Des nouvelles de la frégate de la Liberté

Grand Départ de l'Hermione le 15 avril 2015

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Chronique de Marie-Hélène Morot-Sir

La frégate Hermione partira pour les États-Unis d’Amérique samedi 18 avril 2015,
l'association Hermione-La Fayette (CARO, Rochefort, Poitou-Charentes, Charente-Maritime) va organiser une grande fête pour saluer ce départ tant attendu.
Nombreux seront les autres navires aux côtés de L'Hermione pour participer à un spectacle nautique magnifique autour de la rade Fouras-île d'Aix entre autres, le public pourra voir Le Belem, la frégate Latouche Tréville, le Nao Victoria, la Recouvrance...
Voici le programme
16 h : Départ du mouillage de l'île d'Aix et remontée de la Charente
18 h : demi-tour sur la Charente au niveau de Soubise pour rejoindre la rade de l'île d'Aix vers 20h.
20 h 30 :mouillage à l'île d'Aix.
21 h 30 : Spectacle de son et lumières et pyrotechnie. La ceinture de feu s'illuminera et le ciel s'embrasera pour saluer le départ de L'Hermione.
22 h 30 : Cap sur les USA !
Après 27 jours de traversée, la frégate pénétrera dans la baie de la Chesapeake, en Virginie, où avait eu lieu la bataille navale décisive pour l'indépendance des Etats-Unis. L'Hermione avait participé à cette bataille en septembre 1781,elle accostera à Yorktown.. Deux autres escales auront lieu à proximité de Washington DC : Mount Vernon et Alexandria.
Mount Vernon a été la résidence principale de George Washington. L'Hermione mouillera sur le Potomac devant ce lieu historique.
Yorktown : 5 au 7 juin
Mount Vernon : au mouillage : 9 juin
Alexandria : 10, 11, 12 juin
Annapolis du 16 au 17 juin, située à l'intérieur de la baie de la Chesapeake,capitale du Maryland. La présence du marquis de La Fayette y est signalée en 1781. Siège de l'académie navale américaine. Annapolis a été la capitale des Etats-Unis en 1783 après le traité de Paris.
Baltimore du 19 au 21 juin dans l'état du Maryland.
La Fayette s'y est rendu à plusieurs reprises au printemps 1781 et durant l'été 1784. Baltimore a joué un rôle de premier plan dans la révolution américaine. C'est à cet endroit qu'avait été créé l'hymne national américain. L'Hermione côtoiera, à Baltimore, le Pride of Baltimore, exceptionnelle réplique américaine, ainsi que l'USS Constellation, frégate d'origine de 1797.
Philadelphie du 25 au 28 juin dans la baie de la Delaware, état de Pensylvanie. La Fayette y a été très présent. les membres du congrès américain ont été reçus en mai 1781 à bord de l'Hermione.
L'arrivée à New York du 1 au 4 juillet donnera lieu à de grandes festivités. La plus grande ville des États Unis a été la capitale du pays de 1785 à 1790. La dernière ville à être libérée par l'armée de Georges Washington à la fin de la guerre d'indépendance en 1783.

Greenport du 6 au 7 juillet à proximité de Newport, dans l'état du Rhode Island. Haut lieu historique de l'Indépendance de États-Unis, le 11 juillet 1780, débarquèrent les 5 500 hommes du corps expéditionnaire français commandé par le comte de Rochambeau. La Fayette les rejoindra le 25 juillet 1780.
Newport 8 et 9 juillet
Boston les 11 et 12 juillet, capitale du Massachusetts, est le point de départ de la révolte des colons Anglos saxons contre Londres : le Boston Tea Party a été le détonateur . La Fayette en arrivant de France sur l’Hermione y a débarqué le 28 avril 1780
Castine les 14 et 15 juillet au sud de l'Acadie, était une colonie et place défensive française, avant de passer sous domination britannique. La ville accueille aujourd'hui l'Académie maritime du Maine.
Lunenburg le 18 juillet, à côté d'Halifax au Canada. L'Hermione a patrouillé au large de Lunenburg le long des côtes du St Laurent avant le célèbre combat de Louisbourg en juillet 1781 aux côté de l'Astrée commandée par La Pérouse.
Saint Pierre et Miquelon le 23 juillet
Puis ce sera le grand retour en France :
BREST, du 10 au 17 août.
La Fayette y a débarqué le 6 février 1779 au terme de sa première campagne.
Enfin ce périple se terminera le 29 août à Rochefort, à l’occasion du retour de l’Hermione une grande fête historique aura lieu.
Peut-être que cela sera possible à quelques personnes d'aller à la rencontre de la frégate selon ses jours d'arrivée sur les côtes états-uniennes et canadiennes?

