Marc Pigeon - Deux commerçantes de vêtements et articles pour bébé faisant la promotion des produits québécois ont vu des malfaiteurs vandaliser leur propriété quelques heures après avoir aménagé une vitrine bleue présentant des drapeaux fleurdelysés.
«C'est incroyable de penser qu'une vitrine québécoise crée de la colère chez des gens au point de la vandaliser», dit la copropriétaire Amélie Léveillé.
«On n'a pas le droit d'être fières d'être ce que l'on est et de le montrer?», questionne pour sa part sa mère et copropriétaire Claude Rossignol.
Ouverte depuis deux ans sur la rue Fleury Est, dans le quartier Ahuntsic, à Montréal, la boutique Lili café et Cie a donc été victime de ce que les propriétaires croient être un acte de vandalisme politique, dans la nuit de samedi à hier.
Des vandales ont arraché plusieurs plantes et fleurs décorant le devant de la boutique depuis plusieurs semaines. Par chance, les pots, eux, étaient vissés à leur socle depuis un vol survenu l'an dernier.
Message choquant
Jusqu'ici, rien de terrible. Sauf que les plantes et la terre ont été lancées contre la vitrine que les deux femmes venaient de terminer, présentant des vêtements et articles provenant de fournisseurs québécois. On y avait placé deux petits drapeaux bleus à quelques jours de la fête nationale de jeudi.
«Qu'est-ce qui vend mieux le Québec que le drapeau du Québec ?», dit Mme Léveillé.
Selon elles, c'est le symbole qu'on attaquait. Le Québec. Les Québécois.
«C'est le message derrière ça qui est choquant, dit Claude Rossignol. C'est agressif, c'est pas normal.»
Pourtant, les deux femmes avaient pris bien soin de ne pas placarder de slogans ou de messages susceptibles de provoquer.
Les drapeaux retirés
«Il n'y avait rien d'indépendantiste ou de nationaliste là-dedans, rien de politique, dit Amélie Léveillé. On voulait juste profiter du momentum pour faire la promotion des produits québécois.»
Même qu'elles projetaient faire de même avec des vêtements rouges durant la semaine de la fête du Canada.
Les deux propriétaires, une mère et sa fille, sont d'ailleurs fières de faire une spécialité de produits made in Québec, qui sont de plus en plus demandés selon elles.
Pour l'instant, elles ont l'intention de conserver leur vitrine bleue.
«Mais on a retiré les drapeaux : on ne voudrait pas qu'ils reviennent et causent plus de dommages en pensant qu'on n'a pas compris le message», dit Mme Rossignol.
«J'aurais jamais pensé que ça aurait déclenché une réaction de haine comme ça», se désole Mme Léveillé.
Vandalisme
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