Loin de se laisser intimider par le durcissement de ton de la ministre Beauchamp qui allègue la sempiternelle peur qui a si souvent fait reculer les Québécois lors de décisions cruciales relativement à leur avenir en tant que société distincte, pas plus que par les comparaisons insidieuses de Charest entre les manifestations étudiantes et l’intimidation dans l’industrie de la construction, les représentants de la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ) et de la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ) proposent une série de mesures pour «couper dans le gras» dans les budgets des universités afin d'accroître les investissements dans la recherche et l'enseignement universitaires, sans pour autant hausser les droits de scolarité.
En effet, en conférence de presse, mercredi le 11 avril, les leaders étudiants ont indiqué avoir identifié des compressions possibles de 300 millions $ sur cinq ans dans les budgets des universités, provenant, entre autres, d’un gel des fonds liés à l'informatique, aux communications, à l'administration et aux investissements immobiliers.
«Lorsqu'on gèle ces fonds, on se rend compte qu'on fait des économies qui nous permettent de réinvestir notamment au niveau de la recherche et de l'enseignement qui sont les éléments fondamentaux des universités», a déclaré la présidente de la FEUQ, Martine Desjardins.
Les fédérations étudiantes demandent également une diminution des salaires des recteurs des universités à chartre, pour les arrimer à ceux du réseau de l'Université du Québec. Les étudiants réclament aussi des coupes dans les budgets liés au personnel de gestion.
Ces différentes mesures permettraient de dégager un surplus supérieur à ce que représenterait la hausse des droits de scolarité, sans pour autant accroître le fardeau fiscal des Québécois.
À mon sens, en ripostant de manière concrète aux « supposés assouplissements » présentés la semaine dernière par le duo Beauchamp-Bachand concernant les prêts aux étudiants, les leaders de ces deux fédérations étudiantes font preuve de « gros bon sens » en ramenant le débat là où il doit se situer, à savoir sur la gestion déficiente des universités.
Nul doute qu’une telle réplique de la part des étudiants s’attirera une augmentation de la faveur populaire en attaquant l’origine de l’abcès tout en donnant du mordant et de la crédibilité à leurs revendications contre la hausse des droits de scolarité.
Henri Marineau
Québec
Les représentants étudiants passent à l'attaque...
Des coupures de 300 millions...dans le gras
Ramener le débat là où il doit se situer...la gestion déficiente des universités
Tribune libre
Henri Marineau2101 articles
Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplô...
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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com
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