Haïti pas fini

Tribune libre

Je trouve ignobles nos grands (et pourtant si petits) quotidiens de faire de la surenchère miséreuse,d'utiliser des titres de vendeurs de cul et de publier jusqu'à plus soif leurs photos de charnier ; mais surtout, ah ! oui surtout, de parler de chaos et de pillage. C'est à qui ferait la Une la plus sensationeliste !
Parce que je vais te dire Médiatique inc., si les pauvres de Montrèal se retrouvaient demain dans une telle situation, ils pilleraient de même, et le mot chaos avec lequel vous aimez tant faire peur au monde, eh bien les pauvres n'en ont même pas peur, ils le connaissent d'ailleurs très bien vu qu'ils sont dedans tous les jours que le bondieu amène.
Et moi, si j'ètais à la place des Haïtiens de Carrefou ou de Cité Soleil, je monterais aussi à Pétionville pour prendre ce dont j'ai besoin pour les miens.
André Vincent


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3 commentaires

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    18 janvier 2010

    marie-hélène,
    nous accueillons toujours en vous un lieutenant qui monte bravement dans l'échelle des éveilleurs de conscience chez nous. Vous affirmez ici:
    "N’est-ce pas le même genre d’étiquette qu’on collera bien volontiers et bien facilement à des personnes qui font œuvre de résistance pour défendre leur pays, on les appellera des terroristes !"
    J'éviterai de personnaliser, mais de grandes dames qui ont connu la prison arbitraire de Trudeau en 1970 ont bâti là une détermination radicale vers l'indépendance du Québec, pour être ensuite déçues par leur peuple. Vos avancées les feront sans doute applaudir ici. Merci

  • Marie-Hélène Morot-Sir Répondre

    18 janvier 2010

    Cher André, je crois moi aussi tout comme vous qu'il est excessivement facile depuis notre petite vie bien tranquille, d'accuser d'être des "pillards" les personnes qui essaient simplement de survivre, au moment d'un évènement aussi terrible !
    Pour avoir subi moi-même le cyclone Hugo dans les Antilles françaises et avoir vu s'effondrer autour de nous de nombreuses maisons, au point qu'il ne restait plus que les dalles, je vous assure que les personnes avaient avant tout besoin de secours.
    En attendant que ces derniers puissent arriver de la métropole, l'aéroport étant inutilisable, il fallait bien que chacun puisse se débrouiller par ses propres moyens, l'entraide joue dans ces moments-là un rôle énorme, mais effectivement si cela doit durer longtemps, il faut bien aller chercher la nourriture là où elle se trouve...
    N'est-ce pas le même genre d'étiquette qu'on collera bien volontiers et bien facilement à des personnes qui font œuvre de résistance pour défendre leur pays, on les appellera des terroristes !

  • Archives de Vigile Répondre

    17 janvier 2010

    Bonjour M.Vincent
    Ceux qui s'en sortent parmi les sinistrés qui débarquent à l'aéroport de Dorval, accueillis par Kid kodak Denis Coderre et l'inéfable Steven Blaney, c'est la feuille d'érable qu'ils brandissent et non le fleur de lys. En Haîti comme ici, c'est la loi du plus fort qui PRÉVAL.