Pavé dans le tsunami

Faut-il craindre davantage un fantôme qu'un bouffon ?

La gauche et la droite dans tous leurs états

Tribune libre

Je lis quelques fois sur Vigile que Nous serions bientôt submergés par un autre tsunami politique.
Ceux-là qui avaient été incapables de prévoir le tsunami orange, mais prenant mal et tardivement la mesure de ce qui est arrivé le 2 Mai dernier, nous prédisent maintenant le plus sérieusement du monde, un prochain tsunami provincial. La vague est lancée, et il semblerait que plus rien maintenant ne puisse l’arrêter. Selon son agenda, tout un et chacun s’active à en magnifier l’ampleur ou la minimiser.
François Legaut n’est pas un petit bouffon. C’est un fantôme. Un fantôme inodore, sans couleur et sans saveur. C’est celui qui, de bientôt en bientôt, nous annonce la création pour très bientôt encore, la création d’un nouveau parti politique. Il y aurait parait-il un vide politique à être comblé. Ce vide existe indéniablement : il perdure depuis Avril 2003, il marche même sur deux pattes, et a tout l’air d’un petit bouffon malfaisant et malodorant.
Faut-il craindre plus un fantôme qu’un bouffon ? Et plus encore craindre le fantôme s’il crée un tsunami, le bouffon ayant déjà fait son dernier tour de piste ? C’est à voir. Ce n’est pas encore tout vu.

François Legault sera incapable de réussir là où une péquiste recyclée en affaires municipales montréalaises fut incapable de réussir. Il sera incapable de réussir là où Harpeuuuur lui-même (restons dans la peuuur hou-hou des fantômes) qui, lors du tsunami orange, fut incapable lui aussi d’y réussir: se gagner le West Island.

Le West Island n’a pas bougé depuis le parti Égalité. Depuis ce temps, le West Island fait le mort. Mais ne Nous y trompons pas : ce mort-là prend du poids. Il est et restera imperturbable en face du fantôme (ex-péquiste) François Legault. Voilà donc un îlot au moins à l’abri du tsunami tant appréhendé, tant décrié, tant souhaité peut-être, par la gauche et certains indépendantistes.
Quant au restant, la Belle Province de Québec, Nous autres finalement, serions-Nous susceptible de subir encore un autre tsunami ? Rien n’est moins sûr.
François Legault nomme les choses autrement que Jean Charest, mais c’est un adepte lui aussi de la ré-ingénierie de l’État. Charest a déjà reculé là-dessus, parce que les immenses forces en présence ne lui étaient pas favorables. Ces forces n’ont pas beaucoup changé, et ne seront pas davantage favorables à Legault. Il y a plusieurs centaines de milliers de travailleurs du secteur public répartis sur tout le territoire de la Belle Province qui n’entendent pas, pas plus maintenant qu’hier, et pas plus demain, qui n’entendent pas du tout se faire bousculer, que ce soit par un fantôme ou un tsunami.
Pourquoi alors tant craindre un fantôme, pire, craindre un tsunami si hautement improbable ? Après tout, François Legault n’a rien d’un bon Jack.
Réponse : c’est parce qu’une certaine gauche s’active, qu’elle a un agenda qui la fait marcher main dans la main avec une certaine droite, SURTOUT QUE CETTE DROITE LUI RESSEMBLE, ce qui est précisément le cas du futur parti moitié-moitié, à moitié souverainiste et à moitié fédéraliste, du fantôme François Legault.

Conjuguons : 1) Pauline Marois ne pogne pas.2) Le P.Q. ne pogne plus.3) François Legault pogne à mort. 4) Un tsunami guette encore.5) Françoise David s’amène en renfort.
Reprenons en boucle : 1) Pauline Marois ne pogne pas.2) Le P.Q. ne pogne plus.3) Un tsunami guette encore.4) François pogne à mort et Françoise s’amène en renfort.1) Pauline …François…Françoise…
Pfitt, houuuu : le bouffon est disparuuu.
Fantômes et fossoyeurs s’amusent comme larrons, dans ce qui pourrait être le cimetière de bien des espoirs.

La pognes-tu ? Non ? Conjugue encore…






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4 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    25 octobre 2011

    @ Roger Warren
    Ce que vous affirmez est exact. Ce que vous prédisez ne l’est pas autant.
    Peut-être, oui, y aura-t-il des ruines encore fumantes après les prochaines élections, mais cela n’est pas certain.
    Ce qui est certain, cependant, c’est que le mouvement souverainiste a sa bonne part d’incendiaires et de pyromanes actuellement.
    Si le webmestre le permet, mon prochain texte sera une humble réponse à tous les « signaux » que vous percevez et que je perçois aussi. Cependant, je n’en conclues pas comme vous.
    Salutations.

  • Archives de Vigile Répondre

    25 octobre 2011

    Les signaux sont pourtant clairs.
    -Dumont et ses zoufs ont failli former le gouvernement.
    -la vague du 2 mai
    -les sondages pro-Legault
    Les Québecois sont écoeurrés des vieux partis et ils sont prêts pour une nouveau coup de gueule.Comme QS est démonisé ,dénigré par tous les média,ils vont se rabattre sur cette nouvelle patente à gosses du duo Lego-Sirois.
    Les indépendantistes devront se regrouper après les prochaines élections...autour des cendres du PQ.

  • Marcel Haché Répondre

    25 octobre 2011

    @ Didier
    Ce n’est pas important de savoir qui est drôle et qui ne l’est pas. Et, sur Vigile, ce ne l’est pas davantage de savoir Qui a raison et Qui a tort si nous cherchons à y voir clair.
    Je crois que l’électorat a été abusé depuis 2003 par un parti réactionnaire, ce que j’appelle le P.L.Q. du West Island, parce qu’essentiellement, c’est du vote anti-Québec que le P.L.Q. tire sa force. Il n’est pas nécessaire de s’habiller comme Séraphin Poudrier, ni placer un grand drapeau blanc sur le hood de son char pour être réactionnaire. Mais Charest est un p’tit réactionnaire comme le Québec en a produit des dizaines.
    Et chaque fois, l’électorat se fait prendre : s’il est jeune, il ne peut pas être réactionnaire. Si en plus d’être jeune, c’est un fort en gueule, il paraît déterminé. Et si en plus de paraître déterminé, il fait des farces qui font rire, il a un sens de l’humour. Tout le monde sait depuis Guy AA Lepage, qu’un humoriste ne peut pas être un réactionnaire, la preuve est évidente et l’affaire bien connue…

  • Archives de Vigile Répondre

    24 octobre 2011

    "Il y aurait parait-il un vide politique à être comblé. Ce vide existe indéniablement : il perdure depuis Avril 2003"
    Merci monsieur Haché pour cette citation. Vous m'avez bien fait rire. Vous avez un don pour dire des vérités avec humour.