Justin et les belles paroles… creuses

« J’ai entendu votre message »

Le #wexit prend de l’ampleur

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Tribune libre

 




« Mes chers Québécois, j’ai entendu votre message ce soir. Vous voulez continuer d’avancer avec nous, mais vous voulez vous assurer que la voix du Québec se porte encore plus à Ottawa... Et je vous donne ma parole: mon équipe et moi serons là pour vous. » Tels sont les mots utilisés par Justin Trudeau lors de son allocution prononcée devant ses partisans après l’annonce de l’élection du PLC au Canada.


Les résultats du dernier scrutin fédéral démontrent clairement que le Québec est divisé entre les libéraux et les bloquistes, d’où la reprise du slogan de la campagne libérale d’une part, et l’assurance que « la voix du Québec se porte encore plus à Ottawa » d’autre part.


Pour ce qui est des Québécois, que faut-il comprendre par les mots « j’ai entendu votre message ce soir »? Est-ce à dire que Justin Trudeau est prêt a abandonner toute forme de contestation de la Loi 21 sur la laïcité de l’État québécois? Si tel est le cas, où sont passés les mots « pour l’instant » lorsqu’il excluait le recours aux tribunaux en campagne électorale?


À mon avis, compte tenu que la Loi 21 est déjà devant les tribunaux, Justin Trudeau demeurera discret sur le sujet dans l’espoir que les contestations en cours se rendent jusqu’à la Cour suprême, auquel cas il n’aura d’autre choix que d’accepter si, aux yeux des juges, la loi sur la laïcité est inconstitutionnelle ou non…


Le #wexit prend de l’ampleur


De l’avis du premier ministre de l'Alberta, Jason Kenney, la victoire des libéraux aux élections fédérales risque d’attiser le sentiment souverainiste qui gagne peu à peu sa province. Sur Twitter, le mot-clic #wexit s'est hissé parmi les plus populaires dans la province au cours des 24 heures qui ont suivi l’élection de Justin Trudeau.


Non seulement la frustration du premier ministre est-elle palpable, mais celle des Albertains l’est tout autant, le Parti libéral du Canada n’ayant fait élire aucun député en Alberta, les conservateurs ayant obtenu 69,2 % du vote populaire, très loin devant les libéraux à 13,7 %.


Dans une longue lettre de cinq pages adressée à Justin Trudeau décrivant les mesures que devrait prendre le chef libéral pour apaiser l'Alberta, Jason Kenney lui fait part de ses « profondes préoccupations vis-à-vis de l'état de la fédération canadienne et de la place de l'Alberta en son sein ».


Le haut taux de vote pour les conservateurs reflète « la grande frustration ressentie par les Albertains de toutes les régions et origines, par rapport au fait que nous avons contribué énormément au reste de la fédération, mais que notre province et sa principale industrie sont attaquées », écrit Jason Kenney dans sa lettre. 

Le torchon brûle entre Mm Kenney et Trudeau. Le #wexit prend de plus en plus d’ampleur. Par ailleurs, le fédéral est toujours propriétaire du projet de pipeline Trans Mountain pour lequel le gouvernement minoritaire de Justin Trudeau ne peut obtenir l’appui d’aucun tiers parti. D’un autre côté, le premier ministre sortant s’est présenté comme le grand défenseur de la lutte aux changements climatiques en campagne électorale… Une histoire à suivre! 


Henri Marineau, Québec


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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com




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