Jean-Marc Boulé (1939-2013)

L'âme du séminaire Saint-François s'est éteinte

Une "institution" dans l'institution

Tribune libre

C’est avec une profonde tristesse que j’ai appris le décès du père Jean-Marc Boulé qui a occupé le poste de directeur général du Séminaire Saint-François de Cap-Rouge, en banlieue de Québec, pendant quarante ans.
J’ai eu le privilège de connaître le père Boulé pendant les quelques années où j’ai occupé le poste de directeur général du Collège Saint-Charles-Garnier lors de nos rencontres annuelles régionales ou provinciales et toujours, il manifestait une bonne humeur et une joie de vivre communicatives.
Toutefois, au-delà du prestige qu’aurait pu lui conférer son titre en tant que DG d’une des écoles secondaires les plus prestigieuses de la région de Québec, Jean-Marc Boulé est toujours demeuré un personnage simple, facile d’accès et doué d’un sens de l’écoute exceptionnel.
Nommé chevalier de l’Ordre national du Québec en 2007, le père Boulé était devenu par-dessus tout l’incarnation du Séminaire
Saint-François, une institution dont il assumait la paternité avec une fierté exemplaire. Au nom de tous les élèves qu’il a, non seulement côtoyés, mais aussi aimés, je voudrais rendre un dernier hommage à Jean-Marc Boulé, l’âme du Séminaire Saint-François…une « institution » dans l’institution!
Permettez-moi, en terminant, de vous faire part du témoignage de Serge Beausoleil, directeur général et entraîneur-chef de l'Océanic de Rimouski mais aussi ex-entraîneur-chef du Blizzard du Séminaire Saint-François et ex-professeur au SSF : «Je pense qu'il était en avant de son temps à bien des niveaux. Quand il avait décidé, bien avant l'arrivée des programmes sport-études dans la région, d'aider les jeunes, surtout les garçons, en se servant du sport comme levier de motivation pour le dépassement dans les études, c'était un visionnaire...
Pour lui, le sport était noble et synonyme de dépassement. Ça rejoignait en droite ligne sa pensée au niveau éducationnel. Je vais garder du père Boulé un bouquet de souvenirs. Mais ceux que j'ai appréciés le plus, ce sont les moments que j'ai passés en tête à tête avec lui. Il était devenu pour moi un confident. On avait une relation de confiance grandement privilégiée. »

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Henri Marineau2033 articles

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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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1 commentaire

  • Archives de Vigile Répondre

    18 juillet 2013

    Monsieur Marineau,
    Je n'ai pas connu le père Boulé, mais je crois sans difficulté les bons mots que vous dites de lui et je suis sûr que le fait que vous avez conversé souvent avec lui vous a fait cheminer et a contribué à votre inspiration pour les intéressants articles que vous écrivez et pour la société meilleure que vous souhaitez.
    Car il faut admettre qu'il y a de quoi souhaiter un monde meilleur par les temps qui courent.
    Même un ancien président américain, en l'occurence Jimmy Carter, trouve que la démocratie se porte très mal:
    http://www.informationclearinghouse.info/article35582.htm