Transferts en santé

Justin Trudeau, l’illusionniste

Caroline Côté, un exploit titanesque

Tribune libre

La énième saga sur les transferts en santé a entrepris son départ en juillet 2022. À ce moment-là, les premiers ministres des provinces et des territoires se sont rencontrés à Victoria, et ont réitéré leur demande pour une hausse importante des transferts en santé du gouvernement fédéral, les provinces souhaitant toujours que ces transferts fédéraux passent de 22 % à 35 % des coûts des soins de santé et cela sans condition.

Or, au sortir de la rencontre avec les premiers ministres, le ministre fédéral de la santé, Jean-Yves Duclos, a été clair sur le fait que toute hausse des transferts sera accompagnée de certaines conditions. « Nous le ferons si les provinces et territoires sont prêts à s’engager à élargir de manière significative le partage et l’usage d’indicateurs de santé clés communs et à créer un système de données sur la santé de classe mondiale pour notre pays », a-t-il mentionné.

Puis le temps faisant bien les choses, notamment pour Justin Trudeau, le premier ministre du Canada a soudainement sorti un lapin de son chapeau. J’ai nommé la transparence. Subitement, les « conditions » attachées aux transferts en santé se sont métamorphosées en « transparence » alors que dans les faits, cette transparence réfère aux mêmes conditions fixées par le fédéral. Le changement de mot avait réussi à créer l’illusion souhaitée par Justin Trudeau.

Quoi qu’il advienne, il appert que, dans les coulisses du pouvoir, certaines provinces, notamment l’Ontario et le Québec, adhéreraient au principe de transparence, moins astreignant que le vocable « conditions ». En réalité, dans toute cette comédie loufoque, il faut donner crédit à Justin Trudeau qui a su user habilement de son talent théâtral d’illusionniste.

Caroline Côté, un exploit titanesque

Ayant amorcé son périple le 9 décembre à Hercules Inlet, l’aventurière et cinéaste québécoise Caroline Côté, 36 ans, a atteint le pôle Sud, un parcours de 1130 km, en 34 jours, fracassant le record du monde pour une femme en ski et en autonomie complète. Elle devient ainsi la première Québécoise à atteindre le pôle Sud en solo.

« Durant les premiers trois ou quatre jours, c'est surtout mon égo qui m'animait. Je me disais : tu peux y arriver. Mais rapidement, et jusqu'à la toute fin, c'est l'amour et l'amitié de mes proches, les gens qui m'ont soutenu dans la préparation, les messages d'appui que je recevais qui ont fait en sorte que j'ai tenu jusqu'à la fin. »

Seule sur la banquise, elle avait tout de même une équipe derrière elle pour l'aider à réaliser son exploit, notamment un météorologiste norvégien qui la renseignait sur les conditions à venir. Au camp de base d'Union Glacier, des médecins et une équipe d'intervention étaient aussi prêts à intervenir en cas de besoin. Chaque jour, Caroline devait leur communiquer sa position exacte.

« Les derniers 14 kilomètres que j'ai parcourus ont été vraiment difficiles, le pole Sud se trouvant à plus de 2800 mètres, on ressent donc les effets de la raréfaction. J'avais de la difficulté à respirer et à continuer d'avancer. »

Et, de poursuivre Caroline, « Oui, c'est une expédition en solo, mais c'est surtout un travail d'équipe incroyable. Je n'aurais pas pu y arriver sans l'appui de mon conjoint Vincent Colliard, qui a agi comme expert en logistique polaire et de mon expert météo Lars Ebbesen.

Il est à souhaiter que l’athlète québécoise Caroline Côté inspirera d’autres fondeuses à défoncer le plafond de verre du pôle Sud. Mission accomplie, Caroline, et toute notre admiration pour cet exploit titanesque!

https://www.espaces.ca/articles/actualites/17963-caroline-cote-vers-le-pole-sud-seule-et-tenace-dans-la-tourmente


Henri Marineau, Québec


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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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