La fidélité

En prévision d’une « grande explication » : le Bloc.

Plaidoyer auprès des purs et durs.

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Le Bloc pourrait reprendre du service au nom de notre Affirmation

« C’est plutôt la conjoncture qui devra suivre le désir de destination. Une conjoncture favorable, ça se crée, ça se travaille. » Hélène Pedneault.
J’espère qu’il s’agit seulement d’eaux dormantes qui réservent de mauvaises surprises à nos ennemis. Nous en avons. Je suis quand même un peu étonné que les militants indépendantistes les plus durs et qui veulent en découdre n’entrevoient pas mieux dès à présent qu’après que le P.Q. se soit gagné une majorité, la possibilité d’en finir et de créer une nouvelle « vague » politique québécoise à cette fin, soit réalisable à la prochaine élection fédérale. Non seulement utile et nécessaire, une nouvelle « vague » provenant du Bloc est tout à fait envisageable.
Comme il était prévisible, la vague orange s’est échouée lentement, lamentablement. Il suffit pour s’en convaincre de remarquer la discrétion et la retenue du chef du N.P.D., provenant pourtant lui-même du Québec, de s’inscrire avec la majorité québécoise concernant la Charte des Valeurs. Ce ton cauteleux qu’il a ainsi que sa capacité de se transformer en courant d’air devraient suffire à nous indiquer les mesures à prendre... Le chef Thomas Mulcair se révèle être à la fin ce qu’il est depuis le début : un assez fade héritier politique. C’est très facile de questionner sa fidélité. Comme Trudeau, c’est un fils du West Island.
Mais avec ou sans le charisme de leurs chefs, c’est dans la nature de tous les partis fédéralistes qui s’activent au Québec, autant sur la scène fédérale que provinciale- ils ne se différencient en rien les uns des autres, provenant là d’une sorte de mutation génétique en 1982- et c’est inhérent à leur nature désormais de ne plus être capable de défendre le Québec. S’ajoute à cet A.D.N. modifié un environnement politique saccagé, qu’ils ont eux-mêmes saccagé au plan constitutionnel, s’ajoute aussi maintenant une donne politique purement mathématique, d’une mécanique très simple mais redoutable : l’électorat du Québec est devenu un électorat canadien marginal, une sorte d’électorat périphérique à l’électorat qui compte vraiment au Canada, ces électorats de l’Ontario et de l’Ouest canadien, qui peuvent suffire ensemble à faire ou à défaire les gouvernements à Ottawa, très exactement comme ont pu le faire pendant si longtemps les électorats du Québec et de l’Ontario réunis dans le Canada Central.
Il y a une nouvelle donne politique canadienne. Les indépendantistes, tout autant d’ailleurs que ceux du West Island, tardent à en faire une lecture conséquente. Évidemment j’insiste ici davantage sur « conséquente » que sur la « lecture » elle-même, que tout observateur peut faire aussi bien. Mais comme je fais un plaidoyer, on me permettra ici d’utiliser le mot « conséquente ».
Le Québec n’est plus incontournable dans l’équation du Pouvoir au Canada. Il en a été soustrait. Et quand bien même toutes les élites fédéralistes du Québec voudraient se faire accroire et Nous faire croire qu’elles peuvent revenir en arrière, soit compter et peser vraiment dans le gouvernement fédéral, cela n’est plus possible. Elles ont échappé puis perdu le ballon pour toujours. Le « Canada Central » s’est déplacé à l’ouest, et c’est lui désormais qui peut se permettre de considérer le Québec de haut, comme le Kébekistan de toutes les dérives, seulement bon à revendiquer plus de péréquation.
Dans ces conditions, et attendu que le West Island ne s’est jamais rallié ni ne se ralliera pas de sitôt au Bloc, « conséquemment » : qu’aurait donc à perdre celui-ci s’il s’emparait du « Nous»? S’il en a le goût évidemment. La chose serait comme implicite, me dira-t-on. Ah oui !? Pourquoi alors y-a-t-il eu un 2 Mai ? Tout cela n’est pas si évident à la lumière de la précipitation de certains à vouloir donner au Bloc un nouveau chef, alors pourtant qu’un porte-parole pourrait suffire d’ici à que le gouvernement péquiste tire bientôt ses affaires au clair à Québec, dans ce qui ressemble de plus en plus à une « explication » à tenir bientôt avec la gang à Couillard, tous miraculeux rescapés de la gang à Charest.

