Cuba

Fidel est mort!

Tribune libre

Fidel est mort. La révolution cubaine s’est éteinte avec lui. Bien que la garde communiste réussisse à garder un impressionnant embargo sur les nouvelles en provenance de l’île, certains signes ne mentent pas.
Castro était toujours resté fidèle à l’esprit de la révolution qui a parcouru Cuba il y a 50 ans. Il fallait alors guérir l’île de sa pauvreté endémique. La prostitution était alors un fléau omniprésent. La corruption gangrenait toutes les institutions cubaines. Les Cubains n’étaient plus maîtres chez eux et la fierté de tout un peuple fut souillée.
C’est dans ce contexte qu’à la tête de braves révolutionnaires, Fidel Castro s’est levé contre l’oppression. Redresser les torts ne fut pas une mince affaire. Pour libérer les Cubains de l’exploitation, la révolution dut se faire communiste et chercher l’aide de l’Union soviétique. Même l’empire américain n’était pas de taille à se mettre entre l’esprit de justice de cet homme et son peuple.
Malheureusement, quand on retour sur l’île aujourd’hui, on retrouve les même maux qui affligeait l’île durant les années Batista. Loin de s’être enrichis, les Cubains s’appauvrissent un peu plus chaque jour. La corruption ronge tout ce qui s’apparente à de la richesse. La liberté d’expression est toujours inexistante. Le pays est maintenant otage du tourisme. Non, jamais l’esprit fort qui habitait le dirigeant cubain ne pourrait survivre devant l’état désolant de son peuple. Son cœur peut continuer de battre, ses cellules peuvent continuer à se reproduire, mais l’esprit du révolutionnaire Fidel Castro ne peut exister quand l’état cubain lutte pour garder les structures communistes plutôt que l’esprit de justice, de liberté et de partage qui avait animé sa révolution.


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9 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    24 décembre 2011

    Je reviens de Cuba , 6 jours dans un pays de corruption invisible ...tout peut s'acheter ...tout s'y vole en douce en commencant par les agents de la sécurité , qui parasitent tous les hôtels.
    Même le docteur de l'hôtel participe à cette mascarade omniprésente ... tout se vend , absolument TOUT .
    Les ouvriers des hôtels sont exploités autant par les proprios étrangers que le système politique . Les tours opérateurs canadiens savent tout cà mais leur profit
    fait taire leur conscience.
    Je regrette d'y avoir été ... la seule aide que vous pouvez donner à Cuba : n'y allez pas ...le peuple est rempli de gens de bonne volonté mais tous sont exploités et sans libre-choix sur leur avenir .
    La dictature des esprits est la plus difficile à renverser.

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    5 décembre 2009

    Monsieur GV a eu la courtoisie de m’accorder que tout n’est jamais blanc ou noir. Sur la question cubaine en particulier, il est délicat d’affirmer catégoriquement : « Et Cuba aura aussi donné au monde Che Guevara, un personnage sympathique et inspirant. » Ou encore : « On peut visiter le mausolée qui lui est consacré à Santa Clara (Cuba) pour s’en rendre compte. Il n’était pas instrumentalisé par Fidel, les deux étaient du même bord. »
    De grosses briques ont été écrites sur Fidel Castro. Sur Che Guevara aussi. On ne réglera rien ici en quelques lignes, mais la mort du Che dans une embuscade en Bolivie n’a jamais été bien comprise. C’est d’ailleurs après des différends en terre africaine que les deux liders s’étaient séparés assez froidement… Enfin, si les touristes sont invités si assidûment à visiter ce mausolée-cathédrale qu’a érigé el Maximo à Santa Clara, sous garde bien armée, on comprend que ce n’est pas pour perpétuer des rumeurs de dissensions entre les deux.
    Question balance commerciale alimentaire déficitaire, on ne peut pas nécessairement l’imputer à la révolution avortée. Dans tous les continents, l’OMC a réussi à provoquer la crise alimentaire en encourageant les pays à la monoculture (ici la canne) pour exportation massive et gain capital. Ceci déplace les petits paysans vers les villes qui n’ont pas d’emploi et ne peuvent plus se payer les aliments importés.
    Il y a bien sûr cette culture "soviétique" qui perdure dans l’administration : on offre aux touristes de visiter les écoles et dispensaires avoisinant les complexes hôteliers. On nous accueille avec une cassette faisant état de : 0% de mortalité infantile, 0% de mortalité en couche, 100% de vaccination à ceci, de prévention à cela…
    On demande aux professeurs d’espagnol s’ils sont heureux de leur sort : Porqué no ? J’ai mon loyer fourni, la nourriture assurée, un emploi d’enseignant… Et une semaine après mon retour à Montréal, j’aperçois la prof à l’agence cubaine : était entrée au pays avec un de ses étudiants…
    Les Cubains, comme nous, ont une grosse main au-dessus du pays qui leur dit : sans nous vous ne pouvez rien. Mais, pire que nous, le voisin (assimilé au régime) peut vous dénoncer comme traître. Vous risquez de rejoindre certains journalistes à l'ombre, ou de disparaître. Mais pour ça, y'a aussi la Colombie, le Honduras, le Mexique, ou les bords le la clôture américaine... y'a aussi, chez-nous, difficulté de soumettre des articles dans les grands quotidiens...

