L’Âge d’Or du Québec au temps de Maurice Duplessis

Première partie sur huit : la législation agricole

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Tribune libre

M aurice Duplessis fut le plus grand homme politique du Québec. Il fut le plus grand Premier ministre que la province ait connu. C’est pourquoi il faut réhabiliter l’homme, et revoir son époque, non pas comme une Grande Noirceur mais plutôt comme Âge d’Or des canadiens-français (cette thèse est celle soutenue par l’historien Jean-Claude Dupuis). Son réalisme s’exprime dans la cohérence de ses réalisations. En avance sur son temps, il avait prévenu la dépossession tranquille de la province que nous subissons depuis la Révolution tranquille. Quinze années qui ont marqué le caractère social, familial et national de chez nous. Comme a dit Robert Rumilly : les faits parlent.

Petit résumé en quatre points de ses réalisations dans le domaine agricole :

Institution du crédit agricole par la mise sur pied de l’Office du crédit agricole. La toute première mesure adoptée par le gouvernement de l’Union Nationale, en 1936;

« L’agriculture doit être à la base de notre prospérité. Le cultivateur est le travailleur par excellence. La famille rurale est la véritable cellule de notre société canadienne-française. Nous sommes tous d’accord sur ces points ». (Rumilly : 9)

Allocations aux mères nécessiteuses, pensions de vieillesse, prêts sur première hypothèque jusqu’à 75% au taux d’intérêt de 2,5% remboursables en trente et trente-neuf ans, 10 millions (équivaut à 175 M$ aujourd’hui) d’investissements à la disposition du crédit agricole provincial en 1936, quinze millions (262 M) l’année suivante en 1937, vingt-cinq millions (437 M$) en 1938, trente-cinq millions (612 M$) en 1939 mises à la disposition de l’Office du crédit agricole en faveur des cultivateurs du Québec, toujours en augmentant les montants, en 1952 il fait voter $10,000,000 pour le crédit agricole, mesures qu’il répète toutes les années de son règne. L’Office divise ses prêts en trois, prêts d’établissement, prêts pour consolidation de dettes et prêts pour concordats, ainsi il s’assure que toutes les dettes de l’emprunteur seront acquittées selon un arrangement conclu entre créanciers et débiteurs. Dans un même élan, l’Office du crédit agricole règle les taxes municipales, scolaires et d’église, il a donc sauvé le crédit municipal, scolaire et paroissial des campagnes.

Électrification rurale : mise sur pied de l’Office d’électrification rurale en 1945. En 10 ans, l’Office de l’électrification rurale a provoqué la construction de 11 500 km de lignes électriques, desservant plus de 42,000 cultivateurs. Presque tous les comtés ruraux, de Bonaventure au Témiscamingue, ont bénéficié de son intervention. Les compagnies concurrencées par les coopératives se sont mises à desservir des territoires qu’elles négligeaient, car elles étaient non rentables pour le privé. Elles ont construit dans cette même période de 10 ans 17 400 km de lignes rurales, desservant plus de 73,000 clients. Pour un total tout près de 32 000 km, soit 115 000 foyers affectés, de la Beauce jusqu’aux Îles de la Madeleine.

« L’agriculture moderne a besoin d’électricité, comme toutes les industries […] L’Office d’électrification rurale ne construit pas de lignes et ne distribue pas d’électricité. Il stimule l’initiative des cultivateurs, en encourageant la création de coopératives. Il consent des prêts à ces coopératives pour la construction des lignes et pour l’électrification des fermes ». (Rumilly : 24)

Inauguration de la loi favorisant le drainage des terres. En 1945, Duplessis met en exécution le drainage à grande échelle pour augmenter le domaine cultivable de la province, assurer l’expansion du domaine agricole de la province, favoriser une saine politique de colonisation, augmenter les crédits affectés au drainage des terres, établir de nouvelles paroisses, etc. Les rivières sont nettoyées, creusées et redressées, les régions se transforment, l’humidité se dissipe grâce au travail de drainage dans soixante-neuf comtés sous l’égide du Ministère de l’Agriculture, augmentation et amélioration considérable de la superficie productive de la province et dans un même temps, autonomisation provinciale dans un domaine qui est propre aux mentalités régionales.

La législation de l’Union Nationale a complété l’enseignement agricole en 1947, au point de le rénover : elle a transformé l’École de Médecine vétérinaire et multiplié les écoles d’agricultures. Les frais de scolarité sont fixés à 5 dollars pour les étudiants de la province, soit le plus bas au monde dans le domaine vétérinaire. L’École se voit dans l’obligation de refuser des candidats devant la carence d’expertise des autres provinces. En 1939, le gouvernement duplessiste augmente les subventions aux nouvelles écoles d’agriculture. En 1946, de retour au pouvoir, il permet l’institution de l’école régionale d’agriculture de Sherbrooke, accorde une subvention l’année suivante à l’école régionale de Saint-Viateur à La Ferme en Abitibi. En 1948, il augmente les subventions. En 1951, 1952, 1953 s’ouvrent les écoles d’agriculture de Saint-Barthélemi, Sainte-Croix, Mont-Laurier. Bilan, trois écoles supérieures, quatorze écoles régionales et quatre orphelinats agricoles.