Le chef, c’est la chefferie. La course à la chefferie, c’est la rigidité, c’est la procédure, les statuts, tout le bataclan de ce que René Lévesque appelait les « chinoiseries ». Pour une poignée de députés bloquistes ?
Pourquoi ne pas attendre le temps qu’il faut… laisser toutes les options ouvertes, les portes surtout, surtout les portes ouvertes… et voir ce qui résultera bientôt à Québec ? Car enfin, s’il advenait que le gouvernement péquiste soit bientôt plébiscité, ne serait-il pas prudent (et surtout conséquent) de s’activer rapidement avec ampleur à une autre vague politique, capable d’engloutir la vague orange, elle qui ne Nous a servi à rien de positif, mais qui garde cependant encore tout son pouvoir négatif ? Et surtout, comme une « conséquence » tout autant qu’une réponse provenant du R.O.C. à l’élection d’un gouvernement péquiste majoritaire : ne serait-il pas à propos d’envisager l’éventualité (bien plus que probable, peu importe les sondages) que le gouvernement conservateur puisse être largement plébiscité lui aussi, un an à peine après le P.Q., mais lui cette fois avec une « grande explication » dans ses cartons ?

Né à la suite de notre Humiliation, le Bloc pourrait donc reprendre du service au nom cette fois de notre Affirmation, et déclasser ainsi d’un seul trait, et définitivement, tous les braillards à la Bouchard et Mourani qui nous ont tant lassés. Il y en a d’autres… Il en reste de la gélatine…Et puis, résultant à Québec cette chose si invraisemblable que plusieurs parmi nous ne l’espéraient même plus, une conjoncture politique favorable, un nouveau ton au Bloc pourrait retentir et porter loin, et d’autant plus loin qu’il pourrait s’accorder à celui d’un P.Q. plébiscité. Évidemment, cela suppose que le P.Q. soit capable d’imposer, d’instaurer, de fixer, de se forger bientôt, comme l’espérait si fort la si ardente Hélène Pedneault, se forger bientôt et le plus tôt possible, oui, même en hiver, une nouvelle conjoncture politique qui soit favorable à notre Cause, c’est-à-dire se gagner une majorité sans être entravé d’aucun boulet ni agenda référendaire. De ce seul point de vue, avoir les coudées franches, Pauline Marois le mériterait mille fois plus que Philippe Couillard. Et Nous itou.
Contrairement à ce que font ceux du N.P.D. par pure partisannerie, traiter les conservateurs comme des dinosaures, il serait peut-être à propos de remarquer chez nos ennemis les plus sérieux et les plus silencieux à Ottawa, les plus fins calculateurs surtout, eh oui, les conservateurs, remarquer cette chose qu’ils craignent le plus, qui est au cœur de leurs préoccupations stratégiques, qui fonde leurs politiques, qui fait même courir Harper jusqu’au Moyen Orient, soit le retour en force des libéraux à Trudeau.
Les conservateurs sont à instaurer, eux, non pas une « conjoncture »- c’est déjà fait- mais un parti de gouvernement. Ils ne s’en sont d’ailleurs jamais cachés. C’est pour cette raison qu’ils sont en avance sur nous, qu’ils ne craignent pas les troupes du N.P.D. et moins encore celles du Bloc, partis qu’ils peuvent jouer l’un contre l’autre au Québec, mais surtout jouer l’un et ou l’autre contre les libéraux. D’une certaine façon, ces deux dernières forces leur sont en effet utiles en ceci qu’elles sont capables toutes les deux, à partir du Québec, de leur servir de pare-feu à l’échelle canadienne contre leurs pires ennemis, les libéraux honnis.
