L’Etat hébreu et l'ONU ont signé un accord prévoyant le transfert de plus de 16 000 migrants africains vers des pays occidentaux, dont l'Allemagne. Arrivés illégalement en territoire israélien, ils étaient menacés d'expulsion ou d'emprisonnement.
Israël a annoncé le 2 avril avoir annulé un projet controversé d'expulsion de migrants africains et signé un accord avec l'ONU pour la réinstallation d'une partie de ces migrants dans des pays occidentaux.
«Le Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés et Israël sont arrivés à un accord permettant le départ d'au moins 16 250 migrants africains vers des pays occidentaux, tandis que l'Etat d'Israël réglera le statut de ceux qui resteront sur place», informe un communiqué du bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahou. D'après celui-ci, les migrants en question iront notamment au Canada, en Allemagne et en Italie.
Le gouvernement israélien avait prévu de donner le choix aux migrants clandestins de partir d'ici à début avril – soit pour leur pays d'origine, soit pour un pays tiers – ou d'aller en prison indéfiniment. Ce plan gouvernemental avait suscité de nombreuses critiques, notamment du Haut-commissariat aux réfugiés de l'ONU (HCR). Selon le ministère de l'Intérieur israélien, 42 000 migrants africains, principalement originaires du Soudan et d'Erythrée, vivent en Israël, dont la moitié – des femmes et des enfants – n'étaient pas menacés par ce plan.
Ces migrants africains sont arrivés très majoritairement après 2007 en s'infiltrant à partir du Sinaï égyptien. La frontière avec l'Egypte, à l'époque poreuse, a depuis été rendue quasiment hermétique. Ils se sont installés en nombre dans les quartiers pauvres de Tel Aviv.
«L'accord signé avec le HCR permet l'annulation immédiate de l'expulsion vers un pays tiers prévue dans le plan précédent», précise le bureau du Premier ministre. Des milliers de migrants africains devraient obtenir un statut leur permettant de légaliser leur situation en restant en Israël, selon le communiqué.