Frappes à At-Tanf: les États-Unis intéressés par le contrôle du pétrole syrien

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Encore et toujours cette saleté de pétrole

Les récentes frappes aériennes contre les forces pro-Assad à At-Tanf, effectuées par la coalition anti-Daech, laissent penser que les États-Unis ne souhaitent pas voir Damas contrôler la région de Deir ez-Zor qui est riche en pétrole, estime le sénateur russe Igor Morozov.
Par ses frappes contre une position de l'armée syrienne à At-Tanf, les États-Unis pourraient donner le signal à Damas qu'ils sont intéressés par le contrôle des champs pétroliers du pays, a déclaré à Sputnik Igor Morozov, membre du comité du Conseil de la Fédération (chambre haute du parlement russe) pour les affaires étrangères.
« Une frappe des États-Unis et de la coalition contre les forces progouvernementales syriennes peut être liée au fait que les Américains sont préoccupés par l'approche des partisans de Bachar el-Assad à Deir ez-Zor, une région riche en gisements de pétrole et que l'Occident voudrait contrôler », a déclaré le sénateur.
Selon lui, si ces hypothèses sont vraies, les partisans de Bachar el-Assad devront changer leur stratégie militaire.

« Soit ils répondent aux États-Unis et à la coalition par les systèmes de défense antiaérienne, soit ils rendent une partie de leur territoire aux Américains et à leurs fantoches de l'opposition», a-t-il indiqué.

Il a également souligné que la politique actuelle américaine n'avait guère changé depuis l'intervention en Irak.
« Il semble que les États-Unis poursuivent la même politique, comme c'était le cas en Irak. Cela signifie non seulement la destruction du droit international mais aussi de l'ordre mondial. Les États-Unis continuent à détruire la paix, en défendant leurs intérêts nationaux », a conclu Igor Morozov.

L'aviation de la coalition menée par les États-Unis a frappé jeudi soir un convoi pro-Assad en Syrie, dans la zone d'At Tanf, à proximité de la frontière avec l'Irak et la Jordanie. Se trouvant dans la zone de désescalade établie, le convoi a été perçu comme « un danger pour les forces de la coalition », selon le Pentagone.
Selon un représentant de la coalition américaine, la colonne visée par les frappes comportait des chars, des véhicules blindés, ainsi que de l'artillerie. Le convoi n'aurait pas répondu aux avertissements visant à l'empêcher de s'approcher trop près des forces de la coalition.


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