Mais en ce qui nous concerne, nous les indépendantistes, que ce soit Couillard ou Trudeau, c’est du pareil au même. Et quant à Trudeau en particulier, de grâce, de grâce, ne Nous y trompons plus jamais : lui ou son père, c’est encore du pareil au même, eh oui, eh oui clisse, c’est encore le West Island qui se pointe le bout du nez.
Pour les stratèges bleus donc, puisque le Québec leur est présentement inaccessible- cela ne sera pas toujours le cas si nous les laissons faire- c’est « n’importe qui » et même le bonhomme Carnaval en attendant de meilleurs jours, pourvu que tout le Québec ne bascule pas entretemps dans le camp des rouges.
Selon la perspective même de nos ennemis, pourquoi alors les indépendantistes les plus durs (non pas les mous, surtout pas eux, les mous, nous en avons trop hélas… ce sont ces poules mouillées qui ont déjà gaspillé toutes leurs chances dans le passé, et qui après les avoir gaspillé à Ottawa, anticipent de les gaspiller à Québec) pourquoi ceux et celles qui veulent en découdre laisseraient-ils tout à fait gratuitement leur place (et leur légitimité) aux oranges, pire encore, sait-on jamais, aux rouges ? L’argument que c’est à Québec seul que peut se faire l’Indépendance n’a aucune valeur, ni tactique ni stratégique, si c’est aussi à Ottawa qu’on peut la défaire au nom même de la légitimité des votes. Cet argument ne sert au final qu’à conforter les mous et faire hésiter les durs. C’est à l’honneur de Richard Le Hir (et de tout Vigile indirectement) de ne pas hésiter et d’avoir déjà annoncé ses couleurs.
Tout le débat sur la Charte des Valeurs indique maintenant que la direction du gouvernement péquiste s’est dotée d’une nouvelle clairvoyance. À quelque chose malheur est bon : le gouvernement péquiste devra peut-être à sa position précaire et minoritaire d’avoir été contraint de renouer avec la détermination qui caractérisait le P.Q. il y a bien longtemps, et qui en avait fait un parti redoutable. Les récents sondages devraient suffire à conforter le cap qu’il a choisi, à lui inoculer le goût de garder mainmise sur l’agenda politique, plutôt que de jouer son va-tout dans un autre référendum. Si c’est le cas, et je crois que c’est le cas, ce n’est pas demain qu’après avoir obtenu sa majorité, la direction du gouvernement péquiste pourra perdre subitement la mémoire et deviendra myope. Bien au contraire, à moins d’un historique aveuglement volontaire, elle-même verrait alors jusque dans sa soupe l’utilité d’avoir à Ottawa un Bloc fort, avec un discours rajeuni mais quand même accordé au sien…ce qui conclurait l’union sacrée de tous les indépendantistes. Un vieux serment, qui n’a jamais eu besoin d’être prononcé, pourrait enfin être tenu…
C’est le lot ingrat des indépendantistes de devoir toujours faire face au vent. Allez savoir ce qu’ils pourraient faire une fois, une seule, une seule fois mais toute Une, cette fois prochaine avec le vent dans le dos. Bon vent.
Bonne chance aux purs et durs, les plus fidèles, qui n’ont jamais eu une conjoncture politique aussi favorable.


