Immigration de masse : un économiste nous met en garde

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L'immigration massive est loin d'être une panacée économique

Pierre Fortin affirme qu'augmenter les taux d'immigration serait « sans effet sur le taux global de postes vacants ».


Voici la ou les sources de cet article : Assemblée nationale (Mémoire déposé par Pierre Fortin) / Voici la source de la photo : CC0


Vendredi, l'économiste et professeur émérite Pierre Fortin a déposé un mémoire à l'Assemblée nationale visant à faire valoir son point de vue sur le Projet de loi 9 de la Coalition Avenir Québec (CAQ), soit la Loi visant à accroître la prospérité socio-économique du Québec et à répondre adéquatement aux besoins du marché du travail par une intégration réussie des personnes immigrantes. Son constat nous amène à réfléchir sur l'accueil des nouveaux arrivants.


Selon lui, l'immigration de masse n'est tout simplement pas une solution viable pour l'économie du Québec. Après avoir affirmé que les migrants des pays moins nantis étaient « naturellement attirés » par les richesses des nations plus aisées, M. Fortin a tenu à rappeler que « l'impact de l'immigration sur le vieillissement est microscopique ».


« Les fortes hausses du quota général d'immigration recommandées par certains (par ex., de 300 000 à 450 000 au Canada, ou de 50 000 à 75 000 au Québec) seraient sans effet sur le taux global de postes vacants », a-t-il ajouté. En fait, l'économiste croit qu'une mesure pareille ne ferait qu'augmenter le taux de chômage parmi la population immigrante.


Il estime d'ailleurs qu'il est impératif de respecter la capacité de la terre d'accueil d'absorber culturellement et socialement ses nouveaux arrivants. « Autrement, vouloir aller trop vite risquerait de nous faire reculer au lieu d'avancer », a-t-il lancé. Du même souffle, Pierre Fortin croit à l'importance de valoriser la langue française au Québec « non seulement pour des raisons identitaires ou culturelles, mais aussi pour des raisons économiques ».


Rappelons que des experts ont déjà affirmé que l'immigration était loin de représenter la seule solution à la « pénurie » de main-d'oeuvre. C'est le cas de Michel Lemelin, vice-président du Groupe Pageau, qui soutient que les entreprises devraient notamment se tourner vers la robotisation.


La firme de consultants en employabilité Orpair a par ailleurs encouragé les employeurs à embaucher des personnes de plus de 50 ans, tandis que le chef de l'Assemblée des Premières Nations du Québec et du Labrador, Ghislain Picard, a exhorté le gouvernement à penser aux Autochtones.