Jean Pelletier - Comme exemple de cynisme

il a été directement associé au référendum québécois de 1995 et au scandale des commandites

Jean Pelletier 1935-2009


On apprenait récemment le décès de monsieur Jean Pelletier, ancien maire
de Québec, ancien chef de cabinet de l’ex-premier ministre libéral,
monsieur Jean Chrétien, et ancien président de Via Rail Canada.
Évidemment, le défunt a eu droit à un concert de louanges et de fleurs
pour l’ensemble de son œuvre, spécialement dans le journal Le Soleil, sur
plusieurs pages durant quelques jours. Le maire Labaume a même déclaré le
considérer comme son mentor en politique. La seule nuance est apparue dans
le même journal sous la plume de monsieur François Bourque, qui faisait
ressortir des côtés moins glorieux du défunt et aussi de la dernière
entrevue accordée par ce dernier à monsieur Gilbert Lavoie, chroniqueur au
Soleil.
Malgré le chagrin que cause le décès d’un être humain, qu’il s’agisse
d’un personnage public ou d’une personne privée, la vérité conserve
toujours ses droits.
Je serai bref sur la période durant laquelle monsieur Pelletier fut maire
de la ville de Québec. Il a beaucoup aimé sa ville et celle-ci en a tiré
des bénéfices concrets. Il reste qu’il était un tenant de la construction
d’autoroutes et d’un développement immobilier principalement commercial du
quartier Saint-Roch.
Heureusement pour les Québécois, son successeur, le maire Jean-Paul
Lallier a créé un merveilleux jardin public dans l’espace Saint-Roch, dans
un quartier rénové à caractère principalement résidentiel entouré de
l’ENAP, de l’INRS et du journal Le Soleil.
Par ailleurs, son sens de la démocratie et son acceptation de la
contestation étaient pour le moins discutables. Parlez-en à monsieur Pierre
Mainguy et à madame Winnie Frohn qui ont goûté à sa médecine autoritaire
et dictatoriale. Mais tout cela se passant à une autre époque.
Plus près de nous, à titre de chef de cabinet de monsieur Jean Chrétien,
ex-premier ministre libéral du Canada, il a été directement associé au
référendum québécois de 1995 et au scandale des commandites.
En effet, suite à leur quasi-défaite (victoire volée) lors du référendum
de 1995, les dirigeants libéraux fédéraux ont décidé d’intoxiquer les
Québécois, de leur laver le cerveau, de les manipuler et de tenter de les
influencer à ne jamais voter Oui à un référendum sur l’indépendance du
Québec, spécialement les nationalistes mous. À ce titre, ils ont décidé de
vendre aux Québécois avec leur propre argent, des programmes vantant le
fédéralisme au nom de l’unité nationale. Le crime fût d’abord et avant tout
politique et les coupables messieurs Chrétien et Pelletier qui ont élaboré
et dirigé le système avec l’aide de leurs sbires, notamment messieurs
Alphonso Gagliano et Chuck Guité.
Le juge John Gomery dans sa gestion de la Commission qui porte son nom de
même que dans son rapport mesuré, rigoureux et même très complaisant à
leur égard a quand même fait ressortir leur responsabilité politique. Ces
derniers ont alors attaqué en justice le juge et son rapport en mettant
surtout l’emphase sur la médiatisation du juge.
À mon humble avis, cette médiatisation a eu un effet très positif en
faisant connaître au public cette Commission dont les travaux ont été
suivis assidûment et ont été très appréciés par les Québécois durant des
semaines. Le juge et son rapport n’ont donc absolument rien à se reprocher
et j’espère que les tribunaux en viendront à cette conclusion.
Quant aux crimes économiques, c’est-à-dire aux hommes d’affaires criminels
qui ont détourné une partie des fonds publics pour s’en mettre plein les
poches, ces voleurs s’en sont tirés avec soit des amendes minimes ou des
peines de prison légères qu’ils n’ont servies qu’en partie. C’est un
exemple très concret de ce que l’on qualifie de justice à deux vitesses.
Par ailleurs, dans le dernier entretien accordé par monsieur Pelletier au
chroniqueur de Soleil monsieur Gilbert Lavoie, rapporté dans le numéro du
14 janvier 2009, monsieur Pelletier fait des déclarations qui confirment
son rôle important et peu glorieux dans l’avant et l’après référendum de
1995.
Love-In de Montréal
Pour le financement du Love-In à Montréal dans les jours précédant le
référendum, il déclare que « Dans la guerre, on ne se demande pas si les
munitions sont payées, on les tire. » (Sic).
Loi référendaire du Québec
Quant au respect (mépris) de la Loi référendaire du Québec, monsieur
Pelletier ne s’est pas posé de questions. Il dit « Des ordres de marche,
puis salut! Quand on est en guerre, on va-tu perdre le pays à cause d’une
virgule dans la loi? » (Resic). Comme exemple de cynisme, on peut
difficilement trouver mieux.
Loi sur la clarté référendaire
Au sujet de la supposée Loi sur la clarté référendaire, monsieur Pelletier
déclare « L’idée de cette loi, c’est Jean Chrétien. Au cabinet peu de
personnes étaient enthousiastes, moi je l’ai toujours été. Par la suite,
monsieur Dion, qui avait des réserves sur l’idée de cette loi,
est embarqué dans le dossier et, comme ministre des Affaires
gouvernementales, il est devenu le parrain du projet de loi après avoir
participé à sa rédaction. » (Re. Resic.)
Concernant Via Rail Canada, monsieur Pelletier y a été nommé président par
monsieur Chrétien et remercié par monsieur Paul Martin, autre ancien
premier ministre libéral du Canada, qu’il considère comme un salaud. Il
déclare à ce sujet « Je n’ai pour lui que du mépris. Pour moi, Paul Martin,
ça reste un salaud ». Son congédiement fit suite à des mots méchants à
l’égard d’une victime facile, madame Myriam Bédard, qui avait dénoncé des
irrégularités au sein de l’entreprise. Cette affaire n’a jamais été
élucidée sur le fond. Espérons que le gouvernement Harper poursuivra le
processus judiciaire pour pouvoir connaitre enfin la vérité si cela est
encore possible.
Conclusion
En conclusion, dans les magouilles politiques de l’avant et de l’après
référendum québécois de 1995, de même que dans le scandale des
commandites, les principales infractions sont de nature non pas économique
mais plutôt politique et les principaux coupables et à ce titre
responsables sont messieurs Jean Chrétien ex-premier ministre du Canada et
Jean Pelletier son ex-chef de cabinet. Le décès récent de ce dernier ne
change rien à l’affaire.
Marc-André Labrecque