Source : Robert RUMILLY, Quinze années de réalisations : les faits parlent, Montréal, 1956, pp. 9-39


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6 commentaires

  • Jean-Louis Pérez-Martel Répondre

    4 juin 2017

    Complément d'information concernant la trahison de la mafia politique PLQ-Charest-Couillard aux valeurs et intérêts nationaux du Québec en échange des votes captifs pour les prochaines élections générales de 2018 :
    LGBT: l'engagement de Québec provoque des malaises à l'étranger
    http://www.lapresse.ca/actualites/politique/politique-quebecoise/201706/04/01-5104257-lgbt-lengagement-de-quebec-provoque-des-malaises-a-letranger.php
    ***
    JLPM

  • Jean-Louis Pérez-Martel Répondre

    17 mai 2017

    PLQ-Charest-Couillard : trahison et népotisme
    Annihiler les sentiments historiques de la Nation Canadienne Française par l’imposture de la mafia PLQ-Charest-Couillard ne peut qu’aboutir à des décisions antipatriotes et népotiques : refuser de hisser le drapeau des Patriotes à un des mâts du parlement . En plus de cet affront d'irrrespect aux valeurs historiques, ladite mafia politique décide avec son Pouvoir de démocratie totalitaire d’obtenir davantage de votes captifs en contribuant avec 10 millions $ de fonds publics à la Journée contre l'homophobie, la transphobie et la biphobie (voir la photo Le drapeau arc-en-ciel flottant sur l'une des tours de l'Assemblée nationale du Québec).
    Pour en savoir davantage sur cette subvention de déviation de fonds publics, consulter Québec accorde 10 millions pour la lutte contre l'homophobie
    http://www.lapresse.ca/actualites/201705/17/01-5098928-quebec-accorde-10-millions-pour-la-lutte-contre-lhomophobie.php
    ***
    JLPM

  • Archives de Vigile Répondre

    13 mai 2017

    Texte très instructif ! Effectivement, Duplessis malgré ce qu'on dit bien des commentateurs et certains profs d'histoire de gauche a été un très grand premier ministre et celui qui a le mieux saisi l'âme Canadienne-française du Québécois.
    Son bilan est très positif et il a comme vous dites donné un coup de pouce à nos agriculteurs.
    Il a dans les faits été progressiste sur le plan économique pour élever le niveau de vie au Québec.

  • Jean-Louis Pérez-Martel Répondre

    11 mai 2017

    Complément d'information au sujet de mon précédent commentaire :
    Les libéraux refusent de hisser le drapeau des Patriotes
    http://www.lapresse.ca/actualites/politique/politique-quebecoise/201705/11/01-5097029-les-liberaux-refusent-de-hisser-le-drapeau-des-patriotes.php
    ***
    JLPM

  • Jean-Louis Pérez-Martel Répondre

    11 mai 2017

    Concernant l’Histoire du Québec depuis l’ère duplessiste jusqu’au premier référendum, on la vit, l’écrit et la débat afin de comprendre comment les principaux responsables de ce parcours ont été les vrais patriotes, traîtres et imposteurs.
    Comme l’histoire se répète cycliquement, depuis 2003 le constat démontre que les deux dernières conditions humaines continuent à prévaloir au Québec avec beaucoup plus d’acharnement pour en finir, une fois pour toutes, avec ce qui reste de la Nation Francophone de souche.
    Les deux volumes, La fin de la grande noirceur (Vol. I) et La Difficile Recherche de l’égalité (Vol. II), écrits par le journaliste Pierre Godin, révèlent le passionnant processus de la Révolution tranquille .
    Dans cette vaste histoire de la Révolution tranquille, Pierre Godin s’attache à mettre au jour les prémices de cet événement clé de l’histoire du Québec contemporain de même que ses multiples conséquences, de l’après-guerre jusqu’au référendum de 1980.*
    ***
    JLPM
    ______________
    *. Extrait de la quatrième de couverture des dits volumes

  • Archives de Vigile Répondre

    11 mai 2017

    Maurice Duplessis fut le plus grand homme politique du Québec. Il fut le plus grand Premier ministre que la province ait connu... (cette thèse est celle soutenue par l’historien Jean-Claude Dupuis).
    AVIS AUX INTÉRESSÉS
    Les historiens Marion Sigaut et Jean-Claude Dupuis donneront une conférence le jeudi 11 mai 2017 à 19h30 dans la ville de Québec sur le thème « Les Lumières, la Révolution, le Québec ».
    Club de golf Cap-Rouge
    4600 rue Saint-Félix Québec
    https://mobile.egaliteetreconciliation.fr/Les-Lumieres-la-Revolution-le-Quebec-Conference-de-Marion-Sigaut-et-Jean-Claude-Dupuis-a-Quebec-45548.html