Edward Snowden : la Maison Blanche ne pardonne pas

Pas de pitié pour les lanceurs d'alerte aux USA



Une pétition réclamait un pardon sans condition pour le lanceur d'alerte. La Maison Blanche lui a opposé une fin de non recevoir.


Pas moins de 167 954 signatures s'étalaient en bas de la pétition. La revendication : un retour aux États-Unis, en tant qu'homme libre, du lanceur d'alerte Edward Snowden. Le pardon présidentiel ne sera pas délivré, la Maison Blanche refusant toujours de lever les charges qui pèse sur l'exilé. Edward Snowden «devrait rentrer aux États-Unis, pour y être jugé par ses pairs et non pas se cacher derrière un régime autoritaire», a affirmé Lisa Monaco, la conseillère du président Barack Obama en matière de sécurité intérieure et de lutte contre le terrorisme. «Pour l'heure, il fuit les conséquences de ses actes», a-t-elle ajouté.





Lancée en juin 2013, la pétition qualifiait le lanceur d'alerte «héros national», et affirmait qu'il devait «immédiatement être promulgué un pardon plein, sans condition et absolu pour les crimes qu'il a ou aurait commis en rapport avec les alertes lancées sur les programmes de surveillance de la NSA» (la National Security Agency – l'agence américaine de sécurité et de renseignement). À cette pétition, diffusée depuis le site même de la Maison Blanche, l'exécutif américain a opposé une fin de non recevoir, indiquant que «la dangereuse décision de M. Snowden de voler et de divulguer des informations classées [secret défense] ont eu de sévères conséquences pour la sécurité de notre pays et celle des gens qui travaillent jour après jour pour le protéger».





D'abord agent de la CIA, Edward Snowden était devenu consultant à la NSA. En 2013, il avait remis à deux journalistes un nombre important de documents classés secret défense et qui dévoilaient les méthodes de surveillance de la NSA. Sur les 1,7 millions de documents rendus publics s'étalaient des pratiques qui ont conduit à un scandale. Le grand public y a découvert un programme de surveillance mondiale d'internet, mais aussi un vaste réseau d'écoutes téléphoniques et de récupération de métadonnées. Poursuivi pour trahison, le lanceur d'alerte fuit les États-Unis la même année, et est en ce moment réfugié en Russie, qui ne dispose pas d'extradition avec son pays d'origine.



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