Gaspé protège son eau potable contre Pétrolia, pollueur potentiel.

Traditionnellement, le pollueur cache ses déchets trop chers à gérer.

Tribune libre

Les citoyens du Québec doivent manifester leur appui au Conseil municipal et au Maire de la Ville de Gaspé pour le courage qu’ils manifestent en concrétisant dans un règlement municipal les moyens à prendre pour protéger leur eau potable. Il faut écrire son appui à la Ville à l’adresse suivante: Hôtel de Ville, 25, rue Hôtel de Ville, Gaspé, QC G4X 2A4. J’ai même fait un don symbolique avec mon envoi.
Devant l’avancée de la firme Pétrolia et de son projet de forage Haldimand no 4, situé à environ 400 mètres des plus proches résidences, il y a urgence d’agir. De plus, les élus de l’Assemblée nationale se traînent les pieds dans le dossier de l’approbation d’une mise à jour importante de la Loi sur les mines du Québec.
La ville de Gaspé, située sur le côté sud de la Baie de Gaspé, est un avant-poste dans le Golfe Saint-Laurent au passé glorieux. C’est là que Jacques Cartier planta une croix en 1534 au nom du Roi de France. Le forage Haldimand no 4 prévu par la firme Pétrolia de Rimouski (actionnaires majoritaires internationaux) n’a rien de comparable au geste posé par Cartier il y a de cela 480 ans.
Mais l’eau potable est toujours un bien inestimable, aujourd’hui comme au temps de Cartier. Des techniques modernes expérimentales de forage pétrolier peuvent mettre en péril ce bien essentiel qu’est l’eau potable. La firme Pétrolia, à la recherche de profits, agit comme un conquérant, un prédateur, qui aura vite déguerpi sans se soucier des dommages à long terme laissés en héritage aux habitants des lieux.
C’est là qu’on voit la totale désuétude de l’actuelle Loi des mines du Québec qui laisse aux vrais propriétaires des terres de Gaspé les déchets d’une exploitation pétrolière reconnue pour ses méfaits. À plus petite échelle que ce qui se passe dans le delta du Niger, le comportement de la minière Pétrolia commande les mêmes résultats: les investisseurs exigent un retour sous la forme de bénéfices et sont de la plus grande indifférence et discrétion pour les dommages laissés sur place ou en sous-sol.
De toute façon, on peut conclure qu’aucun investisseur s’intéresserait au développement minier si tous les déchets et les dommages causés par cette industrie étaient pris en compte dans les coûts de production. Cette conclusion s’impose d’autant plus qu’il existe des dommages causés à la nature et à la vie sur terre par les minières qui sont inestimables comme dans le cas des milliers de sites miniers orphelins dans le nord du Québec. Ces dommages n’ont pas de prix.
Pour cette raison, la volonté des citoyens de la Ville de Gaspé de se protéger et de protéger leur environnement mérite notre plus haute estime. Gaspé continue de jouer un rôle d’avant-plan pour le Québec et le monde comme le veut sa géographie. Bravo pour votre investissement temps, créativité et énergies.


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6 commentaires

  • François A. Lachapelle Répondre

    17 janvier 2013

    Voici quelques références pour continuer le dialogue avec des vigiliens.
    Pour GV, il est facile d'étayer le dossier de nouveau règlement municipal de la Ville de Gaspé en allant sur le site de la ville de Gaspé. Lorsque j'ai écrit mon texte, le site de la ville était hors service, ce qui n'est plus le cas. J'ai pu lire le nouveau règlement qui apporte des limitations raisonnable aux immenses droits accordés au claims miniers, consultation faite hier. Le site réfère aussi à une page facebook.
    Pour Francis Déry au sujet de la croix plantée par Cartier à Gaspé. Puisque je n'étais pas là du temps de Cartier, j'accueille votre point de vue. Ma référence au sujet de la croix est tirée du livre intitulé Noms et lieux du Québec, Dictionnaire illustré, Les Publications du Québec au mot Gaspé. Qu'il y ait eu du baratin raconté par Cartier aux autochtones cela n'est pas exclu.

  • Archives de Vigile Répondre

    16 janvier 2013

    La ville de Gaspé, située sur le côté sud de la Baie de Gaspé, est un avant-poste dans le Golfe Saint-Laurent au passé glorieux. C’est là que Jacques Cartier planta une croix en 1534 au nom du Roi de France. Le forage Haldimand no 4 prévu par la firme Pétrolia de Rimouski (actionnaires majoritaires internationaux) n’a rien de comparable au geste posé par Cartier il y a de cela 480 ans.
    Pas sûr.
    Jacques Cartier prenait possession du territoire pour le Roy de France via le plantage de la croix. Les Amérindiens du coin ne l'ont pas apprécié et ont manifesté.
    Cartier leur a conté la salade que la croix n'était qu'une balise pour être vu des prochains navires qui reconnaîtraient l'endroit sur les cartes. Mais bon, une soixantaine d'années plus tard, ce fut Champlain qui est venu pour l'habiter ce pays.

  • Archives de Vigile Répondre

    16 janvier 2013

    Je veux bien considérer votre appel à soutenir Gaspé. Malheureusement le dossier ne me semble pas étayé. Qu'en est-il exactement ?
    GV

  • Jean-François-le-Québécois Répondre

    16 janvier 2013

    David contre Goliath.

  • Serge Jean Répondre

    16 janvier 2013

    Voilà, j'ai envoyé ce message à Gaspé, à cette adresse:
    direction.generale@ville.gaspe.qc.ca
    « Bonjour, j'appuie totalement les gens de Gaspé, dans leur combat pour la protection de l'eau potable ou l'eau tout court; contre la firme pétrolia de Rimouski qui n'a pas d'affaire à aller vous empoisonner chez-vous pour faire de l'argent sur le dos des Gaspésiens de TOUTE LA PÉNINSULE GASPÉSIENNE.
    Y aurait-il une pétition en ligne quelque part à ce propos?.»
    Serge Jean.

  • Archives de Vigile Répondre

    16 janvier 2013

    Et pendant ce temps-là, Petrolia encense littéralement le gouvernement Marois plus coopératif que le gouvernement Charest.
    Voir ici : http://www.ledevoir.com/environnement/actualites-sur-l-environnement/368367/petrolia-prefere-marois-a-charest
    Pierre Cloutier