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13 commentaires

  • Marcel Haché Répondre

    24 février 2014

    @SSsauvé
    Duceppe perdait son temps à des peccadilles comme distinguer les champs d’application des codes du travail du fédéral et du provincial, alors que personne ne s’inquiétait de ce qui n’était pas perçu comme un problème. (Même si c’en est un)
    Alors qu’il aurait fallu Nous défendre, il était le premier à se moquer des nous-nous, en véritable multiculturaliste. Nous n’avons jamais eu besoin que le Bloc défende le fromage québécois, ou la volaille ou le cochon québécois. Cela n’a pas mené loin. Et persévérer dans cette voie, c’est persévérer dans une voie sans issue et sans possibilité de faire lever aucune vague capable d’engloutir la vague orange.
    Mais la vague orange est incapable de s’attaquer au fédéralisme. Et pour cause…
    La défense des fameux « intérêts » divers de la Province de Québec entraîne depuis longtemps l’indépendantisme québécois dans une lutte anti-Canada, ou ce qui paraît être au Canada une lutte anti-Canada, ce qui peut être fatale à notre Cause. Le Canada est là pour très longtemps et implanté profondément au Québec même. C’est plus facile et plus approprié de dénoncer le fédéralisme à Ottawa, fédéralisme qui n’est pas à proprement parler le Canada. Ce sont les ennemis du Québec à l’intérieur du Québec qui peuvent et qui doivent être attaqués le plus durement sur la scène fédérale, à outrance quant à moi, et non pas le Canada, ce que n’a jamais fait le Bloc. Je vous prends au mot, SSSauvé, si vous expliquez les accointances de Lucien Bouchard avec Power, cet avocat qui n’a jamais véritablement attaqué le West Island.
    Parler fort à Ottawa, cela ne devrait pas consister à parler de quelque façon qui puisse être comprise comme une attaque contre le Canada, au contraire, mais provenant d’Ottawa, une très sérieuse attaque contre nos ennemis d’ici. Nous n’en manquons pas. À entendre jaser le Bloc comme s’il avait été fédéraliste, les québécois se sont dit que les oranges pouvaient faire aussi bien. D’ailleurs, si vous observez bien les oranges à Ottawa, ils sont aussi nuls maintenant que l’était le Bloc avant le 2 Mai.
    L’indépendance ne surviendra jamais si l’indépendantisme québécois menace ouvertement le Canada, ou si celui-ci se sent menacé d’être détruit- cela au contraire le mobilise- lui qui n’a jamais manqué d’armes, et qui n’en manque pas encore. Tôt ou tard, l’électorat du Québec (Nous) devra interpeller l’électorat du Canada. Et pour cela, il faut absolument occuper tout l’espace politique que nous pouvons, que Nous pouvons encore.
    Depuis le fameux 2 Mai, les militants du Bloc feraient bien de reconnaître que l'initaitive politique appartient à Québec, c'est=à-dire au P.Q.

  • Stéphane Sauvé Répondre

    24 février 2014

    Le Bloc à Ottawa ?
    Oui si et seulement si, les bonzes du parti font tabula rasa sur « l’approche Bloc » et apprennent de leurs nombreuses erreurs commises au cours des 15 dernières années.
    Faute de se donner une très solide stratégie (et différente des années passées) pour accéder à l’indépendance ainsi que les moyens rigoureux pour la mettre en œuvre, vous verrez la créature de Bouchard se contorsionner une fois de plus pour la presse et les citoyens, question de les divertir et les mener une fois de plus dans un cul-de-sac.
    Pour les sceptiques, sachez que ce fin renard qu’était Desmarais avait encouragé dans les années 70 la création d’un parti indépendantiste (voir le livre « Dans l’œil de l’aigle » de JF Lisée )

    "«... le Comité a encouragé René Levesque et ses sympathisants au sein comme à 1'extérieur du Parti libéral du Québec à établir un parti distinct, qui sera battu à plate couture dans un affrontement électoral. La théorie veut que Levesque soit moins dangereux à l’extérieur du Parti libéral qu’à 1'intérieur....»
    p. 104: http://fr.scribd.com/doc/17585801/Dans-Loeil-de-lAigle-Le-Comite-secret-de-Power-1967
    Bouchard est un ami de la famille Desmarais depuis longtemps. Ce parti a été créé pour créer une diversion. Bien que la plupart des membres du Bloc soient de bonne volonté et de réels indépendantistes, je reste sur mes gardes par rapport à ceux qui tirent les ficelles qui restent...
    Maintenant, ma question pour vous monsieur Haché :
    Si vous étiez chef du Bloc (en supposant que vous avez le charisme :)), que feriez-vous différemment de Duceppe?