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Marie-Hélène Morot-Sir151 articles

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Auteur de livres historiques : 1608-2008 Quatre cents hivers, autant d’étés ; Le lys, la rose et la feuille d’érable ; Au cœur de la Nouvelle France - tome I - De Champlain à la grand paix de Montréal ; Au cœur de la Nouvelle France - tome II - Des bords du Saint Laurent au golfe du Mexique ; Au cœur de la Nouvelle France - tome III - Les Amérindiens, ce peuple libre autrefois, qu'est-il devenu? ; Le Canada de A à Z au temps de la Nouvelle France ; De lettres en lettres, année 1912 ; De lettres en lettres, année 1925 ; Un vent étranger souffla sur le Nistakinan août 2018. "Les Femmes à l'ombre del'Histoire" janvier 2020   lien vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=evnVbdtlyYA

 

 

 





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5 commentaires

  • Marie-Hélène Morot-Sir Répondre

    19 avril 2015

    Merci de vos commentaires enthousiastes, je sais que certains vont pouvoir aller à la rencontre de l’Hermione lors de ses escales en Amérique. Nous attendrons leurs récits et leurs impressions avec impatience...
    Un mot sur la corderie royale visitée par Monsieur Bergeron:
    La Corderie royale est un bâtiment assez curieux il attire les regards par son exceptionnelle longueur, puisqu’il mesure 374 mètres de long sur 8 de large. Il avait a été construit à la demande de Louis XIV et de Colbert, entre 1666 et 1670 sur la place même du grand arsenal qui comprenait alors la fonderie, les magasins généraux, la forge, la poudrerie..
    Il avait été bâti sur un radeau de chênes parce que le terrain était marécageux et était donc nettement instable. C’est là que tous les cordages de tous les navires étaient fabriqués, des cordages d’au moins une encablure, soit 200 mètres de long, d’où la longueur du bâtiment lui-même. Plus de cinq cents navires et vaisseaux seront construits dans cet arsenal ce qui entraîna une grande quantité de cordages à fabriquer..
    Aujourd’hui ce musée expose et décrit les techniques de la fabrication de ces cordages et le visiteur peut voir les machines qui servaient à les faire.. En 1944 les Allemands dépités d’être obligés de repartir, y mirent le feu et la corderie faillit disparaître. Elle restera ainsi abandonnée envahie par les herbes durant de nombreuses années, jusqu’au moment où en 1964 l’amiral Maurice Dupont commandant de la marine de Rochefort en fit entreprendre le nettoyage afin de conserver ce patrimoine exceptionnel si chargé d’Histoire. La corderie fut officiellement déclaré monument historique en 1967.l
    La municipalité de Rochefort le réhabilita et le rénova entièrement en 1974 permettant ainsi aux visiteurs de remonter dans le passé et de pouvoir mieux appréhender cette époque.

  • Jacques Bergeron Répondre

    18 avril 2015

    Madame, comment vous remercier, du fond de notre cœur, de ce rappel historique. Puis-je ajouter que je suis suis allé voir travailler les artisans constructeur de ce bateau avec mon épouse lors d'une visite du lieu de naissance de mes ancêtres à Saint-Saturnin-du-bois, en Charente maritime. Nous avions aussi visité la «Corderie Royale» , constructeur des cables ( ou des cordes) pour les bateaux voiliers qui voguaient sur les mers et bien sûr , en passant nous avions visiter Brouage ,autre «Haut lieu» de notre histoire. Merci Madame de nous avoir rappelé ce magnifique pan de notre Histoire». On voudra retenir que Lafayette était venu aider les USA à se défaire de leurs encombrants colonisateurs ,les Anglais, mais que les USA ne viendront jamais nous débarrasser de ce mêmes encombrants personnages , ces gens qui ont tout fait pour faire disparaître toute trace des Canadiens, devenus Canadiens-français ,et nous Québécois, de l'Amérique du nord Britannique, en débutant avec la déportation des Acadiens, puis par leurs «7» lois linguistiques, bien avant la loi «101» qui nous a valu de nous faire traiter de nazi par ces personnages responsable de leurs nombreux crimes que l'on peut voir dans l'Histoire criminelle des Anglos-saxons.
    Souhaitons que le départ de l'Hermione pour les USA ne ressemble en rien aux départs des bateaux qui quittaient le chantier maritime , lorsque la marée était haute , avec l'aide des forçats qui y laissaient, tous ou presque tous, leur vie afin de permettre aux bateaux ,dont l'Hermione, de rejoindre la mer.

  • Archives de Vigile Répondre

    18 avril 2015

    Intéressant, et fort touchant. Mes ancêtres maternels (Mochon) ont participé
    à ce voyage, puis aux opérations militaires de la Guerre d'Indépendance. Ils
    se sont ensuite installés à demeure dans la région d'Albany NY. Mon grand-père
    a fait ses études d'ingénieur au "Rensselaer Institute" de la ville du même nom.
    Il a ensuite émigré à Montréal pour faire carrière en français. Donc, ma mère
    fait partie de la première génération de cette famille qui ne soit pas née
    aux États-Unis. Je contacte illico mes cousins de l'État de New York pour les
    mettre au courant de votre article, Madame.
    Claude Jodoin, Ing.
    Boca Raton FL

  • Archives de Vigile Répondre

    15 avril 2015

    Mme. Morot-Sir, vous nous avez habitué à des rappels historiques merveilleusement écrits et passionnants. Cette fois, c'est un pan de l'Histoire qui va être vécu et, bien sûr, écrit. Cette fresque historique remémorée dans le présent par la France, concrétisée par un nombre presque incalculable de citoyens français, soit par des apports monétaires, soit par des compétences appliquées, sera une démonstration de paix et de fraternité internationale à l'opposé des politiques exécrables actuelles qui minent toutes les nations. Vive l'Hermione, vive la France et vive cette démonstration d'amitié internationale.
    Puisse cet événement inspirer les politiques.

  • Archives de Vigile Répondre

    15 avril 2015

    Grand merci pour ces informations!