Divergence entre Couillard et son caucus

Ils ne s’entendent pas quant à la transparence du financement politique

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Le comportement erratique de Couillard le marginalise à l'intérieur de son caucus





Philippe Couillard et son caucus ne sont pas sur la même longueur d’onde quant à la transparence à adopter en matière de financement politique.


Le premier ministre s’est dit «d’accord» mercredi pour que le Directeur général des élections (DGE) procède à un examen «des livres du Parti libéral en tout temps, sur toutes les périodes qui sont jugées utiles et pertinentes, y compris si ça revient à 20 ans».


Quelques minutes après cette déclaration, les libéraux ont toutefois refusé de donner leur consentement à une motion de la Coalition avenir Québec. Celle-ci demandait aux partis de collaborer au bon déroulement d’une enquête du DGE et de s’engager à rembourser toute contribution politique versée illégalement depuis 1996.


Selon nos informations, la position du premier ministre est loin de faire l’unanimité au caucus libéral. Si les élus libéraux sont pour la transparence, l’idée de relancer une enquête portant sur du financement politique remontant jusqu’à 20 ans ne fait pas l’affaire de tous. «Pas question de refaire la commission Charbonneau», nous a confié une source libérale. «Je ne comprends pas» où loge Philippe Couillard, nous a glissé une autre. «Personne n’a trouvé ça gagnant», a-t-on insisté.


Couillard «bluffe»


Les partis d’opposition ont accepté eux aussi de laisser le DGE passer au peigne fin leurs pratiques de financement depuis 1996. Péquistes, caquistes et solidaires estiment que les promesses de Philippe Couillard ne sont que de la poudre aux yeux.


«M. Couillard a bluffé ce matin, puis M. Couillard a perdu son bluff. [...] Pris de panique, il recule!» a dénoncé le député solidaire Amir Khadir.


DGE limité


Le DGE est prêt à «examiner sur une base administrative» les livres des différentes formations politiques portant sur les 20 dernières années. Mais ses pouvoirs sont limités: il ne peut contraindre les partis à rembourser des sommes versées illégalement il y a plus de cinq ans.


Les partis politiques ne sont pas tenus non plus de conserver les pièces justificatives servant à pondre leurs rapports financiers sur une période de plus de cinq ans. «Les partis ont-ils encore ces documents-là?» s’interroge la porte-parole du DGE, Julie St-Arnaud.




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