Habiter au Québec ne suffit pas pour être Québécois

Ne peut être considéré comme québécois celui qui ne participe aucunement à la vie et au renforcement de cette culture. Et c’est malheureusement le cas de la grande majorité des allophones et des anglophones établis à Montréal qui y vivent à la canadienne ou à l’ethnique.

Tribune libre


Si habiter au Québec suffisait pour être Québécois (ce que d'aucuns appellent la définition civique), la population entière du globe pourrait en revendiquer le titre et venir s'installer ici dans le temps de le dire. Il y a 7 milliards de Québécois potentiels sur la planète qui n'attendent qu'on leur ouvre la porte pour y entrer en trombe!

Car à ce compte-là, s'il y a une famine en Somalie, contribuons à l'aide humanitaire internationale en accueillant ici les 10 millions de Somaliens et sauvons-les tous en les déclarant Néo-Québécois. Si la Corée du nord a un régime dictatorial impitoyable, accueillons ici les 25 millions de Nord-Coréens et faisons-en des Québécois à part entière dans le noble but de les libérer de leur joug. Et pourquoi ne pas déménager ici le million de Chinois implantés ailleurs au Canada et décrétons-les tous instantanément Québécois pure laine tant qu'à faire!


Il y a des limites à l'application de la définition de Québécois. Ne se l'approprie pas qui veut. Elle doit répondre à certains critères bien précis et ne peut être accordée au premier venu. Ce serait oblitérer tout ce que nous avons représenté durant des siècles en tant que nation à nulle autre pareille et qui fait notre valeur.

Ne peut être considéré comme québécois celui qui ne participe aucunement à la vie et au renforcement de cette culture. Et c'est malheureusement le cas de la grande majorité des allophones et des anglophones établis à Montréal qui y vivent à la canadienne ou à l'ethnique.

Nos amis Écossais amorcent une campagne référendaire similaire à celles qu'on a déjà connues ici. Si on veut un pays d'Écossais, il faut que ce soit des Écossais qui soient dedans. Logique des plus élémentaire. Il en va de même pour les Basques ou les Catalans (qui ne sont pas formés d'Espagnols). L'identité culturelle historique du pays doit être préservée, sinon ce n'est plus le même pays. Ce n'est pas une question de ne pas aimer toutes les 1 001 ethnies existantes et susceptibles de venir y habiter, c'est simplement qu'on aime la nôtre et qu'on veut qu'elle survive. Il faut qu'elle conserve les multiples caractéristiques fondamentales qui font ce qu'elle est, voilà tout.


Ces caractéristiques propres à nous qui forment notre identité culturelle sont nombreuses: être établi ici depuis des générations, origine occidentale, tradition catholique, langue maternelle française, sans parler des dizaines de particularités de notre mode de vie, de nos valeurs et de nos traditions que nous partageons entre nous et qui font qu'on se ressemble. Un peuple homogène est soudé et favorise le bien-vivre ensemble.

Malgré cela, il se trouve un certain nombre de bien-pensants (la fameuse élite déconnectée) faussement naïfs et par nature si raisonnablement accommodants qu'ils estiment que l'afflux constant et mal géré d'allophones indifférents à notre culture et à la sauvegarde de notre identité historique n'altérera en rien la société québécoise que nous avons mis des siècles à bâtir sur des bases solides. Quel aveuglement volontaire! (statistiquement, les anglos sont en régression et posent de moins en moins de problèmes).

Je m'étonnerai toujours de ceux des nôtres qui prennent la défense de l'afflux multiculturaliste envahissant lorsqu'on pense que les allophones votent Non à plus de 90% et contribuent ainsi à empêcher notre peuple d'accéder à l'indépendance par leur nombre croissant et leur opposition inébranlable.

Un bon critère de sélection des immigrants pourrait être: "avez-vous la ferme intention de vivre ici à la québécoise? Sinon, d'autres provinces vous attendent".


La définition purement civique de l'identité québécoise (quiconque veut habiter ici) ne peut qu'entraîner à long terme la disparition pure et simple de notre peuple historique, ce qui est tout à l'opposé des objectifs nationalistes qui doivent viser la continuité de ce que nous sommes alliée avec ce que nous avons été. C'est pour Nous que nous faisons l'indépendance, pas pour le reste de la Planète qui veut s'en venir ici pour profiter de nos avantages.

La définition de Québécois est un privilège qui se mérite et qui doit répondre à des exigences bien spécifiques. Tous les Québécois savent en reconnaître un autre lorsqu'ils en voient un sans hésitation aucune. Nous savons qui nous sommes mieux que quiconque. C'est cela l'identité culturelle historique spécifique à chaque nation.

Soyons fiers d'où nous venons et de ce que nous sommes encore. Préservons ce trésor identitaire tous ensemble.
Réjean Labrie, de Québec, capitale nationale.

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Réjean Labrie est natif de Québec. Il a fait une partie de sa carrière dans la fonction publique provinciale.

Il tire la plus grande fierté d’être un enraciné de la 11ème génération en sol natal. Son élan nationaliste se porte sur la valorisation de la culture québécoise et sur la préservation de l'identité culturelle québécoise et de sa démographie historique.