  • Marcel Haché Répondre

    24 février 2014

    @ Jacques Bergeron
    Nous-Nous- ne sommes ni à genoux ni dans le rétroviseur, ainsi que le révèle encore le projet de loi 60 qui n’est pas, mais pas du tout, le projet le plus « porteur » pour l’Indépendance… Mais pour l’heure, s’il est assez porteur pour sortir le P.Q. d’un certain encerclement, allons-y !
    Lorsque les fédéralistes nous rappellent constamment que les Québécois n’aiment pas la chicane, qu’il est inutile de Nous diviser, ils rappellent de façon polie mais néanmoins cruelle, ils exigent rien de moins des séparatistes qu’ils acceptent leur défaite avec un grand D. Nous ne sommes pas obligés d’exaucer leurs vœux. Les Parizeau et les Bouchard étaient très bons pour cela, s’agenouiller devant l’autonomisme de la Province de Québec, c’est-à-dire reprendre les combats des autonomistes provinciaux afin de trouver des consensus pourris.
    Ces combats sur l’autonomisme provincial n’intéressent plus grand monde, en effet, et vouloir toujours porter nous-mêmes le combat que les fédéralistes ne veulent plus
    porter eux-mêmes équivaudrait, vous avez parfaitement raison, équivaudrait à placer tout le peuple québécois dans le rétroviseur, comme s’il n’avait plus ni présent ni futur.
    Ce sont les losers parmi nous, les indépendantistes, qui ont subi défaite après défaite, et non pas notre Cause, et Nous encore moins.
    Entre autres projets porteurs, qu’on revienne seulement et subitement à la loi de l’Aide Sociale (concernant les parrainés et les réfugiés), du temps que Pauline Marois en était la ministre, dans les années 80, ( en ce cas, clause nonobstant très très assurément requise) que Québec coupe le sifflet à tous les adorateurs et adoratrices de l’immigration, vous en verriez une alors, une « division » véritable, et un projet suffisamment porteur pour rallier cette fois tout un peuple debout. Debout ! Et ce n’est là qu’un minuscule projet qui n’en est même pas un. La beauté de l’affaire… serait qu’en même temps qu’une majorité parlementaire soit requise, ce projet-là, comme bien d’autres, serait suffisamment « porteur » pour assurer la continuité du Combat, et une réélection…
    Mettre de la pression sur nos ennemis plutôt que la subir. C’est toute la différence qu’il a entre le référendisme et la gouvernance souverainiste.

  • Marcel Haché Répondre

    24 février 2014

    @ André Gignac
    Je crois que nous devrions faire le contraire de ce qui a été fait, parce que ce qui a été fait n'a pas beaucoup marché. Agir beaucoup à Québec. Parler peu et calmement, comme un gouvernement responsable.
    Mais à Ottawa, étant donné que le Bloc ne peut pas agir ni légiférer, eh bien à Ottawa du moins, parler beaucoup plus fort qu'à Québec... Et pour parler fort, les meilleurs restent quant à moi les purs et durs. Cela suppose évidemment l'union sacrée des indépendantistes, ce qui est bien différent qu'une coalition de gros égos...

