Gabriel Nadeau-Dubois parvient généralement à se faire passer pour un jeune homme plein de talent, ce qu’il est. Mais on découvre aussi, ces jours-ci, que c’est un idéologue hargneux et affabulateur qui vit dans un monde parallèle et veut nous y faire basculer avec lui.
Trudeau
On a pu le constater samedi avec l’entretien qu’il a accordé vendredi à The Gazette, où il en a profité pour exposer sa vision de l’histoire du Québec. On la dirait en bonne partie sortie du cerveau d’un militant libéral fédéral bas de gamme récitant le credo du père Trudeau. Appelons-le Gabriel Nadeau-Trudeau.
Pour GND, dire que les Québécois francophones ont été victimes du colonialisme anglo-canadien dans leur histoire est simpliste. En vérité, ils auraient eux aussi été coupables de colonialisme et de racisme. En gros, il présentait une vision hypernégative du peuple québécois aux anglophones radicaux, comme s’il voulait leur faire les yeux doux.
Passer pour le Québécois francophone tolérant aux yeux de ceux qui normalement les conspuent, c’est un beau réflexe de colonisé. Le peuple québécois était un peuple conquis, dépossédé, culturellement écrasé, mis en minorité politiquement et disposant seulement d’un État amputé. Il n’avait même pas les moyens d’être colonialiste, s’il l’avait voulu.
Racisme
Mais GND lance souvent cette accusation. Lors d’une conférence devant les étudiants de l’Université de Montréal, en février, il a suggéré qu’une bonne partie du mouvement indépendantiste d’aujourd’hui flirte avec le racisme, par sa critique de l’immigration massive et du multiculturalisme. Il était d’ailleurs favorable et même enthousiaste à l’idée d’une commission sur le racisme systémique.
GND, de ce point de vue, est le représentant typique de la jeune gauche radicale, biberonnée à la détestation de la civilisation occidentale, accusée de tous les maux. GND voit le Québec avec les yeux de la gauche radicale américaine.
Heureusement que QS n’en fera pas son premier ministre !