Il se considère comme un simple citoyen libre-penseur sans ligne de parti à suivre ni carcan idéologique dont il se méfie comme des beaux parleurs de la bien-pensance officielle.

L'auteur se donne pour mission de pourfendre les tenants de la pensée unique, du politiquement correct, de la bien-pensance vertueuse, toutes ces petites cliques élitistes qui méprisent le bon peuple.

Près de 900 articles publiés en ligne ont été lus un million et demi de fois par tous ceux qui ont voulu partager une réflexion s'étendant sur une période dépassant 15 ans. À preuve que l'intérêt pour une identité nationale québécoise affirmée ne se dément pas, quoi qu'on en dise.





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20 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    13 février 2012

    D'un autre grand poète et chansonnier québécois
    De mon grand pays solitaire
    Je crie avant que de me taire
    A tous les hommes de la terre
    Ma maison c'est votre maison
    Entre mes quatre murs de glace
    Je mets mon temps et mon espace
    A préparer le feu, la place
    Pour les humains de l'horizon
    Et les humains sont de ma race
    Hmm, j'ai également vu des gens de partout avec les drapeaux québecois à la main (le fleurdelysé, et aussi le drapeau des Patroites) à différentes fêtes et manifestations. Et des gens "de souche" qui affichent en anglais à égalité avec le français ou qui s'empressent de parler anglais à quiconque porte une trace d'accent autre que Laurentien.
    Les dérives racialistes, droitières et "identitaires" (au sens facho) du beau combat du peuple québécois (de toute origine, pourvu qu'on veuille l'essor du Québec et de la vie et la culture en français avant tout) pour sa libération nationale, ça va faire!
    Comme quoi les ténors du fédéralisme aplaventriste d'origine "canadienne-française" seraient plus Québécois que Pierre Curzi, Maka Koto, Osvaldo Nuñez, Maria Mourani ou Amir Khadir? Ou la grande syndicaliste Léa Roback?

  • Michel Laurence Répondre

    12 février 2012

    @RCdB @Marcel Haché
    C’est à ça que j’ai réagi. « Ces caractéristiques propres à nous qui forment notre identité culturelle sont nombreuses : être établi ici depuis des générations, origine occidentale, tradition catholique, langue maternelle française, sans parler des dizaines de particularités de notre mode de vie, de nos valeurs et de nos traditions que nous partageons entre nous et qui font qu’on se ressemble. Un peuple homogène est soudé et favorise le bien-vivre ensemble. »
    R Labrie a, par la suite, effectué un salto arrière en écrivant « Lorsque j’énumère les principales caractéristiques de notre identité, je ne veux pas dire qu’il faut les posséder toutes pour se considérer québécois, mais que plus on en possède, mieux c’est. »
    Et vous, vous utilisez la vieille tactique de la droite, comme votre maître à penser Éric Duhaime, pour me mettre des mots dans la bouche. Je laisse les lecteurs de Vigile juger !

  • Marcel Haché Répondre

    12 février 2012

    @ RCd B
    Si c’est la « loi » qui donne raison à MM. McNichols Tétreault et Laurence, comme vous le prétendez, il faut donc remarquer qu’ils sont en bonne compagnie, celle de Pierre Trudeau.
    Pour ma part, je préfère la compagnie de Réjean Labrie. Je la préfère à la leur et à la vôtre, qui ne peuvent mener nulle part, certainement pas à l’indépendance.
    Et si vous ne croyez pas encore que les québécois existent, qu’existent encore seulement des canadiens-français, que la québécitude est un mirage devant lequel les indépendantistes auraient succombé pour leur grand malheur, allez donc lire ce qu’écrivent nos ennemis, ici même à Montréal, allez donc entendre ce que dit de Nous le West Island, allez donc tâter de l’indifférence, si ce n’est pas souvent du mépris, pour tout ce qui est québécois derrière l’alibi d’être « aussi » québécois (mais d’abord canadian).
    Je ne me laisse pas prendre ni avoir par la « loi », provinciale ou fédérale (ce qui est la même chose à toutes fins pratiques) comme naguère les canadiens-français : le West Island s’agrandit à nos dépens—chez Nous -- et il est anti-québécois, après avoir été de tous temps anti-canadien-français.

  • Archives de Vigile Répondre

    12 février 2012

    Petit problème avec votre premier critère: "habiter au Québec"
    La plus grande chanteuse québécoise vit aux USA depuis 10 ans
    Le plus grand joueur de hockey québécois vit à Pittsburg depuis 1984
    Le plus grand compositeur de chansons québécoises vit en Europe depuis 30 ans
    La plus grande poétesse québécoise a vécu 40 ans à Paris et le plus grand peintre québécois a vécu 50 ans en Europe

