Deux mots à croquer aujourd’hui : extrême et amalgame, deux mots qui vont si bien ensemble… Un amalgame d’extrêmes, et un extrême d’amalgames… Épique époque, vraiment, que la nôtre actuellement…
En mai dernier, j’avais abordé le sujet des «Extrêmes X, Y, Z», centré sur les notions de gauche et droite, extrême-gauche et extrême-droite, avec toutes les nuances de gris entre les deux et même dans chacune des quatre, pour conclure que, finalement, ces notions, dont on ne sait même pas ni même plus définir le contenu et le sens exact, et qu’on utilise à toutes les sauces et à toutes occasions (comme le mot «racisme», entre autres), finissent par signifier tout et n’importe quoi, et devenir alors carrément in-signifiantes. Vidées de leur contenu, et appliquées à tout et n’importe quoi, on finit par y rester indifférents : collez-les, vos étiquettes, finalement, on s’en fout, il n’y a plus rien de réel là-dedans !
Actuellement, la grande mode est de parler de «la droite identitaire», quand ce n’est pas «ultranationaliste», et de la gauche anti-raciste et anti-fasciste. Évidemment, un extrême n’en attendant pas un autre, la droite dite identitaire est DONC fermée, xénophobe, voire même raciste, et «anti-immigration», alors que la gauche, elle, pleine de vertus, serait ouverte, xénophile et pro-immigration.
Une autre mode actuelle, c’est de qualifier Québec Solidaire de parti d’extrême-gauche. Alors là, mes amis, c’est l’ignorance crasse de ce qu’est vraiment un parti d’extrême-gauche ! C’est oublier le bolchevisme, les Staline, les Castro, les Mao et j’en passe. Belle preuve qu’on ne sait même plus ce que signifie «extrême-gauche», comme extrême-droite d’ailleurs, avec les Hitler, les Mussolini, les Pinochet et j’en passe.
Amalgame d’extrêmes… Abus extrême d’amalgames. Même nos meilleurs journalistes, qui utilisent ces termes à satiété, devraient retourner sur les bancs de Cégep refaire un cours 101 de philosophie sur la logique et tout particulièrement sur les sophismes, un petit cours incluant l’art de savoir définir les termes qu’on utilise, et de les utiliser ensuite correctement. Alors pourraient enfin cesser cet amalgame d’extrêmes et cet extrême d’amalgames, et laisser renaître l’esprit de nuances, disparu de la carte. Vouloir recevoir des immigrants selon nos capacités d’accueil et d’intégration et non en fonction d’un nombre annuel déterminé les dépassant, ce n’est pas être anti-immigration. Être contre le voile intégral (visage couvert), ce n’est pas être islamophobe. Promouvoir notre culture, nous qui sommes tout de même chez nous, ce n’est pas de la xénophobie ni de la fermeture. Il y a des limites à l’amalgame.
Sylvain Lévesque, dans sa chronique du 29 nov 17 dans le Journal de Montréal, écrit que «les Québécois sont accueillants et ouverts à l’immigration, mais ils ne sont clairement pas favorables à ce multiculturalisme qui est incarné par les Justin Trudeau, Philippe Couillard et le désormais ex-maire de Montréal Denis Coderre.» (http://www.journaldemontreal.com/2017/11/29/bebes-vs-immigrants) – Merci, M. Lévesque, pour la précision et la nuance. Que vous soyez, un jour, proche de préférence, multiplié par 6 millions!
Laissez un commentaire Votre adresse courriel ne sera pas publiée.
Veuillez vous connecter afin de laisser un commentaire.
Aucun commentaire trouvé