  • Archives de Vigile Répondre

    24 février 2014

    Monsieur Haché
    C'est pas compliqué la solution pour le Québec; il faut sortir au plus sacrant du Canada avec une ÉLECTION RÉFÉRENDAIRE, est-ce assez clair? Si le PQ mettait autant d'énergie à promouvoir l'indépendance du Québec qu'il en met pour la laïcité, le peuple québécois prendrait ses responsabilités et se donnerait un pays.
    Le PQ rit du monde avec sa gouvernance souverainiste qui n'est que la duplication de l'autonomie provinciale de Duplessis et, durant ce temps, Harper nous rit constamment en pleine face à Ottawa avec l'argent de nos impôts, en plus. Il faut être masochiste en cr....!!! J'aime mieux un indépendantiste pur et dur qu'un fédéraliste mou et confus! Et vous, qu'en pensez-vous?
    André Gignac 24/2/14

  • Jacques Bergeron Répondre

    24 février 2014

    Nos ami-e-s indépendantistes n'ont pas compris l'importance du Bloc à Ottawa n'ayant jamais acceptés de transporter notre combat hors les frontières du Québec, en Canada alors que les fédéralistes envahissent le Québec pour y apporter leurs guerres anti indépendantiste en ne ménageant, ni argent ni efforts ni scandales pour y arriver. Pendant ce temps, que faisons-nous sinon qu'on oublie les «fédéralistes» et leurs guerres, car elles sont aussi nombreuses que leurs scandales, tout en créant des partis, supposément, indépendantistes qui se font la guerre pour tout genre de motifs sur le dos de l'idéal d'un peuple, appelé jadis Canadien, devenu Canadien-français, puis Québécois, et bientôt rien puisque ce peuple ne connaît plus les motifs de son combat. Peuple à genoux attends ta délivrance, qui ne viendra pas, puisqu'il faut des motifs et la volonté d'exister pour la vouloir. Est-ce que vous voyez ces motifs; ou sont-ils seulement dans votre rétroviseur?

  • Marcel Haché Répondre

    24 février 2014

    @ Éric Lévesque.
    Si le P.Q. était prochainement élu majoritaire, il y aurait ipso facto une nouvelle conjoncture politique, favorable à notre Cause. Tout ne serait pas gagné pour autant. Oh que non ! Mais s’il est vrai que la souveraineté ou l’Indépendance peut survenir seulement à Québec, c’est essentiellement parce que c’est dans cette capitale seulement qu’elle peut être faite et ne peut pas être proclamée ailleurs. Nous serions tous les deux d’accord sur ce point. Notre divergence viendrait de ceci : malgré une conjoncture favorable à notre Cause, celle-ci pourrait être défaite dans une autre capitale que Québec. Les élus du Québec ont autant de légitimité à Ottawa qu’à Québec. Quand bien même vous et moi n’aimerions pas cela, c’est cela !
    En 1980, alors que les indépendantistes croyaient encore que le référendum pourrait constituer le supplément d’âme à une conjoncture apparemment favorable, il avait suffi à Pierre E. Trudeau de dire qu’ils (lui et ses libéraux) « mettaient leurs sièges en jeu » pour faire dérailler et le référendum et tout l’élan de la conjoncture favorable, et tout le supplément d’âme itou. Une conscience douloureuse s’est alors installée puis s’est amplifiée en 1995.
    C’est précisément afin que ne survienne pas à nouveau, pour une autre génération d’indépendantistes, ce qui est arrivé à la mienne (les boomers), soit assister à la longue désintégration d’une conjoncture qui paraissait si favorable avant le référendum de 1980, c’est pour éviter cela qu’un Bloc solide est nécessaire à Ottawa. Cela éviterait que des anti-Québec fassent semblant de Nous défendre.
    Et quand j’écris « Nous », il n’y a pas de nazisme la dedans, ni de xénophobie. Si Nous ne sommes pas les premiers concernés par l’Indépendance, eh bien, l’Indépendance c’est du vent.

