Lettre à Pauline Marois

J’attends des députés de mon parti

Reconnaître une erreur est honorable. S’y enfermer est un signe de petitesse.

Affaire Michaud 2000-2011


Pauline,
Suite à votre appel téléphonique, j’ai procédé à des consultations de haut niveau. De grâce. Dans l’intérêt supérieur de notre parti, du vôtre et des militants, n’expédiez pas la lettre dont vous m’avez parlé au président de l’Assemblée nationale. Elle ajouterait, pour ce qui me concerne, une blessure à l’injure parlementaire du 14 décembre 2000, en raison de son contenu lénifiant et fragmentaire.
Les criminels les plus endurcis de la planète ont droit strict à cet abc de l’application minimale de la justice. Ce qui est en cause dans l’Affaire qui porte malheureusement mon nom est l’honneur des 109 députés qui ont voté la motion ignoble me salissant. Réduire cela à la lecture d’un acte d’accusation est une échappatoire trop facile qui risque de vous faire et au parti plus de torts que de bien.
J’attends des députés de mon parti qu’ils s’excusent d’avoir procédé au lynchage d’un citoyen sans aucune raison valable.  En ajoutant que dès les premiers mois de l’accession au pouvoir par le PQ, ils procéderont à la modification des règlements de l’Assemblée nationale pour éviter que d’autres citoyens connaissent le sort injuste qui me fut infligé il y une décennie. Reconnaître une erreur est honorable. S’y enfermer est un signe de petitesse.
Au diable les libéraux ! Ils vivront avec leurs saloperies, dont celle du 14 décembre 2000, initialement parrainée par leur chef, est une illustration de leurs procédés honteux.
Les quelques jours à venir sont cruciaux. Ne laissez pas passer l’occasion de conclure l’Affaire en question dans l’honneur et la dignité.
Yves Michaud


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