Isabelle Boulay et la Saint-Jean Baptiste

Tribune libre

Je n’ai vraiment pas compris l’acharnement de certains au sujet de la participation d’Isabelle Boulay au spectacle de la Saint-Jean hier soir au parc Maisonneuve. Contrairement aux affirmations très négatives dont elle fut victime dans les jours qui ont précédé sa prestation, elle nous a livré un vibrant témoignage de son attachement à ses racines, à sa terre natale, aux valeurs qui lui ont été transmises, une profonde reconnaissance du rôle que jouèrent ses ascendants maternels et paternels sur plusieurs générations et son amour inconditionnel pour le Québec.
Elle a lu un superbe texte, ponctué de chansons qui en relevaient toute les valeurs d’engagement, de respect, d’amour et de foi en l’avenir de notre nation.
J’aime beaucoup Isabelle Boulay; une artiste authentique, d’une grande sensibilité et capable d’un profond engagement. Contrairement à ce qu’on a prétendu, je n’ai pas conclu de ses réponses à la Presse qu’elle était indifférente en ce qui concernait l’avenir politique du Québec ou qu’elle fut ou non indépendantiste.
Sa réponse : “[…Je ne crois pas avoir d’aveux à faire. Je ne suis pas une militante. Je ne maîtrise pas la chose politique. Il faudrait que je prenne le temps d’étudier la question à fond avant de me prononcer et comme je n’ai jamais eu le temps...] ” ne m’est pas apparue comme un désaveu de sa part, mais plutôt comme une preuve d’honnête intellectuelle. J’y ai vu l’aveu de quelqu’un qui n’avait jamais désiré s’aventurer sur la voie du militantisme et qui, n’ayant jamais pris le temps de réfléchir suffisamment en profondeur sur cette question, préférait s’en tenir à distance. Par ailleurs, en apprenant que depuis quelques mois déjà elle préparait son intervention au spectacle de la Saint-Jean 2012, je ne me surprends pas qu’elle ait préféré rester discrète à ce sujet lors de son entrevue avec la représentante de la Presse.
Le reste est de la petite histoire; sa performance d’hier soir ayant répondu à toutes les questions qu’on pouvait vouloir se poser.
Claude G. Thompson


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4 commentaires

  • Patrick Diotte Répondre

    25 juin 2012

    Je suis bien d'accord avec vous. Elle m'a franchement ému. Et le spectacle à Montréal m'a ravi.. j'étais encore dans la stupéfaction du spectacle sur les plaines.. et des arrestations débiles, et du jeune homme qui s'est fait mettre à genou 15 minutes parce qu'il avait de la bière dans son sac.. et ça m'a fait du bien de voir que l'organisatrice (malade apparemment) nous avait concoctée quelque chose à la hauteur de l'évènement, quelque chose de respectueux pour ce grand évènement qu'est notre fête nationale.. tout était d'inspiration culturelle québécoise (contrairement à la veille à Québec où rien ne l'était ou presque) Bref, c'était réussi. Même Guy A. était meilleur que d'habitude.. et à la télé, quel merveilleux hasard, le son a coupé quand il s'est mis à chanté !! Ça c'était tout pour me séduire!!

  • Archives de Vigile Répondre

    25 juin 2012

    C'était il y a deux ans à peine. Remarquez que depuis que Plume à aussi chanté à la Fête du Canada, tout est possible. N'importe quoi pour un "tchèque du Fédéral".
    http://fr.canoe.ca/divertissement/musique/nouvelles/2010/06/10/14338321-qmi.html
    «Isabelle Boulay sera des spectacles de la fête nationale sur les plaines d’Abraham le 23 juin et de la fête du Canada à Ottawa le 1er juillet.»

  • Stéphane Sauvé Répondre

    25 juin 2012

    Merci Monsieur Thompson...votre texte m'a permis d'éclairer mieux mes lanternes...
    ...mais en même temps, je me dis, koudonc, elle vit sur quelle planète ? Son père était un militant, un vrai...le Québec se réveille depuis quelques mois...on a des voleurs au pouvoir...ca prend quoi pour qu'elle retrouve sa fibre militante...
    ...il y a quelque chose qui m'agace.
    Je ne sais pas trop c'est quoi...mais c'est fatikant.....

  • Archives de Vigile Répondre

    25 juin 2012

    « et comme je n’ai jamais eu le temps... »
    La défaite de la pensée et la lâcheté du consumérisme entraînent ces soi-disants « artistes » à endormir la conscience. Le politique est partout et ceux qui ne « prennent pas le temps » de l'incarner donnent dans la chaos et ne font qu'accroître le bruit ambiant. C'est d'une platitude institutionnelle.