Jérusalem : Donald Trump choisit son camp… l’État-nation

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Une décision qui risque d'enflammer le monde arabe contre les États-Unis

Changement de régime avorté… Le 12 juillet dernier, une sous-commission du Sénat américain révélait que le département d’État avait tenté d’infléchir le résultat de la dernière élection israélienne en finançant le groupe activiste israélien OneVoice, hostile à Netanyahou (« Obama admin. sent taxpayer money to campaign to oust Netanyahu », Washington Times).


Ce n’est pas la première fois que « Bibi » est considéré comme un empêcheur de tourner en rond par le lobby mondialiste. George Soros l’a depuis longtemps dans le collimateur. Selon thejewishpress.com, le philanthrope aurait ainsi « largement contribué » aux causes anti-israéliennes et antisionistes, incluant le financement de plusieurs groupes arabes hostiles à la judaïté d’Israël (« DC Leaks Publishes George Soros’ Files Showing Millions Contributed to Anti-Israel Causes », 14 août 2016).


Netanyahou avait fait montre de sa très grande satisfaction lors de l’élection de Trump, autre miraculé électoral, envoyant à ce dernier un chaleureux message de félicitations largement diffusé sur les médias sociaux, y annonçant l’aube d’une nouvelle ère. L’intention exprimée par Donald Trump de désigner David Friedman au poste d’ambassadeur des États-Unis en Israël en est une confirmation.


D’abord, en choisissant son propre avocat d’affaires, Trump fait fi de la contamination mondialiste du département d’État. Cette nomination confirme également l’osmose réalisée depuis longtemps par Trump entre sa famille, ses affaires et les milieux juifs orthodoxes.

David Melech (« roi ») Friedman s’est fait connaître pour ses vues hostiles à la « gauche juive » américaine, en particulier incarnée par le groupe d’influence J Street, qui propose d’imposer une solution américaine, négociée entre Juifs et Palestiniens, donc la fin d’Israël en tant qu’État-nation.


Une récente couverture de presse a fait état de propos peu conciliants de sa part, Friedman présentant J Street comme « pires que des kapos […], de prétentieux promoteurs de la destruction d’Israël, dans le confort et la sécurité de leurs sofas américains » (The New York Times, The Independent, 16 décembre).


Mais cette nomination est surtout un symbole, celui de la judaïsation pleine et entière de Jérusalem. En désignant Friedman, Trump a choisi la Ville sainte de trois religions comme siège de la future ambassade américaine, point final. Trump ne fait pas dans la dentelle.


Mais il est fidèle à son intuition : celle du retour aux nations et empires. La fin des « machins » internationaux parasitaires ou incompétents. « Combien de divisions ? », demandait Staline…


Avec Trump (si ce dernier est élu ce 19 décembre), il faudra s’attendre à une relecture des cartes du monde : les actions de la Russie remonteront, comme celles du Japon ou de la Turquie. Celles de la Chine ou de la Perse oscilleront selon l’accouchement de leurs crises internes, cependant que celles du royaume de Saoud s’effondreront, tout comme celles des deux malades du monde : l’Europe et l’Afrique, nombrilistes, prisonnières de leur dialectique du maître et de l’esclave. Sauf sursaut de l’une, de l’autre, ou des deux…


Et le couple israélo-américain, moteur de l’Histoire moderne ? Il semble, pour l’instant, renoncer à la prêtrise mondiale pour s’asseoir à la table de la géopolitique. Éternel retour ?



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