Je suis estomaqué, pour ne pas dire «scotché» devant l’immaturité de notre classe politique canadienne et québécoise, suite à la visite de Marine LePen au Québec pendant quelques jours durant le mois de mars 2016. Quelle honte. Quelle gêne que j’ai ressenti lors d’une de ses conférences de presse, là où quelques manifestants de gauche sont venus scander des invectives à son endroit.

Quelle honte de voir le maire «jovialiste» de Montréal fuir ses responsabilités de savoir-vivre en refusant de simplement lui souhaiter un bon séjour parmi nous. Quelle honte d’entendre un refus catégorique de notre premier ministre québécois de non seulement la recevoir mais de simplement lui dire bonjour et bienvenue ! Manque de politesse, monsieur ! Quelle honte d’entendre Jean-François Lisée déblatérer un discours justifiant son manque de décorum politique! Quoi dire de l’attitude de notre «pee-wee» fédéraliste, notre politicien junior, notre revendicateur de l’invention du «ego-portrait», le «selfie» ambulant de la politique qui est, par défaut le premier ministre canadien. Je ne ressens que de la gêne et de la honte !

Et pourtant, au même moment, le président Obama a réussi, il a rencontré diplomatiquement Raul Castro, chef d’un pays sous règne communiste. Honte à nous tous pour cette fermeture d’esprit exemplaire ! Il n’est même pas question ici d’être d’accord ou non avec ses positions, mais de simplement discuter du nombre d’immigrants reçus et notre capacité d’accueil que nous n’avons pas.

Notre immaturité politique est tellement incrustée dans nos moeurs que même une animatrice de l’expérience d’Anne-Marie Dussault se fait prendre au jeu du cliché, du préjugé et de la phrase vide lors d’une entrevue avec la députée européenne dûment élu démocratiquement.

Et pourtant, nous sommes tous attristés devant les évènements de Bruxelles sans être capable de faire le lien avec notre capacité d’accueil.

Et pourtant, quand certains de notre classe politique voyagent à l’étranger, nous sommes tous fiers de nous voir accueilli poliment par nos hôtes. Nous avons, collectivement démontré un manque de savoir-vivre flagrant, en plus d’offrir un spectacle d’intolérance envers, des mots, des idées. Honte !

Honte à notre immaturité politique.