  • Archives de Vigile Répondre

    4 décembre 2009

    Che Guevara était un véritable révolutionnaire inspiré. On peut visiter le mausolée qui lui est consacré à Santa Clara (Cuba) pour s'en rendre compte. Il n'était pas instrumentalisé par Fidel, les deux étaient du même bord. La révolution cubaine a réussi à renverser la tyrannie de Fulgencio Batista et c'est une belle réalisation. Son talon d'Achille a été et demeure l'embargo économique et la subversion instrumentalisée par les États-Unis, ce petit peuple ne peut baisser la garde. Ceci dit, il y a des échecs à Cuba et comme le dit avec raison l'intervenant précédent, rien n'est parfait. Sur le plan économique, l'agriculture nationale continue de souffrir de trop nombreuses mauvaises décisions. Il n'est pas admissible que la balance commerciale alimentaire de Cuba soit déficitaire. L'initiative privée individuelle - notamment en matière agricole - devrait être davantage encouragée, selon moi. On ne peut que leur souhaiter bonne chance et les admirer pour leur courage. Pas facile de faire bande à part et d'être nationaliste cubain dans un monde unipolaire ! GV

  • Archives de Vigile Répondre

    4 décembre 2009

    Je laisse la parole au principal accusé qui démontre par sa pensée et ses réflexions qu'il n'est pas du tout mort et que son cerveau fonctionne de façon supérieure à bien d'autres. Je rappelle à M. Perez que j'attends toujours les réponses aux questions que je lui ai posées à plusieurs reprises sur le Honduras. Il semble que ses affirmations à tout vent est tout ce qui l'intéresse. La Vérité et le respect des personnes concernées par ses affirmations ne l'intéressent d'aucune façon. Avis aux intéressés. Voici un des derniers textes de Fidel Castro.
    http://www.granma.cu/frances/2009/diciembre/mar1/49reflexions-f3.html

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    4 décembre 2009

    Y'a jamais de vérité absolue: Ernesto Che Guevara était Argentin. S'il fut instrumentalisé par Castro, ce fut pour son tempérament bouillant et passionné qui l'a conduit, lui aussi, a des excès criminels de bras exemplaire au service de cette révolution qui se languit encore. Après 50 ans, a dit quelqu'un, une révolution qui n'a pas abouti n'en est plus une!

  • Archives de Vigile Répondre

    4 décembre 2009

    Pour ceux qui chérissent les fabricants de misère
    Voici deux livres relatant les faits quotidiens du peuple cubain et l’histoire des communistes telle que vécue à Cuba :
    « Los funerales de Castro ». Ouvrage qui révèle la grande misère et la souffrance des Cubains dans ce goulag des Caraïbes qu’est devenue l’île de Cuba depuis l’imposition du régime communiste par la force des armes et la tyrannie.
    http://www.noticias24.com/actualidad/noticia/54611/el-libro-los-funerales-de-castro-revela-el-dificil-dia-a-dia-de-los-cubanos/
    Note. Pour une version en français, cliquer sur Traducir de Google.
    ***
    « Fidel et Raul, mes frères, histoire secrète ». Mémoires de Juanita Castro dans lesquels la sœur de ces deux fabricants de misère raconte la révolution à Cuba et pourquoi elle a fui l'île en 1964.
    http://www.lepost.fr/article/2009/10/28/1763730_la-soeur-de-fidel-et-raul-castro-a-travaille-pour-la-cia.html
    ***
    À chaque fois qu’un gouvernant a voulu faire de l’État son ciel, il l’a converti en l’enfer du peuple trahi
    JLP

  • Archives de Vigile Répondre

    3 décembre 2009

    Il faut également reconnaître que les îles des Antilles sont petites et limitées en ressources naturelles et assez fortement peuplées. Cuba a presque doublé (?) sa population en quelques décennies. Alors, socialisme, capitalisme ou tutelle américaine directe, l'île ne sera jamais riche. Il faut espérer qu'elle puisse nourrir, éduquer, soigner, loger l'ensemble de sa population le mieux possible. En relevant ce défi, Castro a évité à Cuba le sort peu enviable d'être un deuxième Haïti. Ceci en dépit des contraintes multiples, internes et externes (l'embargo revenchard des USA au premier chef). Rendons à César ce qui appartient à César. Et Cuba aura aussi donné au monde Che Guevara, un personnage sympathique et inspirant.
    GV

  • Archives de Vigile Répondre

    3 décembre 2009

    En fait, lorsqu'on lit votre article, on a l'impression que Cuba devient de plus en plus comme le Québec: corruption, favoritisme, oligarchie. Or, c'est faux: les cubains ont beaucoup de chemin à faire avant d'atteindre notre niveau de décadence, particulièrement en ce qui concerne le taux d'analphabétisme...
    vive Cuba!

  • Serge Charbonneau Répondre

    3 décembre 2009

    Un titre sensationnaliste et trompeur. Un article simpliste reposant sur les clichés les plus classiques.
    Serge Charbonneau
    Québec