Il y a le vote aux urnes

Google au service de l'Institut fédéral électoral mexicain

il y a celui qui est comptabilisé

Tribune libre



Est-ce là une bonne ou une mauvaise nouvelle? Selon cette dernière, Google, en étroite collaboration avec l’Institut fédérale électorale (IFE) du Mexique, transmettra, à travers sa plateforme, le Programme des Résultats Électoraux Préliminaires (PREP). De plus, il communiquera les résultats des élections par candidat, par État et district.
Cette information est tirée du journal la http://www.jornada.unam.mx/2012/06/22/politica/011n1pol On y apprend également que Google met gratuitement sa plateforme informatique de diffusion de l’information électorale au service de l’Institut Fédérale Électoral.
Faut-il s’en inquiéter? Depuis décembre 2010, nous savons que toute une partie de l’administration étasunienne est passée à l’entreprise Google.
« Les Services d’Administration Générale (GSA) américains ont annoncé aujourd’hui leur décision de faire passer leurs 17 000 employés et contractuels à la solution Google Apps for Government. La GSA supervise les activités du gouvernement fédéral américain, fournissant des services de gestion et d’acquisition de biens immobiliers et bâtiments, et procurant également une assistance à d’autres agences fédérales. »
Il y a, à tout le moins, de quoi s’interroger sur la capacité de manipulation des données relatives à la votation. « Notons que pour cette élection du 1er juillet plus de 3 500 000 jeunes entre 18 et 19 ans voteront pour la première fois à une élection présidentielle. Plus de la moitié des citoyens ayant droit de vote le 1er juillet ont entre 18 et 39 ans, représentant plus de 43 millions de personnes sur un total de 79 500 000 d’électeurs inscrits, soit 55 % de la population votante. »
Nous savons que les États-Unis veulent garder le plein contrôle sur la gouvernance du peuple mexicain. Déjà en 2006, ils ont été les premiers à reconnaître une victoire contestée de Calderon et à soutenir la décision de l’IFE de ne pas procéder au recomptage de tous les votes. On peut s’imaginer qu’avec ses 17 000 fonctionnaires, dont un certain nombre, hautement spécialisé en génie informatique, qu’il saura trouver le moyen de faire gagner le candidat de son choix. Nous savons que les premiers à disposer de l’information ont toujours un avantage non négligeable sur ceux qui la reçoivent en seconde ou en troisième main.
Un de ces avantages est de préparer l’opinion publique à la victoire de celui qui sera couronné président, de manière qu’à la fin tout le monde se résigne aux résultats qui le donneront gagnant. Je ne suis pas spécialiste de la question, mais je suis certain que Washington, par exemple, n’accepterait pas que le Conseil Électoral du Venezuela se lie avec un organisme iranien ou russe pour mettre à sa disposition une plateforme de diffusion des résultats électoraux des élections présidentielles d’octobre prochain. Il y trouverait un motif suffisant pour contester tous les résultats, donnant Chavez gagnant.
Quoi qu’il en soit, la méfiance est toujours de rigueur lorsque des intérêts étrangers à la véritable démocratie se révèlent à l’intérieur d’un processus électoral. Il n’y a plus seulement l’achat des votes, il y a des subterfuges plus sophistiqués qui permettent de manipuler le vote populaire pour l’aménager à ses fins.
C’est un problème de nombreuses générations que celui gagner des élections à l’encontre de la volonté populaire. Les apôtres de la démocratie ne s’en font pas un scrupule. D’où l’importance d’être vigilant et de garder la pleine indépendance des conseils électoraux. Google peut filtre bien des informations selon leur intérêt pour ou contre certaines politiques et orientations mexicaines.
En relation aux élections mexicaines qui se dérouleront le 1er juillet 2012, je vous recommande ce très bon article.
http://www.pressegauche.org/spip.php?article10833
Oscar Fortin
Québec, le 30 juin 2012
http://humanisme.blogspot.com

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citoyen du Québec et du monde

Formation en Science Politique et en théologie. Expérience de travail en relations et coopération internationales ainsi que dans les milieux populaires. Actuellement retraité et sans cesse interpellé par tout ce qui peut rendre nos sociétés plus humaines.