  • Archives de Vigile Répondre

    12 février 2012

    M. Labrie, le problème de fond est que l’identité québécoise est une notion changeante selon les interlocuteurs. Pour certains comme vous, elle réfère à l’identité canadienne-française, pour d’autres, comme MM. Laurence ou McNichols-Tétreault, elle réfère à un progressisme/pluralisme allié à l’usage ou à la connaissance du français. Et bien, cela n’a pas de sens, il n’y a pas une seule nation qui puisse garder sur elle-même une telle équivoque. Il faut que ce soit vous M. Labrie, ou bien les gens comme MM. Laurence ou McNichols-Tétreault qui aient raison. C’est l’un ou l’autre, et pour le déterminer il n’y a que la Loi.
    Or, depuis l’adoption de la Charte de la langue française, différentes lois définissent en clair ce qu’est la nation québécoise : la nation québécoise est formée de l’ensemble des habitants de Québec, elle est par conséquent majoritairement francophone; la nation québécoise reconnaît l’existence et les droits consacrés d’une communauté anglophone, elle est par conséquent bilingue; la nation québécoise reconnaît l’apport précieux au patrimoine commun des Québécois provenant de l’immigration, elle est par conséquent pluraliste d’un point de vue identitaire, voire même multiculturelle.
    C’est ça la réalité de votre Québec M. Labrie, aussi quand vous vous dites «Québécois», c’est à ça que vous référez quoique vous pussiez en penser. Quand vous vous dites «Québécois», vous renforcez le camp des Laurence ou McNichols-Tétreault, parce que ce sont eux qui sont en accord avec la québécitude construite par le PQ et le PLQ depuis 40 ans.
    Cette québécitude est la raison même du fait qu’il soit impossible aujourd’hui de remettre en question l’immigration de masse sans être taxé de racisme.
    Cette québécitude est la raison même de notre incapacité à évoquer désormais une histoire et une culture nationales françaises et non pluraliste.
    Cette québécitude est la raison même de notre anglicisation grandissante.
    Si donc les nationalistes comme vous M. Labrie ne se réveillent pas, s’ils ne parviennent pas à sortir du piège de la québécitude, notre nation, la nation canadienne-française aura bientôt vécue. Mais ce sera de ne pas avoir voulu voir la réalité en face.
    RCdB

  • Archives de Vigile Répondre

    11 février 2012

    @ Hélèna
    ''Pour le reste je laisse parler notre grand Félix :
    "Fondre un peuple dans un autre
    adroitement sans douleur
    l’assimiler qu’il disparaisse
    c’est génocide en douceur.
    Étranger, ici tu es chez toi
    si tu respectes mes usages
    mais si tu m’imposes ta loi
    plie bagage et déménage.
    Nous sommes Québécois
    depuis et pour des siècles
    que les Durham
    en fassent leur deuil ! "
    juillet 1980, île d’Orléans, Québec.
    Merci pour ce bijou que je ne connaissais pas.
    Par comparaison,pour évaluer où nous en sommes rendus,je place ce lien audio de Dutrisac au sujet d'une école privée au Québec en dehors de tout contrôle de notre gouvernement actuel:
    Les écoles musulmanes de MTL recrutent.
    Djemila Benhabib vient nous en parler.
    http://www.985fm.ca/audioplayer.php?mp3=123671

  • Archives de Vigile Répondre

    11 février 2012

    Ma définition d'un Québécois est la suivante:
    1° Habiter au Québec
    2° Parler français
    3° Aimer le Québec
    Quiconque ne répond pas à ces trois critères est disqualifié. Je préfère un citoyen qui est au Québec depuis 7 ans qui répond aux 3 conditions que quelqu'un qui est ici depuis 7 générations et me parle anglais ou n'aime pas le Québec.

  • Archives de Vigile Répondre

    11 février 2012

    @ Monsieur McNichols Tétreault
    Je ne suis pas d'accord avec vos propos qui font assez charismatiques face à la situation que nous vivons, présentement, au Québec, avec cette immigration débordante et qui n'a qu'un seul but soit celui de nous angliciser, de nous minoriser et de nuire à notre cohésion sociale comme peuple. La plupart de ces immigrants se sont faits laver le cerveau dans les ambassades "canadian" à l'étranger et en portant serment à la couronne britannique, ils deviennent irrécupérables à 80% par le Québec. Ils joindront, la plupart, les rangs de la minorité anglo du West Island et ils voteront PLQ soit fédéraliste.
    Dans la région de Montréal, à l'heure actuelle, il existe des comtés que les Québécois ne pourront plus jamais prendre; attendez à la prochaine élection. Le Québec est victime d'un génocide bien planifié par les fédéralistes pour en finir avec la question de l'indépendance du Québec; est-ce assez clair? Ne me comptez pas d'histoire; j'ai vu neiger depuis longtemps. Le 7 janvier dernier, dans le journal le Devoir, un article titrait que dans le dernier trimestre de l'année 2011, il s'était perdu 69 500 emplois au Québec. Trouvez-vous ça normal que dans un tel contexte que le PLQ continue à faire venir 55 000 immigrants par année au Québec? J'attends votre réponse. L'indépendance est plus qu'urgente au Québec sinon fermons boutique.
    André Gignac 11/2/12

