L'«affaire Sarkozy» sonne le glas de l'immunité des élites

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Au Québec comme en France

Depuis quelques mois, la succession des affaires mettant en cause Nicolas Sarkozy déferle si vite qu'on a peine à prendre du recul. Dans le dernier épisode révélé par le journal Le Monde, l'ancien président de la République et son avocat, placés sous écoutes téléphoniques, auraient été en contact avec un haut magistrat pour obtenir des renseignements sur une procédure.
Cette nouvelle affaire est pour les uns le signe d'un juste retour des choses tant il est manifeste que le mépris du droit a été constant durant le précédent quinquennat. Pour les autres, l'ancien président est devenu « l'homme à abattre », cible d'une « traque judiciaire sans précédent ». Pour d'autres encore, il s'agit d'un abus de pouvoir visant le secret professionnel entre l'avocat et son client…
Le foisonnement des réactions masque toutefois un fait essentiel : l'avancée politique des juges, pour spectaculaire qu'elle soit, reste encore très aléatoire dans notre pays.
>> Lire : Ecoutes de Sarkozy : Valls et Taubira savaient, selon « Le Canard enchaîné »
Cette affaire est, en effet, la nouvelle étape d'un long mouvement amorcé depuis les années 1990 dans toutes les démocraties : la fin des immunités. Au même moment, le juge est devenu un acteur politique et les hommes politiques de nouveaux justiciables.
L'ARME DU DROIT N'EST PLUS AU SERVICE DES GOUVERNANTS
Ceux qui ont vu dans cette affaire un règlement de comptes entre François Hollande et Nicolas Sarkozy oublient que l'arme du droit n'est plus au service des gouvernants. Son servit...


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