Hongrie : «La chrétienté est le dernier espoir de l'Europe», Orban brocarde l'UE

Vers une alliance européenne contre l'immigration massive imposée par Bruxelles

Viktor Orban, le Premier ministre hongrois en lice pour un troisième mandat consécutif, s'est livré à son exercice favori : la déclaration musclée. A la tribune d'un meeting il a averti : «La chrétienté est le dernier espoir de l'Europe.»



Le Premier ministre hongrois livrait en public son traditionnel discours sur l'état de la nation, le 18 février à Budapest. L'occasion pour le tonitruant chef d'Etat de tirer à boulets rouges sur l'Union européenne (UE) et en particulier sur les responsables politiques de «Bruxelles, Berlin et Paris».



Il estime que ces derniers sont responsables des répercussions de la crise migratoire dans son pays : «Aussi absurde que cela puisse paraître, le danger que nous affrontons vient de l'Ouest, de politiciens à Bruxelles, Berlin et Paris. Ils veulent que nous adoptions leurs politiques qui ont fait de leurs pays des pays d'immigration, et qui ont amené par là le déclin du christianisme et la diffusion de l'islam.»



Le dirigeant conservateur de 54 ans va à cette occasion jusqu'à déclarer que «la chrétienté est le dernier espoir de l'Europe».



Dans son discours, Viktor Orban rappelle également son alliance avec les autres pays du groupe de Visegrad, qui comprend la Hongrie, la Pologne, la Slovaquie et la République tchèque : «Nous ne pensons pas que la lutte est désespérée.Au contraire, nous allons gagner. Les pays du V4 [groupe de Visegrad] sont fermes, la Croatie arrive, l'Autriche part dans une direction patriotique, et en Bavière la CSU a créé une résistance intellectuelle et politique. Ce n'est donc pas trop tard.»