Donald Trump a pour l'instant renoncé à transférer l'ambassade des Etats-Unis à Jérusalem

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Ce n'était pas une bonne idée, comme Joe Clark s'en est rendu compte en 1982


L'ambassade américaine en Israël ne sera pas déménagée dans l'immédiat de Tel-Aviv à Jérusalem. Israël se dit «déçu» tout en saluant l'engagement américain. Les Palestiniens ont qualifié la décision de Donald Trump de «pas positif et important».

Le président américain Donald Trump a renoncé pour l'instant à transférer l'ambassade américaine en Israël à Jérusalem, contrairement à ce qu'il avait promis durant la campagne présidentielle, a fait savoir le 1er juin la Maison Blanche.

Donald Trump a signé une clause dérogatoire ordonnant de maintenir la chancellerie américaine à Tel-Aviv pour six mois supplémentaires, conformément à la pratique de tous les présidents américains successifs qui ont depuis la fin des années 1990 signé tous les six mois cette dérogation.

«Le président [Donald] Trump a pris cette décision pour maximiser les chances de négocier avec succès un accord entre Israël et les Palestiniens», a expliqué la Maison Blanche dans un communiqué.

«[Donald Trump] a plusieurs fois fait part de son intention de déménager l'ambassade, la question n'est pas de savoir si cela se produira, mais seulement quand», a ajouté l'exécutif américain.

Israël se dit «déçu», les Palestiniens saluent un «renforce[ment] des chances de parvenir à la paix»

La réaction de l'Etat hébreu n'a pas tardé. Le bureau du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou s'est fendu d'une déclaration au ton nuancé : «Bien qu'Israël soit déçu que l’ambassade ne soit pas déménagée cette fois, nous apprécions l'expression de l'amitié du président [Donald] Trump envers Israël, et son engagement à déménager l'ambassade à l'avenir.»

«L'ambassade des Etats-Unis, comme toutes les autres ambassades, devrait être à Jérusalem, notre capitale éternelle», a toutefois affirmé Ofir Gendelman, porte-parole du Premier ministre israélien.

Du côté palestinien, des responsables ont salué la décision du président américain, la qualifiant de «pas positif et important». Le porte-parole de la présidence palestinienne, Nabil Abou Roudeina, a notamment estimé que cette décision «renfor[çait] les chances de parvenir à la paix.»

Pour rappel, des Palestiniens, des dirigeants arabes et même l'ancien secrétaire d'Etat américain John Kerry ont plusieurs fois mis en garde contre le risque d'une explosion de violence en cas de déménagement de l'ambassade américaine à Jérusalem.

Après la conquête de Jérusalem en 1967 par l'armée israélienne, la ville est proclamée capitale d'Israël en 1980. Toutefois, la quasi-totalité des pays du monde ont retiré leur ambassade de la ville pour la transférer à Tel-Aviv. La partie orientale de la ville est revendiquée comme capitale par les Palestiniens. Israël, de son côté, a voté une loi en 1980 faisant de la ville sa «capitale éternelle et indivisible». Le choix d'établir son ambassade à Jérusalem équivaut à une reconnaissance de facto de la souveraineté d'Israël sur la ville. 


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