Faisons aussi confiance aux Québécois!

Tribune libre


À lire certains commentaires sur l’influence dont pourraient jouir certains magnats de la finance sur les médias, j’éprouve beaucoup de difficulté à admettre que l’ensemble de l’électorat québécois puisse faire preuve d’une telle naïveté et qu’il se laisse manipuler allègrement, à outrance et inconsciemment par ces requins de la haute finance.
D’autre part, je m’interroge aussi sur le fait que certains sondages puissent être qualifiés de supercheries puisque commandés par ces mêmes requins alors que d’autres provenant de sources censément plus objectives reçoivent la sanction royale.
Est-il possible d’admettre que, peu importe la question posée par les sondeurs, leur provenance et l’échantillonnage visé, toutes les personnes soumises au sondage ne soient pas influencées par quelque maléfice provenant d’une source roublarde?
Quoique d’accord avec la prudence suggérée par les tenants de telles thèses, il m’apparaît que la panique dont ils font preuve démontre d’une démesure dont il faudrait se méfier, particulièrement quand il s’agit de l’influence que peuvent exercer ces empires financiers sur les intentions de vote des Québécois quant à leur avenir politique.
Je préfère d’emblée me fier au « gros bon sens » des Québécois plutôt que de succomber à une forme de paternalisme douillet qui risque de nous cantonner dans le carcan du petit peuple né pour un petit pain.
Quant aux empires financiers, il y aura toujours des personnes avisées pour nous mettre en garde contre eux et il est bien qu’il en soit ainsi…En attendant, faisons aussi confiance aux Québécois qui, depuis des siècles, ont su se retrousser les manches et faire face à leur destin malgré ces requins de la finance qui, de toute façon, sont là pour rester, envers et contre tous!
Henri Marineau
Québec


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Henri Marineau2093 articles

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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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1 commentaire

  • Yves Rancourt Répondre

    29 octobre 2011

    Monsieur Marineau,
    Croyez-vous sincèrement que c'est le "gros bon sens" qui a amené les Québécois à voter massivement pour le NPD au dernier scrutin et à rejeter en moins de trois semaines le politicien jusques-là le plus populaire du Québec, Gilles Duceppe? Ne croyez-vous pas aussi que les médias sont pour quelque chose dans la popularité grandissante de François Legault, dont on disait il n'y a pas si longtemps encore qu'il n'avait pas de charisme et qui ne levait pas dans les sondages lorsqu'il était au PQ? Ne voyez-vous pas qu'on nous le montre de plus en plus dans les médias et de façon toujours favorable, évitant le plus possible de nous parler de ses propositions mal ficelées, assez nombreuses convenons-en?
    Ce n'est pas qu'au Québec que la population subit l'influence démesurée des médias, comme le démontre bien Hervé Kempf dans son livre " L'oligarchie ça suffit...", Noam Chomsky qui traite surtout de ce phénomène aux États-Unis, ou encore Ignatio Ramonet dans son livre "La tyrannie de la communication" ; mais, au Québec, les francophones sont doublement exposés à ce phénomène parce qu'ils vont à 95% chercher leur information dans seulement 3 réseaux, lesquels sont tous trois fédéralistes, convergents et sous le contrôle de l'oligarchie. Une oligarchie qui tire largement profit du système actuel et qui ne veut surtout pas de changement.
    Monsieur Marineau, c'est tout à votre honneur de faire confiance aux Québécois mais, en ce qui me concerne, je vous dis que notre nation, que j'aime et respecte profondément, est victime plus que jamais d'une propagande fédéraliste bien orchestrée et efficace qui risque de lui bloquer l'avenir à tout jamais.
    Mes salutations.