  • Éric Lévesque Répondre

    23 février 2014

    Je lis les commentaires ici, le bloc doit avoir un chef charismatique, ok, mais ce n'est pas ce que le mouvement indépendantiste manque depuis 25 ans, un nouveau René Lévesque...Collectivement, on est ce chef charismatique et on a toujours la peur de ne pas être en mesure de prendre le pouvoir pour faire l'indépendance, avoir peur que les féds continuent à nous four... solide, etc. Certes, mais le Bloc, vraiment, le Bloc ne frappera pas très fort, mieux qu'en 2011 en tout cas (loi de la moyenne), pourquoi ?
    Parce que le Bloc = PQ et que le PQ dans sa forme la plus brute n'a jamais obtenu 40 % depuis les années 90 et c'est pas la "division" du vote qui en ai la cause, mais l'espèce d'attitude mesquine que ceux-ci ont face aux autres qui ne pense pas pareil et l'absence d'auto-critique dans ceux qui représentait le mouvement. En passant, c'est inutile de m'attaquer sur ma personne quand j'explique mon point de vue, ça me prouve que j'ai effectivement raison que les purs et durs ne sont pas capables de se regarder le nombril).
    Plusieurs rapportent donc la thèse du nazisme, l'exclusion des minorités, l'assimilation de la langue, etc. Le Bloc doit représenter ce symbole non-partisan, autant à gauche qu'à droite, et pas faire semblant de l'être, i.e. réunir tous les indépendantistes de tous les horizons et que ça soit concret sur papier et pas juste des paroles en l'air. J'ai pas voter pour le bloc et même l'indépendantiste mou que je suis, je ne voterai pas Bloc pour plusieurs raisons personnelles sur la pertinence et la cohérence de ce parti. L'indépendance va se faire au niveau provincial et non fédéral, la vague orange aurait pour effet de clarifier les élites bloquistes à savoir qu'est-ce qui n'allait pas. C'est le temps de mettre cartes sur table.
    À moins qu'effectivement 30 % des voix soit obtenues aux prochaines fédérales pour que je change d'avis, il reste que je préfères défendre des citoyens avisés et de voter pour ceux-ci que pour des individus à cravates qui semblent plus facilement portés à mentir pour rester fidèle à l'archétype du politicien véreux.
    Vous allez dire à encore un oniste anti-péquiste qui vient nous troller, non, au contraire, je suis pour une coalition des forces indépendantistes afin qu'on arrête de se battre pour cet état de fait pour qu'on se concentre sur les vraies enjeux, c'est-à-dire la pauvreté, l'injustice, nos ressources naturelles qui deviendront convoités d'ici 30 ans (2050, il n'y aura plus d'eau potable et de nourriture en quantité suffisante sur la planète) et la fausse démocratie qui nous enferme depuis 300 ans. Une coalition certes, mais encore faut-il que tout le monde mettre de l'eau dans son vin, tous partis confondus, au sinon on y arrivera jamais (selon moi).

  • Archives de Vigile Répondre

    23 février 2014

    Le feu de paille
    le 19 février 2014
    Les libéraux en perte de vitesse au Québec
    (OTTAWA) Les libéraux de Justin Trudeau ont chuté de 6% dans les intentions de vote fédérales au Québec depuis le mois dernier, au moment où les militants du parti convergent vers Montréal demain pour leur congrès national.
    Bloc québécois
    Le Bloc québécois a gagné trois points depuis janvier, et il est à son plus haut niveau depuis un an (21% en mars 2013). Il a gagné trois points chez les francophones et huit points dans la couronne de Montréal.
    http://www.lapresse.ca/actualites/politique/politique-canadienne/201402/19/01-4740250-les-liberaux-en-perte-de-vitesse-au-quebec.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_B13b_politique-canadienne_560_section_POS3

