Guillaume Rousseau quitte le Parti québécois et fait le saut avec la Coalition Avenir Québec. Le candidat péquiste dans Sherbrooke aux dernières élections effectuera un mandat de conseiller auprès du gouvernement caquiste dans le dossier de la laïcité.
M. Rousseau est en congé sans-solde de son poste de professeur à l’Université de Sherbrooke jusqu’à la fin du mois de juin. « D’ici là, mon rôle sera de conseiller le ministre de l’Immigration par rapport au dossier de la laïcité qui relève de mon expertise à titre de chercheur », explique M. Rousseau, contacté par La Tribune.
L’ancien candidat refuse d’expliquer les raisons de son départ du PQ ou ses motivations à joindre la CAQ. Il confirme toutefois avoir quitté son poste à l’exécutif du PQ.
Aux dernières élections, M. Rousseau est arrivé en quatrième place dans la circonscription de Sherbrooke avec 14,59 % des votes.
Laïcité
Le ministre de l’Immigration, Simon Jolin-Barrette, doit déposer son projet de loi sur la laïcité de l’État et les signes religieux avant la mi-mai pour espérer voir cette pièce de législation adoptée avant l’ajournement du mois de juin.
Le gouvernement Legault cherche à obtenir un consensus le plus large possible autour de la question controversée de l’interdiction faite à certains employés de l’État — gardiens de prison, juges, policiers — de porter des signes religieux.
Plus tôt cette semaine, le premier ministre François Legault s’est dit persuadé qu’il était sur la voie de l’obtenir, même si son caucus n’a toujours pas réussi à adopter une position en faveur ou contre la « clause grand-père » sur les droits acquis.
Le chef par intérim du PQ, Pascal Bérubé, a indiqué qu’il discutait avec le gouvernement pour déterminer si sa formation politique allait donner son appui au projet gouvernemental.
Le PQ veut interdire aux employés de l’État en position d’autorité coercitive de porter des signes religieux. Mais il préconise aussi une clause grand-père, qui ferait en sorte que la future loi ne s’appliquerait qu’aux nouveaux employés de la fonction publique.
De son côté, Guillaume Rousseau a fait la promotion « d’une laïcité adaptée à nos besoins sans être édulcorée » dans plusieurs médias dans les dernières années.