Hommage à Mme. Morot-Sir

Un autre chapitre d'histoire

Tribune libre

Mme. Morot-Sir,
Je viens tout juste de lire votre texte et je suis abasourdi, littéralement ému de lire ces faits historiques que la plupart des Québécois ne connaissent même pas. Nous avons bien sûr entendu parler de la pendaison de Louis Riel mais pas dans le détail comme vous le faites.
Ce texte, fort pertinent, tombe à pic dans le contexte politique que nous vivons actuellement. Le fond n’a pas changé. Les Anglais d’Ottawa utilisent les nôtres pour nous détruire, c’est le propre de toute colonie. Les conquérants n’auront pas de plus impitoyables amis que les représentants des conquis qu’ils auront corrompus par des postes prestigieux et des médailles les transformant en véritables vers de terre è leur service rampant vers une gloire et un prestige falsifié et vain, on ne peut plus temporaire.
Michaëlle Jean, notre reine-nègre nationale qui vient tout juste de remplir, brillamment il faut l’admettre, ce rôle de Ver Luisant, est l’exemple même du toc, du faux semblant, de l’impuissance réelle qui caractérise cette charge de représentant des conquérants, de NOTRE reine.
Toute notre politique actuelle est basée sur le mensonge, la traitrise et les discours soporifiques au profit des oligarques, banquiers, financiers et multinationales, prédateurs insatiables. On veut tout nous prendre, notre langue, la religion on n’en parle plus, notre culture et maintenant avec le gaz de schiste, nos terres qui deviendront invivables si nous les laissons faire. Cela me fait penser à ce merveilleux texte que vous venez d'écrire sur Louis Riel ? Cette histoire est ancienne mais ils nous la reservent à la moderne. Le bourreau n’est plus MacDonald, c’est Charest, John James qui a l’audace de se dire un des nôtres, c’est lui et sa bande de criminels qui ont donné le feu vert aux prédateurs de saccager notre territoire et tout ça en cachette, bien sûr.
Le problème est que nous n’avons pas de Louis Riel pour prendre la tête de notre politique, nous n’avons que des fantômes. En terminant, nous devrions nous inspirer de la chanson de Louis Riel pour composer notre hymne national, il n’y aurait que très peu de changements à apporter, c’est la même histoire qui se répète.
Je n'ai actuellement qu'un regret, c'est que vous ne soyez pas Québécoise, nous n'aurions pas de meilleures défenderesses mais je vous comprends de ne pas vouloir laisser ce merveilleux pays que vous habitez, la Provence.
Ivan Parent

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Pianiste pendant une trentaine d'années, j'ai commencé
à temps partiel d'abord à faire du film industriel, de la vidéo et j'ai
fondé ma compagnie "Les Productions du LOTUS" Les détails seront visibles sur mon site web.
Site web : prolotus.net





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5 commentaires

  • Marie-Hélène Morot-Sir Répondre

    4 octobre 2010

    A Ouhgo,
    Personne ne peut ressentir votre propre douleur aussi profondément que ce que vous nous le dites, Ouhgo, mais croyez bien, puisque vous posez la question, qu'en effet oui je la ressens sincérement, et je la partage aussi, car tout ce qui vous touche me touche et ce qui vous révolte, me révolte aussi, entre autres ces humiliations, ce mépris que vous citez .. Les liens du sang sont toujours forts des deux côtés de l'Atlantique, même si comme dans toutes les familles il existe des fâcheries, des mésententes, ces liens-là ne seront jamais coupés !

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    3 octobre 2010

    Le régiment des Voltigeurs de Québec, plus ancien régiment francophone au Canada, ex locataires de manège militaire de Québec: Nos ancêtres de ce régiement ont été conscrits pour aller tirer sur les métis de la Rivière Rouge.
    Cette douleur que nous ressentons dans nos tripes, sujets canadians, peut-elle atteindre aussi notre historienne d'office, même passionnée de Nouvelle-France? C'est ce drame quotidien de vivre sur cette terre bafouée qui nous distingue des sympathisants les plus chers, dont Marie-Hélène, qui a de nombreux amis au Québec grâce à son attachement et à ses écrits qui nous éclairent sur notre histoire. La différence, c'est le sang. Et le mépris quotidien.

  • Marie-Hélène Morot-Sir Répondre

    2 octobre 2010

    Très touchée, vraiment par vos propos, dont je vous remercie, cher Monsieur Parent, mais qui sait si je n'ai pas été une canadienne française dans une autre vie, ou pourquoi pas une fille du Roi arrivée sur un vaisseau remontant votre Saint Laurent - de son magnifique nom Amérindien Kaniatarowane-neh - oui pourquoi pas, pour vous aimer autant ? *sourire*
    Lorsque on se plonge dans le Passé, lorsqu'on connaît votre Histoire, celle de vos pères et de leurs pères avant eux, leurs luttes, leurs résistances sans fin pour tenter de contrecarrer les nombreux soucis qu'on leur a faits, et de toutes sortes... ( "souci" est un euphémisme.! ) alors qu'ils avaient été laissés seuls, face à l'adversaire, après avoir bâti votre pays, à la force de leur seul courage et de leur incroyable enthousiasme, comment ne pas en être terriblement émus ?..
    Comment surtout ne pas vouloir que tous, vous vous appuyiez aujourd'hui sur les siècles passés, non pas pour reproduire ce qui a été fait avec les moyens de l'époque, les temps ont bien changés depuis.. comme nous le dit Monsieur Bousquet avec justesse, mais afin d'y puiser toutes les forces nécessaires, pour récupérer enfin votre pays, votre merveilleux pays, que vos ancêtres ont créé et pour lequel vos pères ont tant lutté..Le temps ne semble-t-il pas venu ?

    Madame Marois, comme nous le dit avec certitude Nicole Hébert, semble être disposée à conduire votre dernier effort, l'essentiel n'est-il pas de se rassembler ? Peu importe le véhicule, s'il y en a un pour vous y emmèner il faut sans doute y monter et le soutenir, sans plus chipoter et l'aider à garder le cap final .. N'est-ce pas à vous aujourd'hui de résister ? Ne le devez-vous pas à vos ancêtres qui ont tant lutté? Ne le devez-vous pas aussi à vos enfants ? En voyant vos efforts ils comprendront mieux quel Passé extraordinaire vous avez sur votre sol du Québec, un Passé que peu de peuples peuvent se targuer d'avoir et dont beaucoup seraient si fiers...

  • Archives de Vigile Répondre

    2 octobre 2010

    @ M. Bousquet
    Se souvenir, transmettre aux générations qui suivent des pages de notre Histoire, ne signifie pas nécessairement qu'ils seront imités.
    Quant à moi, ces pages de notre Histoire ne sont pas des défaites, mais plutôt la démonstration de ce que nous pourrions faire si nous étions moins tièdes... particulièrement ces années-ci. Et nos chefs en font la démonstration à tous les jours.

  • Archives de Vigile Répondre

    2 octobre 2010

    J’aime beaucoup la bravoure de M. Louis Riel, celle de nos Patriotes de 1837/38 et celles de nos Felquistes qui ont tous affronté des forces plus grandes et qui ont perdu. Ils ont passé à l’histoire mais ce n’est pas en prenant exemple sur des défaites que nous allons gagner la prochaine fois. Faudra travailler au scalpel, pas à la hache quand l’adversaire est plus nombreux, mieux armé et plus argenté.