Je me porterai candidat pour le Parti Indépendantiste

PI - Parti indépendantiste


Le Québec se trouve plus loin de l’indépendance qu’il ne le fut jamais. L’agenda politique du Parti Québécois est en porte-à-faux des motifs de sa naissance ; la réalisation du peuple canadien-français et son corollaire, la survie du français, ici, sur une assise territoriale (le territoire du Québec) négligeant à la fois l’une et l’autre.

La langue française ne repose désormais que sur une assise administrative (le gouvernement) ; le territoire n’étant plus le domicile du français mais le socle mosaïcal ou d’un multiculturalisme traité à la sauce Larose, l’interculturalité.
Incapable d’imaginer autre chose que ce qu’il a toujours connu dans sa quête du pouvoir à tout prix, le Parti québécois ne nous propose rien d’autre qu’une pâle reproduction du fédéralisme actuel transposé à l’intérieur d’un territoire aux contours flous, se faisant le champion d’un nationalisme administratif ; champion de l’ethnicité zéro.
Trempé à la charte des droits avec l’idéologie soixante-huitarde et une rectitude politique paralysante, le Parti Québécois nous propose, somme toute, une bonne gestion provincialiste comme si les peuples avaient pour habitude de descendre dans la rue pour soutenir un bilan comptable ; captivant dites-vous ?
Encarcané dans ce concept du nationalisme civique, chose qui n’a jamais frappé l’esprit de Machiavel lui-même, théorie pensée, concoctée par des penseurs patentés mercenaires, rien de mieux pour caracoler les minorités que de faire table rase de toute appartenance identitaire dont les Canadiens-français feront forcément les frais.
Du monde de l’être (identité), le Parti Québécois s’est vite rangé du côté de l’avoir, le vecteur de mobilisation s’est depuis belle lurette déplacé de la langue vers le déséquilibre fiscal et l’environnement, pas loin le jour où la souveraineté nous sera présentée comme la solution à l’éradication de la moule zébrée ?
Si j’avais le moindre doute sur les chances du Parti québécois de réaliser l’indépendance, une seule chance sur un million comme disait Pierre Bourgault à la fin de sa vie, je continuerais à y militer et à m’y impliquer, mais le doute n’est plus permis.
Les Canadiens-français sont engagés dans une course contre la montre, plus de temps à perdre, la dénatalité, jumelée au vieillissement de la population et l’arrivée massive d’immigrants qui ont aussi des préoccupations légitimes, ne laissent aucun choix aux survivants de l’holocauste de 1760 que d’entreprendre une action énergique au sein du seul parti politique prônant le retour à nos valeurs d’origine, le Parti indépendantiste.
Il est temps, dis-je, de reprendre nos choses identitaires en main, de Canadien à Canadien-français à Québécois, me voici désormais franco-québécois, recul inadmissible véhiculant un air de disparition comme les franco-américains, franco-manitobains et franco-ontariens d’alors. Que sont-ils devenus ? Disparus…

Ghislain Lebel

ancien député bloquiste de Chambly
Photo : Parti indépendantiste


Laissez un commentaire



Aucun commentaire trouvé