A la suite du décret signé par Matteo Salvini en janvier 2019, les mentions «père» et «mère» ont été rétablies sur les formulaires pour les cartes d'identité. L'homme fort du gouvernement italien s'est félicité d'une mesure «de bon sens».
Disparues en 2015 au profit des intitulés «parent 1» et «parent 2», les mentions «père» et «mère» sur les formulaires pour les cartes d'identité ont été rétablies en Italie, à la suite d'un décret signé par Matteo Salvini au mois de janvier 2019.
A travers un tweet publié le même jour, le Vice-président du Conseil des ministres italien s'est réjoui d'une mesure qu'il a estimé relever «du bon sens».
Par ailleurs, la publication du décret au Journal officiel n'a pas tardé à provoquer de vives réactions, notamment au sein des militants LGBT. «Un décret injuste qui a pour seul objectif de discriminer les enfants déjà reconnus par les tribunaux comme fils de couples lesbiens ou gays» a par exemple déploré Fabrizio Marrazzo, porte-parole du Gay Center, association de défense des homosexuels.
D'autres structures extérieures au mouvement LGBT ont également réagi, dont la Confédération générale italienne du travail (CGIL), équivalent de la CGT en France. Le syndicat a en effet annoncé des actions en justice. En outre, la région du Piémont (nord-est de l'Italie) a proposé d'aider les familles concernées à effectuer des recours devant les tribunaux administratifs.
Si la loi italienne ne permet pas explicitement à un enfant d'avoir deux pères ou deux mères, l'AFP précise que des couples pouvaient jusqu'alors obtenir gain de cause, via la retranscription en Italie d'une filiation établie à l'étranger ou via une adoption par le parent non-biologique validée par la justice.
«Désormais, ces enfants pourraient dans l'absolu se voir refuser l'établissement d'une carte d'identité, dans la mesure où les deux parents inscrits sur l'acte de naissance doivent signer la demande mais qu'un seul aura une case pour le faire», précise l'AFP.