Chute rapide et brutale du taux de satisfaction à l’endroit du Gouvernement Couillard

En attendant Péladeau

À peine élus, l’horizon des Libéraux est déjà bouché

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Regardez bien les Libéraux, ils ont déjà l’air de bêtes qu’on mène à l’abattoir

Il fallait s’y attendre, et, effectivement, nous nous y attendions, comme le démontrent ces quelques paragraphes de notre éditorial du 20 septembre dernier :


[...] Élu avec une confortable majorité il y a à peine cinq mois, le gouvernement Couillard vacille déjà sur ses bases, et le potentiel de dégradation de la situation est davantage typique d’une fin de mandat que d’un début. Tout indique que les Libéraux vont regretter d’avoir repris le pouvoir aussi rapidement. [...]

[...] Au chapitre des gaffes, jamais n’a-t-on vu s’en commettre autant si rapidement, et d’aussi lourdes. [...]

[...] En fait, il est frappant de constater à quel point Philippe Couillard semble déconnecté de la réalité québécoise et ne pas du tout percevoir les limites très... limitées du mandat qu’il a reçu le 7 avril dernier, tout majoritaire son gouvernement soit-il. [...]

[...] Bref, à peine cinq mois après son élection, le gouvernement Couillard se retrouve déjà piégé, par lui-même, par l’héritage du gouvernement Charest, et par une conjoncture particulièrement défavorable, tant sur le plan interne à cause de l’état des finances publiques et du redressement qu’il veut opérer, que sur le plan externe à cause du contexte économique et politique international très difficile qui fait le jeu de ses ennemis jurés, les indépendantistes. [...]

Deux mois plus tard, le jugement tombe. Selon les résultats du sondage CROP publiés dans La Presse hier, la proportion des insatisfaits est passée de 40 % à 57% de mai à novembre, et elle a augmenté de 7% au cours du seul dernier mois.

Comme rien ne laisse présager la moindre embellie au cours des prochains mois, bien au contraire, il faut en conclure que le Gouvernement Couillard a déjà amorcé sa descente aux enfers, et tout porte à croire qu’elle sera extrêmement rapide.

En effet, l’ampleur de la déroute nous est révélée par la performance de Philippe Couillard en réponse à la question de qui ferait le meilleur premier ministre. Avec un maigre 21 %, il perd 6 points depuis son élection en avril

et obtient un résultat inférieur à celui qu’obtenait Jean Charest à l’ouverture de la campagne de 2012, selon les chiffres que commentait Denis Lessard à l’époque .

Quant à François Legault, le chef de la CAQ, il obtient aujourd’hui un encore plus maigre 19 % en réponse à la même question, alors qu’il atteignait les 24 % à l’ouverture de la campagne de 2012, toujours selon le même article de Denis Lessard.

La Presse et Denis Lessard n’en font pas état, mais il y a un grand absent dans leur sondage. En effet, ils ne font aucune référence à Pierre Karl Péladeau. Le PQ y est représenté par Stéphane Bédard qui de toute façon a déjà précisé qu’il ne sera pas candidat à la chefferie de son parti.

En fait, CROP, La Presse et Denis Lessard disposent du résultat de Pierre Karl Péladeau, mais ils ont tout simplement choisi de ne pas le divulguer sous le prétexte qu’il n’a pas encore annoncé son intention d’être candidat à la chefferie du PQ. Philippe Couillard est également en possession des résultats de ce sondage, et il doit sûrement commencer à éprouver des sueurs froides tant ils le font mal paraître.

Tout en sachant qu’un tel exercice ne peut être qu’approximatif et qu’il ne répond pas aux exigences méthodologiques, on peut malgré tout se faire une idée du résultat de PKP dans le sondage CROP en examinant les données du dernier sondage Léger/Le Devoir publiés samedi dernier.

Selon celui-ci, sa présence à la tête du PQ permettrait à ce dernier de gagner 10 points dans les intentions de vote, ce qui le mettrait nez à nez avec le PLQ, à 36 %. Calculez maintenant qu’il est plus populaire que son parti, et vous constaterez qu’il atteindrait facilement les 40 % à la question de savoir qui ferait le meilleur premier ministre.

Malgré toutes les manœuvres qu’ils vont tenter pour désarçonner PKP, les Libéraux ne parviendront jamais à l’égratigner autant qu’ils vont s’user dans l’exercice du pouvoir. Il est donc assez facile d’anticiper qu’ils ne feront que perdre du terrain dans l’opinion, et que leurs tentatives de miner leur adversaire ne feront qu’ajouter à leur discrédit, avec le risque d’un décrochage complet s’ils vont trop loin dans cette direction.

À peine élus, leur horizon est déjà bouché. Regardez-les bien, à part les plus roués, ils ont déjà l’air de bêtes qu’on mène à l’abattoir.

DERNIÈRE HEURE

Une analyse de Bryan Bréguet, spécialiste en sondages d'opinions, parue dans le Journal de Montréal aujourd'huii, confirme qu'avec PKP, les chances du PQ de former un gouvernement majoritaire seraient d'environ 80 %.


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