L'islam même au Québec est à la conquête du monde comme au 7e siècle

Francine Pelletier offre une analyse déficiente dépourvue de sens critique

Au Québec, l'Islam doit être une «religion discrète» comme les autres

Tribune libre

La journaliste Francine Pelletier écrit dans Le Devoir (2015-09-30, p. A 7) une chronique intitulée " Niqab, quand tu nous tiens ". Au deux-tiers de son texte, elle écrit: " Comprenez-moi bien, le niqab me révolte, moi aussi. "

À quoi rime cette pseudo révolte en affichant ensuite une soumission toute miel envers la Charte de Trudeau 1982 qui a consacré la primauté des droits individuels en société au détriment des droits collectifs ?

D'une façon trop facile, Pelletier endosse entièrement l'approche de Trudeau-1982 qui a raboté tous les droits collectifs sur l'autel des droits individuels. Il y a définitivement déséquilibre dans la charte de Trudeau-1982 ce qui explique son rejet par des millions de Québécois.

Pelletier amalgame "niqab" et "libre arbitre". Elle écrit, je cite: " Comment adhérer au droit des femmes de décider par elles-mêmes ... tout en affirmant que certaines femmes n'ont pas droit à leur libre arbitre ? " À l'évidence pour plusieurs lecteurs du Devoir, le "niqab" est une manipulation des hommes musulmans, un geste hypocrite que les hommes imposent aux femmes à partir de leur puberté. C'est une attaque frontale des libertés de conscience de celles et ceux qui ne portent pas le "niqab", une mise en pièces des valeurs de l'Occident et de notre démocratie vacillante. Les femmes musulmanes sont utilisées comme "bouclier humain" contre les attaques des non-musulmans. C'est de la lâcheté. Francine Pelletier n'ignore pas ces faits mais n'en tient pas compte.

La mention de "religion discrète" dans le sous-titre revient au penseur et professeur d'université Yvan Lamonde. ( Le Devoir, 30 sept. 2013 ) L'expression "religion discrète" s'oppose à "religion indiscrète" telle que pratiquée par les chrétiens réactionnaires, les hassidiques d'Outremont et les musulmans extrémistes de Montréal.

Le port du "niqab" relève-t-il du droit des femmes de décider par elles-mêmes ? En l'état des choses au Québec, la réponse est non parce que ces personnes immigrantes en majorité s'affichent de manière ostentatoire contre les valeurs de leur société d'accueil. Au surplus, il est impossible de vérifier chez les femmes concernées la vérité de leur propos. Elles savent mentir. Même l'esclave dit du bien de son maître.

Le port du "niqab" transporte en soi un message évident et provocateur qui est à caractère psychologique, sociologique, religieux et politique. Boualem Sansal écrit que l'islam est une religion totalitaire. Pourquoi Francine Pelletier ignore cela ? Il est naïf et irresponsable d'associer le "niqab" à un simple choix vestimentaire personnel. Le "niqab" est une bombe voulue comme telle.

Francine Pelletier prend fait et cause pour le respect culpabilisant et niais de la Charte de Trudeau-1982. Comme a dit "matricule 728", " la loi c'est la loi ". Il est triste que Francine Pelletier prenne la peine d'écrire un lieu commun "canadian" et l'applique au "niqab" au Québec qui, selon plusieurs féministes authentiques dans le monde telles que Djemila Benhabib, Anne-Marie Delcambre, Fatima Houda-Pepin, Maryam Namazie (Angleterre), et Louise Mailloux, est une insulte à la dignité de la femme et compromet son égalité avec l'homme.

Il existe des droits collectifs à protéger parce qu'ils suppléent aux fantaisies des droits individuels qui conduisent tout droit à la confusion sociale et aux injustices.

En toute modestie, je vous invite, si ce n'est déjà fait, à lire l'excellente analyse de la soif de pouvoir de l'islam ce qui inclut le port du "niqab". Il s'agit d'un auteur algérien nommé Boualem Sansal. Il a écrit un livre extraordinaire, chez Gallimard 2013, intitulé: « Gouverner au nom d'Allah ». Le sous-titre est important: " Islamisation et soif de pouvoir dans le monde arabe ".