  • Marcel Haché Répondre

    22 février 2014

    @ Gaston Carmichael
    Georges Emile Lapalme a très bien décrit l’axe politique Québec-Ottawa de son temps. Et d’autant mieux qu’il en avait été la victime.
    @François Janvier
    « Tout ce qui manque au Bloc pour revenir à l’avant-scène de la politique fédérale est l’élection d’un chef charismatique ». Exactement. Et j’ajouterais peut-être ceci : qu’il ne soit pas un lanceur de couteaux…afin de ne plus jamais être l’otage d’un électorat hostile dans son comté.
    @ André Gignac
    C’est la première fois dans l’histoire de l’indépendantisme, c’est la première fois que les indépendantistes ne se comportent pas en p’tits chiens battus. C’est la première fois que le P.L.Q. se fait « essayer » sérieusement. Ce sinistre parti croyait pouvoir s’en aller en campagne électorale comme dans un « walk in the park ». Surprise !
    Pauline Marois ne fait pas autant de flammèches que nous aimerions, soit, mais elle vise juste en titi… Ce n’est pas certain cette fois que le P.L.Q. s’en remettra.

  • Archives de Vigile Répondre

    21 février 2014

    Monsieur Haché
    Pour moi, il me semble que ce film d'horreur a assez duré et que les Québécois sont assez matures pour se donner un pays à la prochaine élection qui doit être RÉFÉRENDAIRE. Dans 5 ans, il sera trop tard avec cette immigration massive qui entre au Québec et qui est en train de nous noyer collectivement. Bientôt, c'est le West Island et les immigrants qui décideront de notre avenir si nous laissons aller les choses comme nous le faisons présentement.
    Qu'est-ce qu'un gouvernement majoritaire va nous donner de plus à Québec? À la reprise du pouvoir par le PLQ, tout sera encore à recommencer. Nous n'avons rien à gagner et tout à perdre; c'est comme vivre sur du temps emprunté. Dans ce système fédéral, les Québécois seront toujours perdants et rien de positif n'augure pour l'avenir avec notre poids démographique qui diminue de plus en plus dans ce pays et qui représente à peine 20% de la population "canadian". MAINTENANT OU JAMAIS! INDÉPENDANCE OU ASSIMILATION!
    André Gignac 21/2/14

  • Archives de Vigile Répondre

    21 février 2014

    Il faudrait que le Congrès du Bloc couronnant un nouveau chef soit reporté à l'automne prochain. Toute l'attention médiatique des prochains mois ira à l'élection d'un nouveau gouvernement provincial et aux premières semaines de son élection (analyse des résultats électoraux, composition du nouveau cabinet, déposition du budget, etc).
    Tout ce qui manque au Bloc pour revenir à l'avant-scène de la politique fédérale est l'élection d'un chef charismatique. Avec la déception vis-à-vis le NPD, la division du vote fédéraliste et la composition sociale très diversifiée des comtés, il suffirait au Bloc d'avoir 30% du vote québécois pour avoir à nouveau un nombre important de députés à Ottawa.

  • Archives de Vigile Répondre

    21 février 2014

    Excellent texte, M. Haché.
    Le PCC devra reconnaître que ses chances de faire une percée significative au Québec lors de la prochaine élection fédérale sont très minces.
    Dans ces conditions, il concentrera ses énergies pour empêcher son adversaire (le PLC) d'occuper toute la place. Dans ce contexte, le BQ et le NPD deviendront des alliés circonstanciels.
    Toute circonscription gagnée par le NPD ou le BQ en est une de moins pour le PLC. On pourrait donc assister à toutes sortes de manoeuvres tordues.
    En fin de campagne, un candidat du PCC se sachant perdu d'avance pourrait fort bien passer le mot à ses supporteurs d'appuyer le candidat ayant le plus de chance de battre le candidat du PLC.
    Ce qui risque de nuire le plus au PCC au Québec, c'est la division du vote non-PLC entre le BQ et le NPD. Si jamais, les québécois décident que le NPD n'était finalement qu'une aventure d'un soir, le BQ deviendra ainsi le meilleur ami du PCC.
    La prochaine élection fédérale au Québec sera palpitante. Je suis sûr que vous aurez beaucoup de plaisir, M. Le Hir.