  • Gérald McNichols Tétreault Répondre

    11 février 2012

    Votre volonté de protéger l’avenir de la nation québécoise nous rapproche
    Le portrait que vous en faites et les solutions que vous proposez nous divisent
    Pourtant afin d’éviter de neutraliser les forces indépendantistes, il faudra bien que nous arrivions à travailler ensemble un jour ou l'autre, si nous voulons notre pays. Je comprends votre sentiment de peur, je pense qu’elle est fondée sur certaines réalités et aussi sur certaines erreurs de jugement et une méconnaissance de l’Autre que vous caractérisez sans les connaître ce qui s’apparente à une approche raciste soutenue par la manipulation odieuse des images à laquelle vous avez recours de façon récurrente. Ce faisant la division de la société québécoise que vous encouragez typique de l’extrême droite est aussi dommageable que la promotion de la lutte des classes encouragée par l’autre extrémisme de gauche.
    Je pense que vous êtes assez intelligent pour m'avoir compris mais votre persistance dénote que vous êtes instrumenté par une idéologie semblable à celle du Bloc identitaire européen. Faire ce que vous faites sur Vigile porte atteinte à l’ensemble du mouvement vigilien parce que vous abusez de la liberté d’expression pour vendre votre idéologie populiste et indigne des valeurs démocratique et de liberté d’expression dont Vigile.net se réclame.
    Vous devez savoir que ce ne sont pas les scrupules d’une l'élite bien-pensante comme vous l’affirmez souvent qui m'éloignent de vous mais bien plutôt ma confiance en l'être humain et la connaissance des dommages physiques et moraux insoutenables que provoquent l'exclusion et l'abandon de l'Autre. Vos écrits font souffrir des êtres humains.
    Lorsqu’un individu ou un groupe d’individu est instrumenté par une idéologie ou une religion suprématiste (aux USA et en Angleterre on appelle ces gens des White Trash), on finit toujours par voir poindre la violence qu’injecte à petite dose la haine de l’autre. Oui Monsieur Labrie votre patronyme est québécois francophone mais votre manie est étrangère aux valeurs d’humanité de la nation québécoise qui inclut les nations autochtones, les héritiers de la colonisation française, les héritiers de la colonisation britannique et les héritiers des immigrants qui font, ne vous en déplaise, le Québec d’aujourd’hui qui est de toutes les couleurs et de toutes les origines, de toutes les saveurs. L’histoire du Québec s’est enrichie de tous ceux qui ont mis le pied chez nous. Elle est l’histoire commune de tous ceux qui se sont établis sur notre terre.
    À vous de maintenir et de partager vos couleurs, vos saveurs et vos souvenirs personnels vous en avez autant le droit que tous les autres Québécois à la condition que vous n’essayez pas de les imposer. C’est à l’état du Québec qu’il convient d’imposer une langue commune unique qui fasse que les citoyens puissent échanger entre eux et participer au gouvernement de la cité. C’est à l’état du Québec de s’assurer que tous les citoyens et toutes les institutions d’enseignement de la maternelle à l’université s’acquièrent de la tâche de fournir à tous les Québécois et à tous les étrangers qui viennent profiter de nos institutions d’enseignement subventionnées un enseignement continu de la langue française et de l’histoire nationale évidemment mise en contexte de l’histoire universelle.
    Ma condition pour accepter l'Autre c'est cependant qu’il cesse de se présenter sous une identité communautariste ou religieuse, pour adopter l’identité Québécoise qui se résume à respecter les valeurs d’égalité, de respecter les lois, se définir en tant que Québécois, être capable de communiquer en français et connaître l’histoire nationale. En ce sens il est vrai que l’État canadien essaie par tous les moyens de nous noyer mais cela n’est pas la faute des néo-québécois mais bien de nous qui ne posons pas les gestes nécessaires pour leur assurer les outils nécessaires à leur intégration à la société québécoise. Clairement : l’apprentissage du français et des valeurs communes (égalité entre tous, égalité homme-femmes, laïcité de l’état, démocratie, liberté individuelle et sexuelle etc.
    Nos gouvernements successifs ont eu le tort immense de négliger à dessin l'enseignement du français et de l'histoire non seulement aux immigrants mais aussi aux jeunes Québécois dans leur ensemble. Le taux d'ignorance est incroyable. Comment des ignorants peuvent-ils partager leur culture ? Est-ce vraiment la faute des immigrants ? Cela est fait évidemment pour détruire notre identité. Sans langue commune, culture commune et histoire commune, il ne peut y avoir d'état républicain.
    Ces conditions de base n’ont rien à voir avec l’obligation de manger du pâté chinois, de la tourtière et du pouding chômeur. Par contre, si nous laissons nous-mêmes tomber nos traditions, notre littérature, notre patrimoine matériel et culturel dont fait partie notre histoire culinaire, pour devenir des sortes d’Elvis Gratton américanisés, qui vivent dans des projets à la DIX-TRENTE, s’alimentent et s’habillent dans des Wallmart, des Costco et des President Choice, comment voulez-vous que les néo-québécois y comprennent quelque chose à notre prétendue nation ?
    Je déplore grandement les recommandations de la laïcité ouverte de Bouchard-Taylor justement parce qu'elles cherchent avec la complicité des élites religieuses de toutes les confessions, à enfermer les immigrants dans leur prison religieuse et communautariste alors que plusieurs d'entre eux cherchaient à s'échapper en venant vivre ici. Ce faisant, ils cherchent à nous enfermer aussi dans une prison de communautaire alors que nous devrions devenir les citoyens de notre futur pays.
    Il y a donc une immense responsabilité des états canadien et québécois dans ce qui nous arrive. Leur ambigüité est responsable de la non intégration d'une proportion importante d'immigrants et du malaise que ressentent bon nombre de Québécois qui pensent un peu comme vous.
    Comme dans tous ce qu'ils font, les gouvernements parlent et adoptent des principes mais n'ont pas le courage de prendre les mesures concrète appropriées ils restent toujours dans le superficiel sans aller en profondeur, souhaitant déranger le moins possible, d’abord parce que ces mesures ne rapportent pas de profits aux lobbyistes qui veulent que l'argent soit investie dans le béton et l'asphalte où les profits se réalisent. Du coup ils font entrer de la main d'œuvre bon marché avec des promesses de recréer ici leur société d’origine et ensuite ils abandonnent ces personnes à eux-mêmes, dans la pauvreté et l'ignorance. Comme on ne leur reconnaît aucune compétence, ils sont livrés aux petits entrepreneurs et à des leaders communautaires qui en abusent.
    C'est exactement ce qu'ils font avec nous en nous parlant de souveraineté alors qu'ils ont la certitude qu'ils ne vont jamais la faire parce qu'ils sont peureux, incompétents et inaptes au gouvernement à la mise au monde d’un état à part entière. L'exercice facile du pouvoir provincial ou fédéral dans le statu quo leur suffit.
    Voilà d'après moi l'endroit où vous devriez frapper au lieu de le faire sur la tête des innocents qui ne demandent qu'à faire partie de notre monde. Par ailleurs si vous connaissiez mieux Montréal, vous verriez à quel point une proportion importante d’anglo-québécois comme de néo-québécois parlent français entre eux et avec les usagers dans les institutions publiques comme les hôpitaux, les bibliothèques, les universités. Ce sons ces gens-là, qui font ces efforts-là et sont devenus de véritables québécois que vos propos blessent. En tant que Montréalais je vis au milieu de ces personnes que je considère comme les miens tout autant que ceux que j’ai le plaisir de rencontrer dans toutes les régions du Québec. La réalité est beaucoup plus complexe que vous ne la décrivez. Mais pour le moment ce sont nos gouvernements qui ne remplissent pas leur responsabilité. Seulement l’indépendance du Québec pourra permettre de nous libérer de la concurrence que nous livre l’état colonial britannique qu’on appelle CANADA et qui sape nos efforts. Voilà où nous devons mettre nos efforts au lieu de promouvoir la division entre Québécois.

