Hydro-Québec: bar ouvert aux frais des Québécois

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La privatisation à la pièce d'Hydro-Québec se poursuit avec des cadeaux aux " tizamis " du PLQ





Avions d’Hydro-Québec donnés à un arriviste


Dans un excellent travail de recherche effectué par le journaliste Philippe Orfali du Journal de Montréal, on apprend dans l’article daté du 2 juillet 2017 que «Les avions [trois] d’Hydro-Québec seraient cédés à une nouvelle compagnie aérienne». Mais, comme pour tous les permis d’exploration de gaz et de pétrole détenus auparavant par Hydro-Québec et donnés à des bineries québécoises sans le sou et sans aucune expérience dans le domaine, comme Pétrolia, Gastem et Junex, voilà que la ministre libérale de l’Économie, madame Dominique Anglade, est sur le point de donner des biens publics [les trois avions d’Hydro-Québec] à un dénommé Serge Larivière, qui, l’article le mentionne, n’a jamais dirigé une société aérienne de sa vie. En plus, Dominique Anglade et le gouvernement libéral du Québec injecteront 45 millions de dollars en fonds publics, de l’argent pigé directement dans vos poches. Ça dépasse l’entendement et le gros bon sens cette folie d’appauvrir la population au profit d’un individu. Je ne veux pas partir de rumeur mais il me semble qu’il y a anguille sous roche.


Électricité achetée au gros prix et revendue au petit prix


Aie, il faut stopper le PLQ, c’est de l’abus de biens publics, et pas seulement pour ça, mais aussi pour les milliards de dollars d’électricité privée qu’Hydro-Québec est obligée d’acheter, même si Hydro n’en a pas besoin pantoute. Au contraire, Hydro-Québec aura des surplus d’électricité jusqu’en 2027 (La Presse, 20 décembre 2012). Attention, de l’électricité tout à fait inutile achetée de barrages et d’éoliennes privés au prix exorbitant de 12¢ le kilowatt/heure : «Encore plus d’électricité achetée au privé. En 2016, les acquisitions inutiles de la Société d’État devraient s’élever à 94M$» (Le Journal de Montréal, 7 octobre 2015). Électricité achetée à 12¢ le K/heure, vendue au rabais à des alumineries, des forestières, des cimenteries, des mines, des centres de données à 3¢ le kW/heure et aussi vendue à l’exportation à moins de 5¢ le kW/heure. D’après vous, qui doit payer pour ça?


Et le party continue avec la bénédiction du PLQ


Et les folies du PLQ que vous devez payer ne sont pas terminées puisque : «D’autres appels d’offres sur les éoliennes, dit le ministre Arcand» (Le Journal de Montréal, 11 novembre 2014). Bah, pour renflouer les coffres déjà bien remplis de transnationales et de petits faiseux québécois, on aura qu’à donner plus de patates en poudre aux personnes âgées et limiter aux deux semaines leur «privilège», leur «vache sacrée», de recevoir un bain. Ou encore, on laissera les coquerelles et les rats gambader dans les écoles publiques de nos petits. Ça va les initier à la «zoologie». Et on repassera quant à la montée des moisissures toujours présentes dans nos institutions d’enseignement au primaire et au secondaire qui vont parfaire leur connaissance en «botanique»!


Pour compenser : taxer la populace


Et si cela ne suffit pas à «respecter» les demandes légitimes de nos pseudo-créateurs de richesse, le PLQ n’aura, comme il le fait si bien depuis toujours, qu’à augmenter les frais dans les garderies publiques (CPE), les frais de garde à l’école et sans oublier la classique : «Hausse de 7% de la facture d’Hydro-Québec cet hiver. Le coût s’élève à 677$ pour une maison unifamiliale moyenne.» (Le Journal de Montréal, 14 février 2017). Attention mes amis, 677$ de plus à payer avant TPS, TVQ et impôts sur le revenu. Après impôts et taxes à la consommation, ça revient facilement à plus de 1000$ et à plus de 10% d’augmentation. Donner les trois avions de propriété collective détenus par Hydro-Québec à un promoteur qui fait des activités de lobby depuis 2014 alors qui n’est même pas inscrit au Registre des lobbyistes, j’en reviens tout simplement pas. Les tractations faites entre Serge Larivière et Dominique Anglade ont été menées dans le plus grand secret pour ensuite nous mettre pratiquement devant le fait accompli. La privatisation insidieuse d’Hydro-Québec se poursuit, et Dominique Anglade, la ministre libérale de l’Économie, alors qu’elle ne connaît pas grande chose aux grands enjeux économiques ainsi qu’aux tenants et aboutissants. C’est la même dame qui a prétendu en tout innocence que la vente de nos entreprises québécoises à des étrangers a été une bonne affaire pour le Québec et les Québécois : «Vente de Rona. Une transaction bénéfique pour le Québec selon la ministre Anglade» (Agence QMI, 3 février 2016).


