Des faux voeux des Fêtes «signés» Jean Charest

Rions un peu





Sidhartha Banerjee La Presse Canadienne Montréal - Le premier ministre Jean Charest s'est fait jouer un tour par un mauvais plaisant qui a imité sa signature et l'entête officielle du gouvernement pour offrir de faux voeux des Fêtes aux Québécois.
Au premier coup d'oeil, la lettre, acheminée par courriel et dans des boîtes à lettres, est vraisemblable. Et le premier paragraphe ne laisse en rien présager qu'il s'agit d'une attrape.
Mais c'est aux paragraphes suivants que cela se gâte. Le prétendu Jean Charest défend dans un français quasi impeccable les nombreuses hausses de tarifs, et remercie les Québécois pour leur compréhension et leur tolérance.
«Nous l'avons tous enfin compris: ces hausses de tarifs sont indispensables pour permettre aux plus riches de nos amis de conserver leur niveau de vie, mais elles sont également nécessaires pour faire comprendre aux plus pauvres que l'heure de la solidarité est terminée», ajoute le faux premier ministre. «Au Québec, la pauvreté est un sacrifice qu'on a depuis trop longtemps oublié de faire.»
Puis, la lettre se poursuit en vantant les mérites de la «droite économique». «Merci à vous, chers conjurés, de défendre nos positions sur toutes les tribunes de la province: vous nous montrez la voie à suivre», peut-on lire.
La missive soutient que la privatisation des profits et la socialisation des coûts vont bon train et qu'il ne faut pas perdre confiance.
Puis, les voeux se terminent en soutenant qu'alors que plusieurs défis attendent le Québec en 2011, le premier ministre est confiant qu'il pourra à nouveau compter sur l'obéissance et la fidélité des Québécois pour les surmonter.
Hugo D'Amours, porte-parole de Jean Charest, s'est dit inquiet de savoir que l'identité du premier ministre avait été usurpée. Il a dit que la Sûreté du Québec avait été alertée.
M. D'Amours a admis que l'entête semblait authentique.
La popularité du premier ministre a atteint un creux cet automne, avec certains sondages indiquant que seulement 20 % des Québécois l'appuyaient. De plus, une pétition réclamant sa démission a presque atteint les 250 000 signatures, ce qui représente un record dans l'histoire de la province.


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