  • Serge Jean Répondre

    11 février 2012

    Si nous nous décidions une fois pour toutes, d’occuper en entier notre état réel de peuple qui s’exprime dans sa langue le français sur son territoire le Québec, tout aussi réel, eh bien, nous ne sentirions, pas le besoin de définir à tout-bout-de-champ :<< Qu’est-ce qu’un Québécois?>>. Pourquoi cette question nous cause-t-elle tant de malaise?
    Par ailleurs est-ce aussi malaisé pour nous les Québécois de définir qu’est-ce qu’être Français, Autrichien, Togolais ou Russe? Pas du tout , c’est une image en entier qui nous vient automatiquement à l’esprit et sans maudits gossages intellectuels enfargeant inutiles.
    C’est bien parce que nous nous sentons silencieusement menacés que nous nous posons cette question récurrente, et nous le sommes effectivement dans les faits. Avec cette nouvelle politique mondiale de saupoudrage de populations tout azimut, et dans notre cas tout particulièrement la mission est double.
    Il s’agit d’éteindre un peuple récalcitrant qui tente désespérément de se réveiller.
    Et comme nous ne voulons pas trop passer pour des polissons et des sans-savoir-vivre, eh bien on essaie tant bien que mal de faire tenir des chaises à quatre pattes , sur trois pattes. Maudit que j’nous enrage des fois!
    Qu’est-ce qu’être Québécois? Eh bien je dirais que ce sont des enfants qui jouent dans la neige, la morve au nez, la cravate dans le vent, ils sont généralement blancs, parfois rouge, basané, noir, ou jaune comme nos courtepointes. Ils parlent notre français.
    Être Québécois, c’est patiner, jouer au hockey, aller dans la forêt , c’est le printemps , la fonte des glaces, l’été chaude, le jardinage, le feux de la Saint Jean-Baptiste , le sapin de noël avec une crèche d’ici.
    Être Québécois, c’est encore Nelligan, La Bolduc, Félix Leclerc, Gilles Vigneault, Robert Charlebois , Jean-Pierre Ferland, André Mathieu, Gratien Gélinas, Michel Tremblay, Jasmine Dubé et tous les autres.
    Une communauté artistique toutes disciplines confondues française immense, artistes, qui crèvent de faim pour la plupart et dont le seul soutien qui est en réalité ‘’un soutenu déguisé en soutien’’ par des fonctionnaires à la culture dispersés ici et là en région qui s’entredéchirent le territoire et organisent des petits appels concours aux créateurs d’art. L’art des fonctionnaires, cet art si mystérieux dont personne n’y comprend rien, un art importé des grandes villes névrosées du monde. Ça doit leur rappeler leurs voyages autour du monde je suppose.

