Charkaoui vs Anne-Marie Dussault

Intelligence et rationalité

Tribune libre

J'ai écouté sur internet, donc en différé dans les deux cas, l'entretien entre Charkaoui et Anne-Marie Dussault et la conférence de presse du prêcheur islamite, donnée suite à la décision des collèges de Maisonneuve et de Rosemont de suspendre la location de locaux dans lesquels, ce dernier « professe ».

Recul qui m'a inspiré une réflexion, hâtive, je l'admets, sur la différence dans la pensée entre l'acte intelligent et l'acte rationnel.

Plus flagrante que jamais, l'incompétence de la journaliste radio-canadienne de l'émission « 24 heures en 60 minutes » s'est avérée. Elle s'explique facilement par ses partis-pris inconditionnels pour l'ordre établi, quel qu'il soit. Pourtant, son émission est non seulement populaire mais estimée. Ce qui m'inquiète, car elle est l'expression d'un engouement pour une analyse des faits sociaux et politiques, basée sur leur acceptation beaucoup plus résiliente qu'intelligente, d'où les sophismes qui fondent continuellement les questions de l'animatrice.

Tout le contraire de Charkaoui qui débite, avec une intelligence redoutable de la logique du raisonnement, des propos nécessairement irrationnels puisqu'ils se fondent sur des faits, des situations, des discours meurtriers, par essence déraisonnables.

Néanmoins manifestement pas inintelligibles. D'où les innombrables périls qu'ils recèlent.

L'intelligence de Charkaoui consiste à démontrer l'irrationalité des interventions destructrices occidentales en pays musulmans et à s'en servir comme explication intelligente de la légitimité de la barbarie islamiste.

Discours culpabilisant qu'il sait ne pas tomber dans l'oreille d'un sourd, adressé au sempiternel coupable qu'est le peuple québécois dans sa représentation de lui-même.

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Andrée Ferretti124 articles

  • 121 200

"Rien de plus farouche en moi que le désir du pays perdu, rien de plus déterminé que ma vocation à le reconquérir. "

Andrée Ferretti née Bertrand (Montréal, 1935 - ) est une femme politique et
une écrivaine québécoise. Née à Montréal dans une famille modeste, elle fut
l'une des premières femmes à adhérer au mouvement souverainiste québécois
en 1958.Vice-présidente du Rassemblement pour l'indépendance nationale, elle
représente la tendance la plus radicale du parti, privilégiant l'agitation sociale
au-dessus de la voie électorale. Démissionnaire du parti suite à une crise
interne, elle fonde le Front de libération populaire (FLP) en mars 1968.Pendant
les années 1970, elle publie plusieurs textes en faveur de l'indépendance dans
Le Devoir et Parti pris tout en poursuivant des études philosophiques. En 1979,
la Société Saint-Jean-Baptiste la désigne patriote de l'année.
Avec Gaston Miron, elle a notamment a écrit un recueil de textes sur
l'indépendance. Elle a aussi publié plusieurs romans chez VLB éditeur et la
maison d'édition Typo.





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2 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    6 mars 2015

    Je suis d'avis qu'Adil Charkaoui n'a fait qu'appliquer dans ces entrevues, comme vous le dites, "avec une intelligence redoutable de la logique du raisonnement", le principe de la Taqiyya. Ce principe fait du mensonge et de la duplicité, non seulement un droit, mais un devoir pour tous les musulmans si c’est pour le bien de l’Islam. C'était particulièrement frappant lors de la conférence de presse.
    Pour ce qui concerne le sentiment de culpabilité, je crois que les québécois seront de moins en moins dupe de la duplicité de certains représentants de la communauté musulmane à mesure que ceux-ci nous démontrerons leur adhésion aux exactions commises sur la planète par leur coreligionnaires.

  • Archives de Vigile Répondre

    4 mars 2015

    Ce qui m'a dérangée dans cette entrevue, c'est le ton agressif de M. C. Il était plus qu'enflammé.
    Malheureusement pour nous, le Canada est en guerre contre L'E.I. et par les temps qui courre, il est dangereux de ne pas condamner l'E.I. sous peine de figurer comme traître et un non patriote. M. C. risque d'avoir des ennuis avec le gouvernement canadien.
    De là, peut-être l'insistance de Mme Dussault à vouloir qu'il dénonce l'E.I. et par la suite l'insistance sur le fait qu'il ne l'ai pas dénoncé.