Cette soif de pouvoir se vérifie aussi au Québec et surtout à Montréal, région émaillée de plus de cent mosquées dont plusieurs sont dirigées par des imams auto-proclamés. Comme ailleurs dans d'autres pays non-musulmans, le voile islamique se multiplie au Québec ce qui inclut de nombreuses jeunes filles. ( exemple près de chez moi, l'école pour filles Marguerite-De Lajemmerais dans l'est de Montréal) Dans le quartier, le "niqab" marche de moins en moins isolé.

L'islam est une religion totalitaire ( Gouverner au nom d'Allah, p.30 ) qui trouve un terreau fertile dans le communautarisme et le multiculturalisme tel que favorisé avec force par la Charte de Trudeau-1982 dans son article 27.

Boualem Sansal écrit, je cite: " La nécessité de sécurité, de solidarité et de préservation de l'unité sociale et religieuse entrent également en ligne de compte. Dans les faits, le communautarisme est encore plus contraignant car on se regroupe entre membres d'un même rite, d'un même pays d'une même tribu, d'une même fratrie, ce qui renforce d'autant le pouvoir de contrôle et de coercition du groupe sur l'individu. " (p. 43)

La coercition du groupe sur l'individu est un art puissant et incidieux que les musulmans pratiquent avec une grande efficacité. Les fatwas sont là pour le démontrer. C'est "crois ou meurs".

Francine Pelletier aurait dû traiter de cette force de coercition du groupe sur l'individu. Lorsque le Québec était une société tissée plus serrée que maintenant, la coercition du groupe sur l'individu était une réalité connue et omni présente. Nous connaissons très bien cette force encore aujourd'hui qui s'appelle "conformisme".

Les musulmanes du Québec n'échappent pas à la force du conformisme. Ils l'utilisent. Leurs affirmations contraires relèvent de la taquya arabe qui a pour synonyme "dissimulation". Francine Pelletier doit constater qu'elle se comporte en absence de maturité, dépourvue d'un jugement critique, en associant le "niqab" au "libre arbitre".

Francine Pelletier doit se libérer de sa vision angélique ou pire de reconnaître la peur qui lui voile son intelligence. Elle doit pouvoir fournir une analyse du phénomène du "niqab" au Québec autrement que sous un angle réducteur de la vision des droits individuels de la charte de Trudeau-1982.


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5 commentaires

  • François A. Lachapelle Répondre

    16 octobre 2015

    Ce n'est qu'aujourd'hui le 16 octobre qu'on découvre une confirmation de la naïveté puérile de la chroniqueuse du Devoir, Francine Pelletier, grâce à une nouvelle contenue dans Le Journal de Montréal résultant du travail d'enquête de 2 journalistes, Hugo Joncas et Andrew McIntosh.
    L'article est situé en page 3 et porte le titre " La femme au niqab oeuvre au sein d'une organisation radicale ". Bravo à ces 2 journalistes.
    J'ai écrit dans mon article principal, je cite: « Pelletier amalgame "niqab" et "libre arbitre". Elle écrit, je cite : " Comment adhérer au droit des femmes de décider par elles-mêmes ... tout en affirmant que certaines femmes n’ont pas droit à leur libre arbitre ? " »
    Avec le cas de Zunera Ishaq, immigrante pakistanaise habitant Mississauga ON, on se rend compte de l'impuissance de la Charte de Trudeau-1982 de déjouer, dans la matière des croyances religieuses, la mauvaise foi de l'exercice du "libre arbitre".
    En conséquence des manipulations possibles par les croyances religieuses des valeurs fondamentales et traditionnelles de la société d'accueil qu'est le Québec, on doit établir une hiérarchie des droits et libertés en plaçant la liberté de religion sous l'autorité des autres droits et libertés comme l'égalité femme-homme et comme la préséance à la liberté d'expression.
    Il ne s'agit pas de prohiber la liberté de religion. Dans un état laïque et républicain, la religion est une affaire personnelle et discrète qui peut se pratiquer dans les lieux de culte prévus à cette fin.

  • Marc Labelle Répondre

    7 octobre 2015

    Monsieur Lachapelle,
    Votre propos fait prendre conscience qu’il faudrait dorénavant expliquer avec insistance la différence entre le collectivisme individualiste du multiculturalisme et le sens républicain de la collectivité. Le premier juxtapose et oppose les divers groupes séparés, alors que le dernier est tempéré par l’équilibre recherché avec son complément, le souci de protéger le rôle de l’individu au sein de la société. Le multiculturalisme détruit la société, alors que le républicanisme la construit.