L’Ancienne-Lorette
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1 commentaire

  • Laurent Desbois Répondre

    15 janvier 2013

    « Nous sommes en guerre, vous ne le saviez pas? »
    Quitte à vous surprendre, Chuck Guitté exprimait la vérité et la perception d’Ottawa, lorsqu’il parlait des commandites, lors de la commission Gomery : « Nous étions en guerre! ».
    http://www.ledevoir.com/politique/canada/73173/commission-gomery-charles-guite-un-modele-a-suivre
    Quand René Lévesque prit le pouvoir le 15 novembre 1976, Roméo Leblanc était ministre de Trudeau et il avait dit que face aux séparatistes que le Conseil des ministres du Canada devenait un ''war room''.
    Ottawa et les anglais ont toujours été en guerre contre la nation Québécoise!
    1. En 1970, lors de la crise (sic) d’octobre;
    2. En 1940, la crise de la conscription, Camillien Houde, maire de Montréal, est interné dans un camp de concentration en Ontario ;
    3. En 1917, la crise de la conscription, 1er avril 1918 à Québec où l’armée canadienne a ouvert le feu sur ses propres citoyens et tuée quatre personnes dans la foule et fait plus de 70 blessés ;
    4. En 1900-1920, lors de l’élimination des droits des francophones en Ontario, au Manitoba, au Nouveau-Brunswick, etc.…
    5. Entre 1870 et 1930, l’exil de millions de Québécois aux États-Unis (13 millions en 1980);
    6. En 1885, lors du massacre des Métis et la pendaison de Louis Riel;
    7. En 1837-38, lors des patriotes;
    8. En 1759-1800, lors de l’occupation militaire;
    9. En 1759, suite à la prise de Québec, Wolf à fait éliminer plus de 30% de la population du Québec lors de ces génocides, en plus des violes et des pillages;
    10. En 1755-1763, lors de la déportation des Acadiens.
    Superbe vidéo RRQ!!!
    Québec - Je me Souviens
    http://www.youtube.com/watch?v=nWy1WzGI0wo
    La Nation Québécoise
    Ou encore...
    Sheila Copps, candidate à la présidence nationale du Parti libéral du Canada : « We have the cash. They follow the money. » « Nous avons le pognon. Ils suivront l’argent »! Durant la campagne référendaire de 1995, son programme de distribution de drapeaux canadiens pour combattre le mouvement indépendantiste québécois a coûté au gouvernement Canadian 45 millions de dollars pour environ un million de drapeau, soit 45 dollars par drapeau.