    Être Québécois c’était aussi , les camps de bûcherons , la drave, les labours à beu , chevaux , les arracheurs de souches, la misère noire , les poux , les médecins itinérants , les quêteux, les grosses familles, les grands jardins potager pour survivre.
    Parfois c’était aussi un ermite qui vivait seul dans un camp sur une montagne, qui jouait du violon et qui racontait des histoires anciennes magnifiques, drôles, suréalistes sur la vie d’autrefois . Et encore beaucoup, beaucoup de choses.
    Être Québécois en région c’est et c’était à peu près ça.

  • Réjean Labrie Répondre

    11 février 2012

    Je constate avec satisfaction que la plupart des lecteurs comprennent le message de base, c'est-à-dire l'importance cruciale de préserver l'identité culturelle québécoise de la lente dissolution assimilatrice.
    Lorsque j'énumère les principales caractéristiques de notre identité, je ne veux pas dire qu'il faut les posséder toutes pour se considérer québécois, mais que plus on en possède, mieux c'est. À titre d'exemple, l'animatrice Alexandra Diaz, née au Chili, est tout à fait québécoise, même si elle n'est pas née ici ou n'est pas de la 10è génération comme moi. Mais sur tous les autre plans, elle est parfaitement intégrée au fonctionnement à la québécoise de notre société.
    Les politiques d'immigration devraient tenir compte de ces critères de compatibilité avec notre culture afin de protéger l'essence culturelle, le noyau vital de notre nation. Il faut se résoudre à l'évidence que la capacité d'intégration varie beaucoup d'une ethnie à l'autre, d'un pays à l'autre. C'est se tirer dans le pied d'accepter ceux qui contribueront à la perte de notre nation par indifférence à notre sort ou par refus d'intégration.
    Pouvons-nous imaginer une Écosse indépendante qui au fil du temps serait formée de 40% de sikhs, de 40$ d'islamistes et de 20% d'Écossais?
    Réjean Labrie

  • Archives de Vigile Répondre

    10 février 2012

    @ Luc Bertrand,
    "Contrairement au PI, ON n’envisage pas de déclaration d’indépendance sans référendum sur la nouvelle constitution. C’est une stratégie dangereuse, car l’indépendance effective pourrait être compromise même après l’élection d’une majorité de député(e)s d’Option nationale, alors que le PI revient à l’approche de la "cage à homard" de Parizeau.[...]"
    Voilà ma crainte, ce fameux référendum! Une véritable trappe à souris. Pour le reste je laisse parler notre grand Félix:
    "Fondre un peuple dans un autre
    adroitement sans douleur
    l'assimiler qu'il disparaisse
    c'est génocide en douceur.
    Étranger, ici tu es chez toi
    si tu respectes mes usages
    mais si tu m'imposes ta loi
    plie bagage et déménage.
    Nous sommes Québécois
    depuis et pour des siècles
    que les Durham
    en fassent leur deuil! "
    juillet 1980, île d'Orléans, Québec.
    Ce poème est mon chapelet.

  • Archives de Vigile Répondre

    10 février 2012

    Le seul peuple autochtone de souche européenne des Amériques qui n'a pas encore fait son indépendance est menacé de perdre sa capacité de s'incarner dans un État. Il ne risque pas de disparaître totalement mais de se fondre parmi les ethnies que fédèrent les anglo-saxons. La «distinction» ne tiendra plus qu'au folklore que notre épopée pourra transmettre aux générations futures. Tel est le risque que nous vivons présentement.
    NOTE : Au sens courant, autochtone qualifie ce qui habite en son lieu d'origine.
    GV

  • Jean-François-le-Québécois Répondre

    10 février 2012

    @ Michel Laurence:
    «Non, vraiment, ce n’est pas ça être Québécois.»
    Qu'est-ce, au juste? Difficile de risquer de formuler une définition, sans la voir récupérée soit par les multiculturalistes, soit par d'autres, hein?

  • Jean-François-le-Québécois Répondre

    10 février 2012

    Si ça continue comme ça, nous allons nous retrouver avec une sorte de régime d'apartheid, ici, chez nous!

