Tout n'est pas joué et tout n'a pas été dit

Demain l'indépendance

Pauline Marois n'a pas dit son dernier mot

Tribune libre

Mme Marois est d’une rare habileté politique. Avec sa députation, elle a peinturé Jean Charest dans un coin. Faut dire que le modèle Charest était facile à dessiner : c’est un menteur. Mais cela n’enlève rien au mérite du P.Q. ni de Mme Marois.
Vient un temps où le menteur s’enfarge fatalement dans ses « menteries ».C’est ce qui arrive maintenant. Et toute la députation libérale s’aperçoit qu’elle est elle-même peinturée dans un coin, dans le petit coin avec son chef.
L’électorat, qui a plus de flair qu’on ne le croit, s’en aperçoit aussi : lentement, sûrement, irrémédiablement…
C’est en crescendo que le P.Q. a amené l’idée de la « commission d’enquête ». Et sur chaque item, chaque fois, Charest s’est enfargé dans des parades dont il était et dont il est encore le seul à croire. N’a jamais vu venir le danger. Se croyait et se croit encore lui-même.
Le Vérificateur Général offre maintenant une occasion.
Sur un plat d’argent, rien de moins, l’occasion est fournie au P.Q. de poser de sérieuses questions, s’il est sérieux, et de ramener les spots médiatiques sur les coins sombres du M.I.C.C. ce ministère retourné contre Nous.
L’occasion est là. La cause est bonne : faire le procès devenu nécessaire de l’immigration elle-même, plutôt qu’à Nous-mêmes, bonjour Gérard, bonjour Françoise, ce qui n’est pas la même chose que faire le procès des immigrants et de la burka.
Nous « méritons » cela. Les immigrants itou, ceux-là qui s’intègrent à Nous.

Une occasion s’offre de faire un millage d’enfer, au terme duquel le P.Q., S’IL Y CONSENT, renouera avec une force dont il a toujours sous-estimé l’ampleur, celle des Tremblay d’Amérique : l’immense et la seule force capable de rassembler d’abord l’opinion publique, et de faire ensuite, enfin, l’indépendance du Québec.
Le P.Q. pourrait bien ne pas avoir dit son dernier mot. Mme Marois non plus !



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5 commentaires

  • Marcel Haché Répondre

    18 mai 2010

    @ M.Gignac
    Tous les météores provenant d'Ottawa se sont révélés être des météroites.De Jean Lesage à Lucien Bouchard.
    Les Tremblay d'Amérique n'ont voté qu'une seul fois avec enthousiasme à Ottawa,et c'était pour P.E.T. qui a trahis.
    Depuis les années 60(les créditistes),le vote des québécois sur la ligne fédérale est une vote de protestation. Gilles Duceppe profite de la situation.Vous croyez qu'il pourait faire exception ? Peut-être.Mais je suis convaincu que sa venue sur la scène provinciale n'aurait pas l'impact qu'espèrent une certaine gauche.
    L'électorat n'attend pas Duceppe,pas plus que bien des bloquistes qui se croyaient attendus et qui se sont aperçus qu'ils n'étaient pas les météores qu'ils avaient cru être dans le ciel d'Ottawa.

  • Jean-François-le-Québécois Répondre

    17 mai 2010

    @ Marcel Haché:
    Ah, non? Pauline Marois n'aurait pas dit son dernier mot...?
    Et alors?
    Écoutez, il aura vraiment fallu que Charest et sa bande, se tirent dans le pied, et de manière répétée, en plus, pour que Pauline Marois remonte dans les sondages.
    Ce qui a fait la différence, c'est le fait que les libéraux descendent jusque dans les profondeurs abyssales de l'opinion publique (du jamais vu!), pour que ce qu'est aujourd'hui le PQ, semble remonter. On ne parle pas là d'une grande prouesse de la part de Mme Marois, je crois.

  • Archives de Vigile Répondre

    17 mai 2010

    Monsieur Hachey
    Après mûre réflexion, selon moi, il n'y a actuellement qu'une seule personne qui puisse réaliser l'indépendance du Québec, c'est Gilles Duceppe et le Bloc québécois. Depuis sa déclaration, à l'effet, que les Québécois ne doivent attendre rien de bon du Canada-anglais pour la réouverture de négociations constitutionnelles; j'ai trouvé cette déclaration très honnête, de sa part, surtout qu'il sait de quoi il parle, étant à Ottawa depuis plusieurs années comme chef du Bloc. Mon scénario est le suivant: Le Bloc doit démissionner en bloc à Ottawa et être sur le qui-vive pour réaliser l'indépendance du Québec. Le PQ doit s'éclipser, disparaître de la scène politique québécoise et céder sa place au Bloc; je ne vois pas d'autre solution dans mon radar. Dans ma tête, le PQ est mort et n'a plus aucune chance d'aller chercher la confiance des Québécois. Imaginez la réaction du Canada-anglais en apprenant la démission du Bloc à Ottawa; ce parti a toujours représenté pour eux une grosse police d'assurance contre l'indépendance du Québec. Avec l'expérience que ce parti a acquise à Ottawa, nous aurions l'expertise requise pour faire l'indépendance parce que monsieur Duceppe et ses députés ont joué dans les ligues majeures au fédéral en touchant à tous les dossiers tant au niveau national qu' au niveau international. Je reviendrai sur ce sujet mais en finissant , je voudrais dire que monsieur Duceppe inspire une grande confiance aux Québécois. Il m'a fait plaisir. Vive le Bloc Québécois! Vive la République Libre du Québec!
    André Gignac le 17 mai 2010

  • Marcel Haché Répondre

    17 mai 2010

    @Gebe Tremblay
    En 2010, il n’y a que le P.Q. qui peut raisonnablement faire l’indépendance, parce qu’il est le seul qui peut raisonnablement prétendre être en mesure de gagner la prochaine élection.
    L’indépendance du Québec ne sera pas déclarée par quelques citoyens réunis au Jardin Botanique. C’est à l’Assemblée Nationale que les choses se passeront(ou ne se passeront pas).Et l’impulsion sera donné (ou non) par le Gouvernement.
    Les indépendantistes n’ont pas beaucoup bougé en faveur du P.I. On peut s’en désoler. Je m’en désole. Mais faut bien constater…puisque le temps est compté si parcimonieusement aux indépendantistes, tout autant qu’au peuple québécois.
    Mais le P.I. a l’immense mérite d’agir en aiguillon, ce que ne peut prétendre Québec Solidaire, un parti plus fondamentaliste encore que les libéraux et les conservateurs, à l’égard du multiculturalisme canadien et de l’immigration.

  • Archives de Vigile Répondre

    16 mai 2010

    Le PQ faire le procès de l'immigration ?
    Mais, il ne l'a jamais contesté et pas plus lorqu'il était au pouvoir. Comment pourrait-il se porter en juge ?
    Le PQ a même activement collaborer à l'installation de programmes muliticulturalistes au sein de nos écoles, conçus par les bonzes de Bouchard-Taylor, et ce, en réclâmant la modification d'une clause à la constitution que nous n'avons pas signé et donc pas reconnu.
    Tout ça n'est que diversion et subtil endoctrinement à l'idéologie que c'est le fédéral qui détient légitimement le pouvoir sur nos institutions et que le PQ est là pour nous défendre éternellement.
    Le manège a assez duré, vous croyez pas ?