  • François A. Lachapelle Répondre

    5 octobre 2015

    @ Rachid Nekkaz
    Merci pour votre témoignage illustrant la pratique de l'État républicain de la France. S'inspirer de l'expérience antérieure d'autres pays, d'autres sociétés, est un geste de sagesse.
    Vous apportez la distinction entre espace public ouvert et espace public fermé. Vous écrivez, je cite: « Oui pour autoriser le port du Niqab dans les lieux publics ouverts (rue) mais oui pour l’interdire dans les espaces publics fermés au nom d’impératifs de sécurité (assermentations). »
    Vous expliquez cette distinction par une décision du Conseil d'État français, je cite:
    « Cette distinction entre espaces publics fermés et ouverts a été consacré par le Conseil d’Etat français en 2010 afin d’interdire le port du Niqab dans les écoles et les administrations mais de l’autoriser dans la rue.»
    Cette distinction du Conseil d'État français ne nous explique pas le pourquoi de cette distinction entre "espaces publics fermés" et "ouverts".
    Le "pourquoi" peut ressembler à une concession faite aux musulmans des communes françaises où la présence musulmane est importante pour ne pas dire "majoritaire". La concession est faite pour des raisons de "paix sociale" ou de "soumission" aux menaces de révolte des communautés musulmanes de certaines banlieues autant de Paris que de Marseille.
    Les cas de présence musulmane au Québec ne se compare pas en gravité à ceux de la France. Je ne crois pas que le chantage de certains imams au Québec soit assez diabolique pour obliger l'État du Québec à faire les mêmes concessions que la France.
    La distinction que vous faites entre "espace public ouvert" et "espace public fermé" ne s'applique heureusement pas au Québec. Le fait est que la symbolique rattachée au niqab est une offense aux valeurs démocratiques qui exigent "toujours" à tout citoyen de vivre en public "à visage découvert". Cela est l'application du devoir de transparence et de franchise imposée à tout citoyen.
    À partir du moment où vous permettez "par consession et soumission" ( cf le livre Michel Houellebecq ) des "accommodements raisonnables" qui ne sont pas raisonnables, vous créez différentes classes de citoyens ce qui va contre l'égalité.
    De plus, qui se cache sous le niqab ? Toutes les hypothèses sont permises. Toujours, l'humain a recours à l'hypocrisie pour fausser les lois communes au détriment du bien commun. Les lois religieuses sont souvent les plus pernicieuses pour créer des classes: les sauvés, les damnés, etc..
    Cher Monsieur Nekkaz, le Québec a aussi une expérience religieuse très caractérisée dans le christianisme pendant plusieurs siècles. Ce n'est pas l'islam qui pourra nous berner avec sa taquya, ses astuces, ses dissimulations. Mais, il faut être vigilant pour dévoiler les stratagèmes des "fous d'Allah".