  • Luc Bertrand Répondre

    10 février 2012

    N'en déplaise aux bien-pensants, aux bons-ententistes ou aux tenants de la rectitude politique, votre question a toujours été et restera toujours pertinente et se devra d'être adressée froidement et clairement par les partis se disant "souverainistes" ou indépendantistes.
    En vous lisant, je pense toujours aux objecteurs de conscience - il faudrait carrément dire "hypocrites" - fédéralistes comme "souverainistes" qui nous sont tombés dans la face depuis le fameux "l'argent et DES votes ethniques" de Parizeau. Ces mêmes gens auront eu beau se mettre à genoux devant les critiques démagogiques des médias afin de ne pas nous mettre à dos les immigrants, vous voyez le résultat aujourd'hui. Malgré le fait que les accusations de Jacques Parizeau ont été corroborées depuis le vol de 1995, malgré le scandale des commandites, malgré l'épisode des "accomodements (dé)raisonnables", le Parti québécois n'a pas su capitaliser sur ces bourdes du camp fédéraliste, permettant même au pire gouvernement de l'histoire du Québec de conserver le pouvoir pendant trois mandats consécutifs. Tout cela à cause de sa peur de mettre de l'avant la seule solution qui s'impose (l'indépendance) et de paraître moins "vertueux" (?!?) que ses adversaires.
    Malheureusement, dans l'arène politique actuelle, seul le Parti indépendantiste (PI) ose se tenir debout pour, non seulement replacer l'indépendance comme enjeu électoral, mais également défendre l'intégrité de notre identité de peuple ou d'État-nation (langue, culture françaises et histoire commune), un fondement important pour justifier la création d'un pays, les autres étant le territoire défini et le vivre ensemble. Les fédéralistes ont imposé et les "souverainistes roses" accepté un multiculturalisme conçu expressément pour briser la cohésion nationale des Québécois. Après avoir vu les valeurs individualistes découlant de la société de consommation nord-américaine dissoudre la religion catholique comme liant collectif, le stigmate de la langue (française) est devenu l'objet des attaques sournoises du pouvoir canadian, sachant bien que la domination totale de l'anglais hors du Québec rendait impossible la résistance à l'assimilation, les immigrants ont été systématiquement instrumentalisés pour nous assimiler de l'intérieur.
    Une ancienne collègue de travail qui est au service de Citoyenneté et immigration Canada m'a confirmé que nos affirmations à l'effet que le Canada a accéléré les procédures de naturalisation sont totalement fondées. Elle-même, de son bureau, entend les serments de loyauté et le chant du O Canada de groupes d'immigrants trop grands pour les locaux disponibles, de sorte que CIC doit louer des grandes salles à l'ÉTS ou aux HEC pour accomoder le nombre des naturalisations.
    Il est certain que les opposants à l'indépendance et les "apôtres de l'amour infini" vont nous fustiger pendant la campagne électorale pour jouer la carte de la culpabilisation et chercher à nous faire passer pour des néo-nazis. En fait, c'est déjà parti (voir http://www.vigile.net/Faut-il-crucifier-les-membres-du et http://www.vigile.net/Ex-administrateur-lie-au). Un parti aussi déterminé à défendre ce que nous sommes - quitte à ramer à contre-courant du discours dominant actuel voulant faire plus blanc que blanc - comme le PI ne recueille l'appui que d'une minorité parfaitement au fait de la précarité du Québec français, ce qui l'expose à être infiltré par des anarchistes ou des taupes fédéralistes. C'est pourquoi Michel Lepage tient à rencontrer en personne tous les membres et sympathisants du PI ainsi que les nouvelles adhésions.
    Ce n'est que par le courage et l'honnêteté de définir qui nous sommes et en assumer les conséquences. Le PI, par exemple, ne reconnaît que les Premières nations comme autre nation que la québécoise sur notre territoire. Fini donc la "parité" avec l'artificielle minorité anglophone. Si elle veut se retrancher ici et faire respecter sa langue, elle ne devra plus compter sur les impôts québécois pour financer ses institutions (écoles, hôpitaux, OSBL, etc.).
    C'est pourquoi le PI présentera un énoncé des valeurs et principes fondamentaux définissant le (la) citoyen(ne) québécois(e) dès l'élection attendue de ce printemps. En attendant qu'une constitution citoyenne soit rédigée par une assemblée constituante et présentée au peuple lors d'un référendum, cet énoncé devrait refléter l'essence de la "constitution provisoire" qui supportera la déclaration d'indépendance si le PI était élu majoritaire.
    Contrairement au PI, ON n'envisage pas de déclaration d'indépendance sans référendum sur la nouvelle constitution. C'est une stratégie dangereuse, car l'indépendance effective pourrait être compromise même après l'élection d'une majorité de député(e)s d'Option nationale, alors que le PI revient à l'approche de la "cage à homard" de Parizeau. Un gouvernement élu a toute la légitimité voulue de réaliser le programme qu'il a présenté aux électeurs, fut-il "illégal" pour la réalité constitutionnelle et juridique actuelle. C'est justement cette volonté de ROMPRE avec cette subordination du Québec au Canada que le PI veut faire respecter en étant élu. Si la constitution proposée au référendum mérite d'être revue, les gens voteront NON et une nouvelle leur sera offerte dans les meilleurs délais. Pourquoi un gouvernement national devrait-il quitter le pouvoir après que la population ait clairement rejeté le fédéralisme canadien?

  • Archives de Vigile Répondre

    10 février 2012

    « On parle couramment de nation québécoise, ce qui est une erreur, sinon une mystification. Si nos concitoyens anglais du Québec ne se sentent pas appartenir à notre nation, si beaucoup d’allophones y répugnent, si les autochtones s’y refusent, puis-je les y englober par la magie du vocabulaire ? L’histoire a façonné une nation française en Amérique : par quelle décision subite pense-t-on la changer en nation québécoise ? Définir la nation par ses frontières territoriales, c’est affirmer que l’Etat s’identifie à elle : construction toute verbale et parfaitement artificielle de tacticiens politiques »
    Fernand Dumont, Raisons communes
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    Nationalisme territorial vs nationalisme culturel. Très vieux débat sur Vigile....
    http://www.vigile.net/Qui-est-Quebecois

