pas peur de perdre la sensation du vent et du rayon de soleil sur ta peau pour ne pas l`avoir vécu.
Quand ta voix n’a pas de visage sur cette carte où est inscrit ce nom d’une inconnue que personne n’a jamais vue comme une larme si seule dans le noir.
Quand ta peine ou ta souffrance ne peuvent se lire et que l’on ne peut demander à l’artiste de venir créer dans tes cheveux les fantaisies de ta personnalité.
Quand la chaleur des jours chauds dans ce drap lourd ne te donne pas le droit à cette brise.
Toi qui n’as jamais connu le baiser de l’amitié, qui ne peux toucher pour sentir avec tes gants au bout de tes doigts la main de ton enfant ou humer le parfum de la rose.
Alors moi, sans voix, ayant le pouvoir de te donner tous ces droits de la vie, je me demande si tu n’es qu’une femme venue ici que pour cet homme osant te dire « je t’aime ».
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