Des élections sous le signe de la diversité à Montréal

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L'obsession diversitaire des réseaux multiculturalistes

C'est sous le signe de la diversité que les partis politiques se préparent au déclenchement des élections provinciales. Dans le Grand Montréal, de nombreuses personnes qui présenteront leur candidature proviennent de minorités ethniques ou sexuelles.


À Laval, presque tous les candidats de la Coalition avenir Québec (CAQ) sont issus de la diversité. Alice Abou-Khalil, d’origine libano-serbe, a approché le parti pour devenir candidate caquiste dans Chomedey. J’ai toujours été intéressée par la politique, et la CAQ a exactement ce que je recherche, comme les valeurs d’égalité homme-femme et d’État laïque, explique-t-elle.


Du côté de Québec solidaire, la candidate dans la circonscription de Mercier, Ruba Ghazal, qui est d’origine libanaise, affirme que la diversité a toujours fait partie de l’ADN du parti. C’est sûr que c’est dans l’air du temps, dit-elle. Nous, à Québec solidaire, ça fait partie de nos valeurs, que ce soit la parité pour les femmes ou la représentativité de la société québécoise par nos candidatures. À une certaine époque, ça ne faisait pas autant consensus qu’aujourd’hui.


Place aux candidates transgenres


Pour la première fois, deux candidates transgenres se présentent aux élections provinciales : la solidaire Caroline Trottier-Gascon dans Vimont, à Laval, et la péquiste Michelle Blanc dans Mercier.


Cette dernière est consciente du rôle de pionnière qu’elle pourrait jouer si elle est élue. L’apport que je vois de ma présence à l’Assemblée nationale à titre de transsexuelle, ce n’est pas tellement d’être une personne qui veut changer absolument tout sur le plan des droits de la personne, mais c’est plutôt d’être une personne qui va servir d’exemple positif, qui va montrer comment les gens issus de la diversité peuvent contribuer efficacement à l’évolution du Québec, indique Michelle Blanc.


Elle ne pense toutefois pas que c’est pour cette raison qu’on lui a demandé de se lancer en politique : Si le Parti québécois est venu me chercher, ce n’est pas parce que je suis une personne transgenre, c’est parce que je suis une experte de très haut niveau en économie numérique et en stratégie web, et c’est aussi en raison de l’appréhension du Québec qui doit naviguer dans cette révolution numérique, mais qui a un grand retard.


Les femmes bien présentes


Les femmes sont elles aussi à l’honneur dans cette campagne électorale.


Sur les 27 circonscriptions de l’île de Montréal, Québec solidaire et la CAQ présentent chacun14 candidates, alors que le Parti libéral en a 12.


Des candidats à trouver


Beaucoup de candidats restent toutefois à être présentés dans la grande région métropolitaine, surtout du côté du Parti libéral et du Parti québécois.


Québec solidaire est en avance sur ses adversaires, car il a déjà trouvé tous ses candidats, excepté dans la circonscription de Fabre, à Laval.