La surenchère des slogans

Ensemble, on est partis pour le vrai Québec!

Une blague ou une proposition?

Tribune libre

Le PQ attendait de voir les slogans des autres partis avant de formuler définitivement le sien. Pour "répondre" au "On se donne Legault" de la CAQ (qui fait référence à un point de départ encore attendu) et au "Ensemble, on s'occupe des vraies affaires" du PLQ, le PQ va lancer son slogan officiel aujourd'hui. Tenez-vous bien! Ce sera: " Ensemble, on est partis pour le vrai Québec ".
Ce slogan laisse entrevoir un mouvement déjà en marche contrairement à "On se donne Legault" qui n'est qu'une invitation à un départ et contient l'expression "vrai Québec" qui englobe un ensemble de choses plus complet que le simple "vraies affaires" du PLQ, qui peut amener à limiter la perception au monde des affaires ou à de simples préoccupations économiques.
De plus, le slogan du PQ renferme les termes "partis" et "Québec" qui rappellent clairement le nom du Parti Québécois et l'expression "vrai Québec" qui fait subtilement référence à un Québec souverain.


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1 commentaire

  • Luc Bertrand Répondre

    6 mars 2014

    Monsieur Mitriou, le nouveau slogan du Parti québécois est à l'image du gouvernement actuel: nébuleux et insignifiant.
    Qu'est-ce que "le vrai Québec"? Je n'y vois aucun engagement clair envers l'indépendance. Le Québec francophone? Le Québec multiculturel? Les "vraies affaires" comme le claironnent les libéraux? Le Québec solidaire? Un Québec plus autonome du Canada? Pour en conclure que ce "vrai Québec" serait souverain, ça signifierait, dans les faits, qu'on aurait passé outre l'autorité d'Ottawa. Or, la réalité est que les gouvernements péquistes se sont toujours pliés aux jugements de la Cour suprême, se rabattant, en désespoir de cause, sur les échappatoires de la loi constitutionnelle de 1982 - pourtant jamais signée ni reconnue par le Québec - et sa charte des droits et libertés. Si c'est vraiment l'intention de Pauline Marois de faire du Québec un pays indépendant au cours du mandat qu'elle sollicite actuellement, il est manifeste qu'elle a peur de nommer les choses et laisse entendre à la fois une chose et son contraire.
    Et que penser de cet autre slogan qui apparaîtra sur les panneaux péquistes: "un Québec PLUS PROSPÈRE, PLUS FORT, PLUS INDÉPENDANT, PLUS ACCUEILLANT"?
    - Plus prospère: Comment compte-t-elle y arriver si elle accepte tacitement qu'Ottawa administre à notre place les 45-50 milliards d'impôts que nous lui envoyons chaque année pour des priorités et des normes qui s'opposent à nos intérêts?
    - Plus fort: S'il s'agit de la cohésion sociale ou de la solidarité, le débat sur la charte des valeurs ou de la laïcité ne laisse présager rien de bon en divisant de la sorte les Québécois sur un enjeu qui ne nous rapproche même pas de l'indépendance!
    - Plus indépendant: On est indépendant ou on ne l'est pas. Point final. L'indépendance est un STATUT pour un peuple, un ÉTAT DE FAIT (de facto). J'ai l'impression, encore une fois, que le PQ joue sur les mots pour entretenir la confusion. Selon moi, il faut lire "plus autonome". Donc un appel déguisé aux nationalistes de la CAQ.
    - Plus accueillant: Comme le diraient les Chinois, "c'est la shotte!". Plus bonasse que ça, tu meurs! Ça ne fait que confirmer que le gouvernement péquiste maintiendra les quotas d'immigration de 50 000 - 55 000 par année, qu'aucun effort supplémentaire ne sera entrepris pour franciser les immigrants et les raisons sociales d'entreprises, que la charte des valeurs ou de la laïcité ne visera pas à heurter personne... Chose certaine, si j'habitais Hérouxville, un tel slogan ne m'inciterait vraiment pas à voter PQ!
    Donc, on est bien loin d'être "partis pour l'indépendance". Je dirais plutôt que les péquistes et les indépendantistes qui seraient tentés de revenir au bercail devraient "ne pas partir en peur"!
    Il n'y a qu'un seul parti, présent dans au moins la grande majorité des 125 comtés, qui donnera à l'indépendance la place qui lui revient: Option nationale - pour l'indépendance du Québec. Tous les autres partis, en envisageant toujours la gestion d'une province, se privent en toute connaissance de cause de tous les moyens que doit disposer un pays normal.