  • Jean-Pierre Bélisle Répondre

    10 février 2012

    Monsieur Labrie, nous sommes fiers de ce que nous sommes; nous nous aimons et, sur cette tribune du moins, nous voulons tous l’indépendance du Québec.
    Mais, question d’y arriver concrètement, j’aimerais de vous plus de détails : outre une langue commune et le désir de partager un même destin, qu’est-ce donc exactement pour vous « être québécois » et « vivre à la québécoise »? ; qu’est-ce que «vivre à la canadienne ou à l’ethnique » ; quelles sont donc exactement ces «multiples caractéristiques fondamentales » qui font que les québécois sont ce qu’ils sont?
    Quel inventaire dressez-vous de ce que vous appelez notre « trésor identitaire » ? À quel moment de notre histoire commencez-vous à construire votre catalogue ? À quel moment de notre histoire arrêtez-vous les entrées et figez-vous définitivement le tout pour en faire votre archétype ?
    Vous dites : « Tous les Québécois savent en reconnaître un autre lorsqu’ils en voient un sans hésitation aucune ». Je vous demande conséquemment : quelles sont les « espèces génétiques » qui sont admises ou refoulées à la porte de votre arche de Noé identitaire ?
    Une visite objective des régions, des villages et des zones frontalières du Québec, sur les deux rives du Saint-Laurent, de Kuujjuaq à Hull, de Rouyn aux Îles-de la Madeleine fait prendre conscience de la grande diversité des humains qui peuplent notre territoire: de leurs coutumes, de leur généalogie, de leur apparence physique, de leur langue ou de leur accent, de leurs cultures ou sous-cultures.
    Ayant fait ces trajets avec en tête la question "qu'est-ce qu'une Nation; qu'est-ce qu'être Québécois ?", j'en suis arrivé à la conclusion interlocutoire qu'il valait mieux construire notre projet d'État indépendant partir du plus grand dénominateur commun.
    Je vous invite à faire de même.
    JPB

  • Henri Marineau Répondre

    10 février 2012

    M. Labrie,
    Nul n'ignore, sur cette tribune, les efforts que vous déployez pour encadrer de façon spécifique la notion de "citoyenneté québécoise".
    Et je dois admettre qu'en agissant ainsi, vous risquez de prêter flanc à certaines critiques pouvant aller jusqu'à la xénophobie.
    Toutefois, je dois reconnaître une certaine objectivité dans votre argumentaire qui suscite en moi parfois des réflexions à l'effet que votre position a du bon pour autant qu'elle ne tombe pas dans l'exagération.
    À titre d'exemple réaliste, je vous citerai cet extrait de votre article avec lequel je suis entièrement d'accord:
    "La définition de Québécois est un privilège qui se mérite et qui doit répondre à des exigences bien spécifiques. Tous les Québécois savent en reconnaître un autre lorsqu’ils en voient un sans hésitation aucune. Nous savons qui nous sommes mieux que quiconque. C’est cela l’identité culturelle historique spécifique à chaque nation."
    En ce sens, votre idée d'exiger que les immigrants se soumettent à nos coutumes, notre langue et notre culture m'apparaît tout à fait défendable et elle mérité d'être creusée plus à fond!
    En fin de compte, il ne faudrait pas que notre propension naturelle à ouvrir nos portes aux immigrants se retourne contre nos propres ambitions de former un pays à notre image...Mais, où tracer la limite alors? La question est toute là!
    Continuez d'apporter vos pistes de réponses, M. Labrie...le débat ne s'en portera que mieux!

  • Michel Laurence Répondre

    10 février 2012

    Monsieur Réjean Labrie,
    Vous écrivez « Ces caractéristiques propres à nous qui forment notre identité culturelle sont nombreuses : être établi ici depuis des générations, origine occidentale, tradition catholique, langue maternelle française, sans parler des dizaines de particularités de notre mode de vie, de nos valeurs et de nos traditions que nous partageons entre nous et qui font qu’on se ressemble. Un peuple homogène est soudé et favorise le bien-vivre ensemble. »
    Quelle horreur !
    Et ne vous y trompez pas, je combats le multiculturalisme canadien partout et sur toutes les tribunes.
    Cette caractérisation est inacceptable, elle est sectaire, xénophobe et raciste. Voici, parmi ses éléments constituants, ceux qu’il faut retirer : origine occidentale (!), tradition catholique (!), langue maternelle française (!),
    - origine occidentale (!) : quant à y être, pourquoi ne pas écrire, « être blanc » ?
    - tradition catholique (!) : nous avons établi, depuis longtemps, un consensus social voulant que nous soyons une société laïque. Ma femme est bouddhiste et plus Québécoise que bien des fédéralistes.
    - langue maternelle française (!) : l’important c’est de parler français, d’échanger en français, de participer à notre culture francophone, etc. pas d’avoir le français comme langue maternelle.
    Non, vraiment, ce n’est pas ça être Québécois.
    Vous devriez lire la définition qu’en donne Lynda Thalie : « Être québécois, c’est d’abord aimer habiter sur cette terre et être fier de faire partie de cette société. C’est se sentir concerné par le sort et le futur de la collectivité. Les Québécois "de souche" doivent se tenir debout pour ce qu’ils ont franchi, établi, choisi et cultivé. Les nouveaux arrivants ne les respecteront que davantage. »
    Elle n’a pas utilisé le mot francophone parce qu’elle l’est elle-même et que, pour elle, ça coule de source.
    En temps que Québécois, vous me faites honte et je me battrai bec et ongles contre votre définition et contre tous ceux qui en feront la promotion.