Certains me disent belle
Mais je ne suis pas de celles
Qui se nourrissent de mie
Ou d’une pincée de sel
J’ai traversé les mers
Pour m’établir ici
Dans ce vaste pays
De froids et longs hivers
J’y ai vite pris racine
Je me suis senti chez moi
J’ai lacé mes bottines
Et suis parti au bois
M’attendait au retour
Une langue étrangère
Empiétant sans détour
Sur les droits de mes terres
Je ne suis pas guerrière
Mais je ne suis pas de celles
Qui se nourrissent de miel
Je suis une langue fière
J’ai traversé les mers
Pour m’établir ici
Au pourtour des rivières
Où m’accueille ce pays
Je suis ici chez moi
Je suis revenu du bois
Je remets mes bottines
Et reprends mes racines
Henri Marineau, Québec
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