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3 commentaires

  • Oscar Fortin Répondre

    4 juillet 2012

    M. Cloutier, vous avez de bonnes questions dont je vous soupçonne de connaître quelque peu les réponses. Pour le moment, je discute et écris avec les mots qu'utilise le monde pour parler de régimes politiques. Il y a ceux qui se réclament de démocratie pour mieux exploiter et contrôler les peuples afin de mieux consolider leur pouvoir. Il y a ceux qui se réclament de la démocratie pour mieux servir les intérêts des peuples. Vous connaissez autant, sinon plus que moi les définitions que donnent les dictionnaires de la démocratie. Actuellement, j'ai tendance à les ramener à deux formes d'expressions non conciliables entre elles : la démocratie oligarchique chez qui prédomine le bien commun des oligarchies avant celui des peuples, et, la seconde, la démocratie du peuple chez qui prédomine le bien commun des peuples avant celui des oligarchies. Tout le reste : les partis politiques, les élections, la démocratie représentative, la démocratie participative, l'État et ses pouvoirs législatifs, exécutifs et judiciaires seront fonction de ces deux grands pôles d'intérêt. Mes humbles interventions se veulent un apport pour que chacun et chacune reconnaissent ses appartenances et cessent de se couvrir de vertus alors qu'il n'en a que pour lui-même. Pour moi, la solidarité entre les personnes et les peuples, la discipline et l'esprit de service de dirigeants entièrement voués au bien commun de leur peuple sont une inspiration. J'y trouve une grande joie à les voir aller et ça me donne le goût de les faire découvrir. Par la même occasion, je mets en évidence l'hypocrisie de ceux qui utilisent les mêmes mots tout en faisant le contraire de ce que ces mots veulent vraiment dire.
    Voilà bien brièvement un aspect de mes interventions dans ce beau monde qui prêche la démocratie et qui veut l'enseigner aux autres alors qu'ils en ignorent la véritable essence et le véritable destin, celui de servir le bien commun des peuples avant ses propres intérêts corporatifs.
    Merci Pierre por votre intervention

  • Archives de Vigile Répondre

    4 juillet 2012

    M.Fortin,
    Une seule question : vous croyez sincèrement, en votre âme et conscience, que l'élection c'est la démocratie?
    Question subsidaire : vous croyez sincèrement que l'élection assure le pouvoir du peuple par le peuple?
    Expliquez-nous cela?
    Pierre Cloutier

  • Oscar Fortin Répondre

    3 juillet 2012

    Cet article a été écrit avant la tenue des élections. Maintenant c'est chose faite. Nous pouvons constater que tout se passe comme si Pena Nieto était confirmé président du Mexique, alors que les rapports des divers observateurs internationaux n'ont pas encore été portés à la connaissance des autorités et du public. De plus, on n'a pas attendu que le principal adversaire ait fait part de ses commentaires et observations.
    Déjà nous savons qu'Obrador va demander le recompte complet des bulletins de vote. Il a dit disposer de suffisamment de faits démontrant la fraude électorale et que les instances légales en seraient saisis dans les plus brefs délais. Il en va de même avec le mouvement de Soy 132 qui a compilé à travers le pays de nombreux faits qui démontrent la fraude à son état pur.
    Selon Cuba Debate, le groupe Anonymus aurait, lundi, le 2 juillet, pirater le serveur hébergeant le programme de compilation des votes de l'IFE et aurait mis la main sur la fiche originale de données qui contredit celle présentée par par le président de l'Institut fédéral électoral. Sur cette fiche Obrador aurait 48.21% des voix alors que Pena Nieto 37.63%. Ces fiches peuvent être visualisées sur le site de Cuba debate.
    http://www.cubadebate.cu/noticias/2012/07/02/anonymous-hackea-al-instituto-federal-electoral-de-mexico/
    La démocratie veut que les votes de chaque électeur et électrice soit comptabilisé et que le résultat final soit celui correspondant à ces votes.
    Si Obrador se retrouve, suite à ces recomptes, comme celui qui a le plus de votes, il sera alors le nouveau président du Mexique. Actuellement tout se passe comme si le sort en était jeté. Il l'est effectivement, mais pas au nom de la démocratie, mais au nom des oligarchies.