  • Archives de Vigile Répondre

    3 octobre 2015

    TRIBUNE
    Niqab : un enjeu de société ou une diversion électoraliste ?
    Les affaires d'interdiction du Niqab commencent toujours par de jolis principes de défense de la dignité de la femme et finissent 5 ans plus tard par des lois pour emprisonner ceux qui détendent la liberté de ces femmes.
    L'exemple français est révélateur de ce processus sibyllin. Il est très intéressant à analyser pour les partis politiques et permet d'éclairer l'opinion publique canadienne sous un angle nouveau.
    2010 : défendre la dignité des femmes.
    En France, pour défendre " la dignité de la femme ", les partis de droite et de gauche ont voté en octobre 2010 une loi qui interdit le port du niqab sous peine de recevoir une amende, dont le montant peut aller jusqu'à 150€, et de se voir imposer un stage de citoyenneté d'une durée de 15 jours.
    La liberté dans la rue, c'est sacré !
    En tant que militant des droits de l'homme, j'avais décidé de réagir en créant aussitôt " un fonds de défense de la liberté " d'un million d'euros, destiné à payer toutes les amendes des femmes qui portent le niqab " dans la rue exclusivement ".
    Ce positionnement voltairien reposait sur le principe suivant : " la liberté dans rue, c'est sacré quand bien-même à titre personnel je m'oppose au port du niqab ".
    Fort de ce principe, je me refusais cependant à payer les amendes lorsque ces femmes se trouvaient verbalisées dans des espaces publics fermés : établissements publics, banques, écoles, centres commerciaux, etc.
    Distinction entre espaces fermés/ouverts
    La distinction entre " espaces publics fermés " et " espaces publics ouverts " est très importante car elle permet de situer la problématique du Niqab en dehors de considérations subjectives, idéologiques ou politiciennes.
    Oui pour autoriser le port du Niqab dans les lieux publics ouverts (rue) mais oui pour l'interdire dans les espaces publics fermés au nom d'impératifs de sécurité (assermentations).
    Dans la rue anonyme, des femmes en Niqab ne représentent pas en soi un danger pour la sécurité d'autrui.
    Mais dans des espaces publics fermés non anonymes comme l'école ou la mairie, la collectivité publique est en droit d'exiger l'identifiabilité de chaque personne.
    Cette distinction entre espaces publics fermés et ouverts a été consacré par le Conseil d'Etat français en 2010 afin d'interdire le port du Niqab dans les écoles et les administrations mais de l'autoriser dans la rue.
    Le Niqab, enjeu électoraliste
    L'ancien président Sarkozy qui n'avait du niqab qu'une lecture " électoraliste " a préféré passer outre la recommandation du Conseil d'Etat en interdisant le port du Niqab dans tous les espaces publics (ouverts et fermés).
    La sage recommandation que le Conseil d'Etat n'avait pu imposer au Président Sarkozy, je l'ai imposée dans les faits avec mon carnet de chèques en payant toutes les amendes pour port du Niqab dans la rue uniquement.
    Ainsi, en payant depuis 5 ans 973 amendes dressées dans la rue, dans les faits j'ai corrigé l'intransigeance de la loi en garantissant aux femmes en niqab le droit de continuer à porter cet habit dans la rue et ce, malgré l'interdiction totale.
    Cependant, je ne paye pas d'amendes quand ces femmes portent le Niqab dans les mairies ou les centres commerciaux.
    2015 : La fuite en avant législative
    Fidèle à la tradition jacobine de s'opposer à toute résistance, 45 députés français dont 6 anciens ministres (Fillon, NKM, Woerth, Lamour, Estrosi et Pécresse) ont déposé en janvier 2015 une proposition de loi afin de m'interdire de payer ces amendes sous peine d'encourir une amende VIP de 100 000 euros et 3 ans d'emprisonnement.
    http://www.assemblee-nationale.fr/14/propositions/pion2508.asp
    J'aurai préféré que le législateur corrige la loi en y intégrant la sage recommandation du Conseil d'Etat en vertu de la distinction entre " espaces publics " et " espaces fermés ".
    Au demeurant, ce n'est pas une nouvelle loi qui va régler la problématique du Niqab dans les sociétés occidentales.
    Revenons au Canada
    Afin de mettre fin à cette polémique sur le Niqab qui risque de fragiliser le vivre-ensemble de la société canadienne, je crois qu'il faut interdire le Niqab lors des assermentations et dans les espaces publics fermés mais l'autoriser dans la rue.
    Rachid Nekkaz
    -----------------
    Rachid Nekkaz est
    - co-auteur d'un livre-entretien avec les 7 Chefs d'Etat du G7, dont Jacques CHIRAC, Bill CLINTON et Jean CHRÉTIEN, en 2000 " Millenarium, quel avenir pour l'Humanité" aux Ed. Robert Laffont.
    - Président du parti Algerien MJC
    www.nekkaz-mjc.com

  • Gaëtan Dostie Répondre

    3 octobre 2015

    Monsieur,
    je salue cette vision étrange qui donne à voir la mue d'une journaliste jadis visionnaire et avant-gardiste, devenue, telle Sainte Françoise David, une obscurantiste porteuse de vérités révélées. Leur force est toute dans l'antagonisme: fabriquer des ennemis, les diaboliser, leur nier une légitimité. Nous serions L'islamophobie!
    Telles des Folles du roi. ou de la reine, c'est selon, Québec Solidaire est l'appui stratégique tant du Printemps Érable que de l'Austérité., celui qui a assuré sa majorité, tant à Charest qu'à Couillard. Les Madames David sont les deux faces d'une médaille faussée parce qu'il n'y a pas de pile. Rien ne les différencie vraiment, l'une est de service l'autre est au service!
    Francine Pelletier est aujourd'hui au service d'une tentative de sauvetage du NPD. ça donne la mesure de sa servitude!
    Vivement des femmes debouts!
    Gaëtan Dostie