La vente de Rona bénéfique pour qui?


Une si bonne transaction que «La vente de RONA fait mal aux fournisseurs québécois» (Le Journal de Montréal, 13 avril 2017). Pas mieux que sa ministre, Couillard en rajoute : «La vente de Rona, signe d’une économie ouverte, selon Couillard» (Radio-Canada, 4 février 2016). Ils ont dit les mêmes inepties lors de la vente de Provigo, St-Hubert, Uniprix, Alcan, etc. à des étrangers. Par respect pour les générations futures, il ne faut pas les laisser faire à leur guise et laisser le patronat et ses lobbyistes de tout poil, incluant certains universitaires commandités, diriger le Québec. Faut s’extirper de notre torpeur et de notre immobilisme collectif. Si vous ne voulez pas bouger le petit doigt, ben payez bande de .... Mon savoir-vivre exemplaire m’interdit de terminer ma phrase.


Parlant d’achat d’électricité inutile : la centrale au gaz de TransCanada


Depuis 2008, Hydro-Québec paie 150 millions de dollars par année à la multinationale TransCanada pour tenir fermée sa centrale au gaz de Bécancour, qui produit de l’énergie [TransCanada, la belle compagnie qui veut construire au Québec un beau gros pipeline (Énergie Est) afin de transporter le pétrole sale de l’Alberta]. Cette centrale fut construite au coût de 500 millions$ par TransCanada et le contrat se termine en 2026, ce qui coûtera aux Québécois la somme astronomique suivante: «Centrale au gaz naturel de Bécancour. 2 milliards pour une centrale fermée» (Le Devoir, 11 janvier 2016). Cette somme aurait dû servir à financer davantage nos services délabrés et charcutés. Des contrats impliquant des milliards de dollars en fonds publics signés par des élus avec des intérêts privés (privés, mais gavés d’aide gouvernementale) qui sont en plus confidentiels. C’est nous qui payons et on nous interdit de savoir au juste de quelle manière on se fait arnaquer.


Pierre Arcand se dépasse et Patrice Ryan dans le décor


Tiens, vous voulez une autre preuve du degré de dangerosité publique que représentent les ténors du PLQ? Et bien, voici la réaction insensée qu’a eue le ministre libéral de l’Énergie, monsieur Pierre Arcand : «Arcand défend l’entente avec TransCanada pour la centrale au gaz de Bécancour» (Le Devoir, 12 janvier 2016). Ayoye. En partie, on peut comprendre certains libéraux de défendre TransCanada par le titre de cet article : «c» (Le Devoir, 9 janvier 2016). L’influent libéral en question est nul autre que Patrice Ryan, qui a agi comme lobbyiste pour TransCanada tout en étant membre actif de la Commission politique du Parti libéral du Québec et que les rumeurs font de lui, pour bientôt, un candidat libéral de «prestige» à une future élection partielle ou générale. En passant, Patrice est le fils de l’ancien chef libéral Claude Ryan.


Quoi faire si les tarifs augmentent?


Faut faire comme le conseillait le grand sage, l’ex-ministre libéral des Finances, Raymond Bachand : «Baisser le thermostat et ouvrir les rideaux» (Le Journal de Montréal, 10 mars 2008). Tellement brillant comme conseil venant de quelqu’un qui est bon dans tout. C’est pourquoi il est devenu par après chercheur universitaire aux HEC de Montréal, administrateur à la Banque Nationale, lobbyiste pour Bombardier, représentant du Québec sur la renégociation du libre-échange avec les États-Unis, etc., etc.




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